EXAMEN EN COMMISSION

Réunie sous la présidence de M. Jean-Louis Carrère, président, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a procédé à l'examen du présent projet de loi le 11 décembre 2013.

À l'issue de l'exposé du rapporteur, un débat s'est engagé.

M. Michel Boutant. - Un point concerne la sécurité et le soutien que la France pourrait apporter à Djibouti. Lors d'une mission en 2009, avec André Dulait, à Djibouti, nous avions rencontré le Ministre de la Défense, et cette question avait été évoquée, d'autant plus qu'il y avait alors un conflit entre Afar et Issa qui portait notamment sur la frontière nord.

Il y a d'autres armées sur le territoire de Djibouti : les Américains, les Japonais ... l'emplacement stratégique de Djibouti, à côté de la Somalie, permet de surveiller l'entrée de la mer Rouge et un point de l'océan Indien propice à la piraterie.

Mme Leila Aïchi. - Je regrette la baisse des crédits alloués à la coopération structurelle, alors que nous avons là le plus fort effet de levier compte-tenu de la présence américaine.

Mme Josette Durrieu. - Ce matin, le Ministre a évoqué le déploiement d'une stratégie de sécurité maritime dans la Corne de l'Afrique. On a déjà Atalante, donc quelle pourrait être la forme de ce déploiement ?

M. Jeanny Lorgeoux. - Le redéploiement de nos armées sur la ligne du Sahel, de Dakar à Djibouti, va amoindrir le contingent à Djibouti. Aujourd'hui, la piraterie a fortement baissé. Djibouti reste stratégique mais on doit redéployer nos forces en liaison avec l'épicentre du terrorisme.

M. Robert del Picchia. - L'aide que nous apportons à Djibouti comporte celle apportée au titre de l'aide au développement, complétée par les ressources financières procurées par la présence des militaires et de leurs familles. Or, désormais, avec le tour rapide, les familles n'accompagnent plus, d'où une baisse des ressources.

Mme Leila Aïchi. - Les États-Unis souhaitent mener des offensives pour améliorer l'anglophonie des Djiboutiens, à objectif 10 ans. Pour la France, il est donc stratégique de garder une véritable politique de francophonie à Djibouti.

M. André Dulait. - Je souhaite m'abstenir et expliquer mon vote. L'agence française de développement finançait une opération de réduction et gestion des ordures ménagères, et le prix était déjà pharaonique. La redevance pour l'enlèvement des ordures ménagères n'étant pas, dans ce traité, incluse dans la contribution française, je m'abstiens.

Suivant l'avis du rapporteur, quatre Sénateurs s'abstenant, la commission a adopté le projet de loi et a proposé qu'il fasse l'objet d'un examen selon la procédure simplifiée en séance publique.

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