3. Le Japon procède au retraitement-recyclage des déchets

Le Japon ne dispose que de faibles capacités de retraitement, avec l'usine de PNC de Tokaï (actuellement à l'arrêt à cause de l'incident de mars 1997), d'une capacité de 90 tonnes par an, alors que les réacteurs japonais déchargent en moyenne 1 000 tonnes de combustible usé par an.

C'est pourquoi les électriciens japonais ont signé il y a vingt ans avec COGEMA (usine P3 de La Hague) et BNFL (Sellafield) des contrats pour le retraitement d'environ 6 000 tonnes.

Une usine de retraitement, de technologie française, est en cours de construction à Rokkasho-mura. Elle ne sera opérationnelle qu'en 2003 et, d'une capacité maximale de 800 tonnes ne suffira pas à assurer l'intégralité du retraitement de combustibles usés. Dans l'intervalle, les contrats en cours devraient être prolongés.

Très attentif aux questions de non prolifération, le Gouvernement japonais suit une politique de contrôle étroit et de limitation au maximum des stocks de plutonium. Le principe posé par le plan à long terme adopté en 1994, reconfirmé en janvier 1997, est la consommation intégrale à terme des quantités de plutonium issues du retraitement dans les réacteurs à eau légère sous forme de Mox, et ultérieurement dans les réacteurs à neutrons rapides commerciaux. Le Japon ne dispose pas encore de sa propre usine de fabrication de Mox et s'approvisionnera, dans un premier temps, uniquement auprès de fournisseurs européens. Le Gouvernement japonais est très favorable à la coopération avec la France dans ce domaine.

Au total, la période 2010-2015 sera une période charnière pour l'avenir du nucléaire mondial , dans la mesure où les positions qui seront prises face aux besoins de renouvellement du parc occidental détermineront la position du nucléaire pour plusieurs décennies. La plupart des observateurs s'attendent à ce que le renouvellement ait lieu , tant pour des raisons de sécurité d'approvisionnement, de stabilité des prix que de participation à la lutte contre l'effet de serre. Il en résulterait une nouvelle croissance de la part du nucléaire dans la production totale d'électricité.

Encore faudrait-il, comme le souligne le rapport du Commissariat du Plan, que " les problèmes de sûreté, d'acceptabilité et de compétitivité puissent être résolus ".

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