3. La protection de l'eau et des milieux aquatiques

Les moyens de paiement de cet agrégat diminuent de 12,4 % (- 32,75 millions de francs). Les autorisations de programme sont reconduites en francs courants.

Le budget de l'environnement ne représente qu'une part limitée des ressources de la politique de l'eau. Celles-ci sont, en effet, essentiellement constituées par les interventions des agences de l'eau et par la contribution financière des collectivités locales.

Les dotations inscrites au budget du ministère sont principalement consacrées à la mise en oeuvre de deux plans décennaux arrêtés par le Gouvernement en janvier 1994 : le plan " Loire, grandeur nature " et le plan de restauration des rivières adopté en vue de prévenir les inondations dans le cadre d'un programme de prévention des risques naturels.

Le montant total des participations du ministère de l'environnement à la mise en oeuvre des plans " Loire " et " risques naturels " sur la période 1994-2003 devrait s'élever à 3.321 millions de francs, soit 463  millions de francs pour les dépenses ordinaires et 2.858 millions de francs pour les dépenses d'investissement. Ces engagements exigent donc que la dotation budgétaire allouée à la politique de l'eau s'élève en moyenne annuelle à 300 millions de francs.

En 1995 et 1996, ce sont respectivement 293,4 millions de francs et 292,7 millions de francs qui y ont été consacrés. En 1997, la participation du ministère de l'environnement a été diminuée et s'est élevée à 202 millions de francs. Pour l'exercice 1998, il est prévu de la reconduire en francs courants.

Afin d'assurer le financement de la cinquième année d'exécution de ces plans, ces dotations seront complétées comme en 1997 par un fonds de concours des agences de l'eau de 110 millions de francs, et par des transferts en gestion des budgets de l'agriculture et de l'équipement de 22 millions de francs. Au total, 334 millions de francs pourront donc être consacrés à ces programmes pluriannuels.

La contribution des agences de l'eau s'étendra sur toute la durée du VIIe programme d'intervention, c'est-à-dire jusqu'en 2001. Le fonds de concours mobilisera ainsi 550 millions de francs sur cinq ans. Votre rapporteur ne peut que regretter, comme l'année dernière, que l'exécution des engagements pluriannuels de l'Etat soit assurée en ce domaine par le recours à la débudgétisation.

Votre rapporteur note, pour le regretter, que les deux programmes décennaux comprenant des actions communes qui ne correspondent en rien à la nomenclature du " bleu " budgétaire, elle-même fréquemment modifiée, il n'est guère aisé d'en suivre avec précision l'exécution. Pour 1998, l'enveloppe financière prévue devrait permettre de respecter les engagements pluriannuels pris par l'Etat.

En ce qui concerne le plan " Loire, grandeur nature ", les travaux d'aménagement seront poursuivis, notamment les opérations de restauration des lits de la Loire. Le programme de renforcement des levées de la Loire moyenne et de la basse Loire devrait être achevé pour l'essentiel en 1998. Pour les opérations liées à la protection des milieux naturels, une décision définitive sera prise en concertation avec les collectivités locales sur le barrage du Veurdre sur l'Allier. Par ailleurs, deux barrages de faible intérêt économique devraient être effacés afin de restaurer les milieux aquatiques. Enfin, le programme de protection des zones humides de l'estuaire de la Loire devrait être mené à bien de manière à limiter l'impact de l'extension du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire. A la fin de l'année 1998, 608,8 millions de francs auront été consacrés à l'exécution de ce plan.

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