3. Mettre en place un dialogue équitable entre les professionnels et les autorités publiques

Le présent projet de loi renforce les pouvoirs des autorités publiques sur les différentes professions de la place financière, mais il confie aux professionnels davantage de responsabilités et de charges dans le traitement des crises. Un dialogue équilibré s'impose.

Les présidents du conseil de surveillance des différents fonds de garantie seront plus représentatifs des professionnels que les présidents de directoire. Il convient donc qu'ils puissent être entendus par les autorités publiques (commission bancaire, commission de contrôle des assurances) lorsque celles-ci envisagent l'intervention des fonds. De même, il paraît plus convenable que le président du conseil de surveillance du fonds de garantie des dépôts (et des titres) soit membre du comité des établissement de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI).

S'agissant du cas particulier du fonds de garantie des assurés , votre commission propose qu' en cas de conflit entre le président du directoire et la commission de contrôle des assurances, une commission arbitrale intervienne et que le ministre de l'économie tranche ensuite le conflit.

Votre commission propose également de rétablir la représentation des professionnels au CECEI , lorsque ce dernier examine la situation d'une entreprise ressortissante de cette profession. Il apparaît que les dirigeants du fonds de garantie des dépôts (et des titres) ne représenteront pas convenablement l'ensemble des professions du monde financier.

De la même façon, votre commission propose de supprimer la nomination systématique des commissaires du gouvernement auprès des établissements de crédit auquel est confiée une mission d'intérêt général ou des prérogatives publiques. Le gouvernement souhaitait que cette nomination soit une faculté mais l'Assemblée nationale l'avait rendue obligatoire.

Au sujet de l'association française des établissements de crédit et entreprises d'investissement (AFECEI), votre commission propose de préciser que celle-ci a pour objet tant la défense des intérêts des entreprises d'investissement que celle des établissements de crédit, ce que la loi de modernisation des activités financières avait omis de mentionner.

En revanche, elle propose de supprimer la possibilité pour l'AFECEI d'engager un dialogue social avec les salariés des différentes professions qui avait été créée par l'Assemblée nationale. Cette instance regroupe trop de métiers et de régimes sociaux différents pour qu'une telle faculté puisse avoir un sens, sans faire doublon par rapport aux responsabilités existantes.

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