B. UNE COOPÉRATION ÉDUCATIVE DYNAMIQUE

Du fait de l'environnement politico-économique, le Vietnam a fait le choix de développer en priorité la langue anglaise. Ainsi, sur une population de 88 millions d'habitants, on estime à 150 000 le nombre des locuteurs francophones réels, essentiellement présents dans les tranches d'âge élevé de la population, et 200 000 celui des francophones occasionnels, auxquels il convient d'ajouter les 100 000 apprenants de français (considérés comme francophones partiels), soit environ 450 000 locuteurs, ce qui correspond à un peu plus de 0,5 % de la population totale. Toutefois, puisque le Vietnam connaît actuellement de rapides mutations engendrées par la diversification de ses relations internationales et par sa croissance économique, la diffusion de la langue française peut s'inscrire dans la perspective promotionnelle d'une diversité linguistique et culturelle.

En dépit de politiques éducatives favorables à l'anglais, le français jouit d'une bonne image et apparait comme un outil indispensable pour l'accès à des professions dans le domaine du droit, de la médecine et de l'agronomie. Les perspectives sont bonnes - on compte 100 000 apprenants de français sur 21 millions d'élèves - mais le contexte est très concurrentiel et les possibilités de croissance dépendent de notre capacité à répondre à la demande et des débouchés professionnels que ces apprenants peuvent espérer.

La langue française est actuellement la 2 ème langue étrangère enseignée après l'anglais. L'objectif prioritaire de la coopération bilatérale sur ce secteur est de pérenniser l'enseignement de la langue française au Vietnam tout en s'inscrivant dans l'esprit et la forme qui président aux nouvelles orientations du ministère de l'éducation et de la formation pour la rénovation de son système éducatif. En septembre 2008, les instructions officielles de ce ministère soulignent l'importance de l'enseignement du français parmi les quatre langues officiellement enseignées en primaire et secondaire (anglais, chinois, russe) et préconisent son développement sur tout le territoire après l'anglais dont l'enseignement doit être généralisé, d'ici 2020, à l'ensemble du système public vietnamien.

En complément à l'appui du poste, l'enseignement bilingue en particulier a bénéficié sur ces 10 dernières années de l'implication de plusieurs partenaires techniques et financiers de la francophonie.

En préparant les jeunes vietnamiens à la poursuite d'études supérieures en France ou dans l'espace francophone, la diversité des programmes scolaires d'apprentissage du français permet également des orientations diversifiées dans le secteur des études supérieures au Vietnam, où l'on dénombre actuellement 15 000 apprenants de français, dont 22 % dans les FUF (Filières Universitaires Francophones), 33 % dans les 7 départements de français et 2 écoles normales supérieures, qui assurent l'essentiel de la formation initiale des enseignants de français, 45 % poursuivant diverses études avec le français en matière optionnelle ou LV2, dans diverses filières d'excellence soutenues par la France et la coopération multilatérale.

L'AEFE compte deux lycées en gestion directe au Vietnam , les lycées Marguerite Duras à Hô Chi Minh Ville et Alexandre Yersin à Hanoi. Celui-ci a atteint sa capacité d'accueil maximale (800 élèves en 2012). Un projet de construction d'un nouvel établissement dans l'arrondissement de Long Bien de Hanoi est en cours et bénéficie, depuis l'été 2012, du plein soutien des autorités vietnamiennes.

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