C. LA NÉCESSITÉ DE PROFONDES RÉFORMES

La crise politique intervenue après les élections au début de l'année 2008 a interrompu le rythme de croissance du pays qui atteignait 7% en 2007. Les secteurs du tourisme, de l'agriculture et des transports ont été particulièrement atteints ainsi que les entreprises implantées dans la partie ouest du pays et plus particulièrement les PME. La région la plus touchée par les troubles représente 30 % de l'activité du pays. Le tourisme est le deuxième générateur de recettes et un des premiers employeurs.

L'économie a également été heurtée par la hausse des prix alimentaires et de l'énergie, ce qui a augmenté le taux d'inflation qui devrait atteindre les 20% pour l'année fiscale 2007/2008. Les perspectives d'accroissement du PIB pour l'année 2008 ont par conséquent été revues à la baisse, à 4,1% contre 7%.

La crise a eu des conséquences pour l'ensemble de la région. Pendant près d'une semaine le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda, le sud-soudan et l'est du Congo ont été privés d'approvisionnement en essence du fait du blocage de la route de Mombasa.

Le pays doit mettre à profit la sortie de crise pour mettre en oeuvre des réformes de fond : réforme institutionnelle, réforme foncière, lutte contre les déséquilibres régionaux (en particulier au Nord-est, frontalier de la Somalie et sur la côte) et emploi des jeunes.

Si ces questions ne sont pas réglées, la stabilité et le développement économique du pays resteront très fragiles.

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