B. LES DONNÉES BUDGÉTAIRES ET FINANCIÈRES

En dépit de la stabilisation de son champ d'action, l'organisme semble, après les mauvais résultats de 1997, être parvenu à maîtriser sa situation financière.

1. Exécution 1998

L'exercice 1998 dégage un bénéfice net comptable de 2,487 MF qui marque un retour à l'équilibre économique de l'Institut et consolide sa situation financière.

Les composantes de ce résultat peuvent s'analyser ainsi :

Les tendances constatées au cours des deux derniers exercices s'inversent en 1998 qui, marque un certain retour à l'équilibre :



•  Les produits d'activité s'améliorent de 6 % par rapport à 1997 du fait, notamment, d'une hausse significative des fonds publics (+11 %). Les recettes contractuelles, en baisse depuis plusieurs années, se maintiennent au niveau atteint en 1997 (247 MF). La stabilisation des relations avec France-Télévision et l'augmentation du chiffre d'affaires d'Ina-Formation (+ 13 %) compensent l'inflexion constatée sur les cessions de droits d'exploitation (-7 %).

•  L'accentuation des efforts de réduction des dépenses a permis de dégager une baisse sur les charges d'activité de 1,6 %. La progression du poste " personnel permanent " a été contenu à hauteur de 1% , malgré la mise en oeuvre de la nouvelle activité de consultation du dépôt légal, dont les emplois ont été pourvus par redéploiement.

Les effectifs globaux (permanents et non permanents) ont été maintenus strictement au niveau de 1997 ( 1100 équivalents temps plein au total, dont 991 au titre des personnels permanents). Les autres charges de fonctionnement diminuent de 5 % et les amortissements de 3 % .

La bonne tenue des produits financiers et la recette exceptionnelle liée au reversement par le GARP de cotisations sociales antérieures, ont compensé la charge exceptionnelle d'annulation des créances de la filiale INA-Entreprise.

La prise en compte des risques attachés à l'exploitation, liés notamment à des litiges potentiels et à des incertitudes sur le chiffre d'affaires ou à des charges futures identifiées, traduits par les opérations sur provisions, porte à 2,5 MF le résultat net comptable.

L'amélioration des résultats de l'activité s'accompagne d'une évolution favorable des ratios significatifs du bilan, qui font apparaître un accroissement sensible du fonds de roulement global et du niveau de trésorerie, liés, toutefois, pour une part importante, à la mise en oeuvre tardive du programme d'investissements de 1998 .

On note en ce qui concerne les RECETTES :

• le poste " formation organismes publics de radio-télévision " (10,1 MF), conforme à la prévision, est en hausse d'environ 9 % par rapport à l'exercice précédent ;



• les commandes de formation des ministères des Affaires Étrangères et de la Coopération (1,0 MF) sont inférieures à l'objectif prévu mais restent à un niveau équivalent à celui de 1997 ;



• les cessions de " droits d'exploitation " (46,0 MF) sont inférieures à la fois à la prévision (-3,5 MF) et à la réalisation de l'année précédente (-5,6 MF) ;



• les produits des "services fournis à des tiers " (124,8 MF) (1) ressortent en augmentation par rapport à l'objectif fixé (+3,5 MF) ainsi qu'au niveau de réalisation de l'exercice précédent (+3,0 MF). Cette progression est due pour l'essentiel à la croissance des prestations de formation hors secteur public (+3,6 MF) ;



• le financement de la production (12,3 MF) est inférieur d'environ 9 % à l'objectif budgétaire (-1,2 MF). Le secteur public a contribué à hauteur de 7,9 MF, en augmentation de 1,5 MF par rapport à 1997 (soit + 23 %).



• les autres produits demeurent stables par rapport à 1997 (21,6 MF). Ils sont constitués notamment par le financement des projets de recherche européens (5,3 MF), les recettes du salon Imagina (4,6 MF), des produits divers hors exploitation et des annulations de charges à payer antérieures.



• du fait de la bonne tenue du niveau de trésorerie, les " produits financiers " (5,9 MF) sont en augmentation par rapport à l'objectif prévu (+1,4 MF). Les " produits exceptionnels " (16,9 MF) affichent une forte progression par rapport à l'objectif budgétaire (+8,4 MF). Outre les aides à la production du CNC (7,8 MF), ils comportent en 1998 un remboursement exceptionnel de cotisations sociales antérieures, reversées par le GARP (5,5 MF) ;



• les " reprises de provision " représentent 59,1 MF dont 0,4 MF de reprises sur amortissements dérogatoires de programmes, 5,4 MF de reversements aux ayants droit au titre des années antérieures, 9,9 MF d'annulation de provisions sur reversements aux ayants droit antérieurement constitués, 26,1 MF d'opérations planifiées de restructuration technique, informatique et immobilière, 16,7 MF de charges diverses et 0,6 MF de risques divers.

En ce qui concerne les DÉPENSES on peut remarquer que :

les frais de personnel permanent, en heures normales (323,6 MF) sont légèrement inférieurs à la prévision budgétaire, les autres charges de personnel (47,7 MF) sont inférieures de 7 % à la prévision initiale et en diminution d'environ 3 % par rapport à 1997 ;



• les " Achats " et " Services Extérieurs " (141,5 MF) présentent globalement une réalisation sensiblement inférieure à la prévision budgétaire et reflètent les efforts d'économie entrepris au cours de l'exercice 1998 ;



• les " Impôts et Taxes " sont conformes à la prévision budgétaire ;



• les " Autres Charges de Gestion " (24,8 MF) affichent une réalisation supérieure à l'objectif (+10,1 MF) correspondant à l'annulation de créances devenues irrécouvrables (6,0 MF) et de factures établies sur les exercices antérieurs (4,1 MF) ;



• le poste " Dotations aux Provisions " arrêté à 66,2 MF comprend pour 45,4 MF des provisions pour charges diverses d'exploitation, dont pour les plus importantes (6,0 MF représentant des reversement aux ayants droits liés à des cessions intervenues en 1998 et dont les règlements s'effectueront sur les exercices suivants, 4,4 MF correspondant aux charges sociales sur congés payés, 7,9 MF représentant des charges à répartir sur plusieurs exercices grosses réparations immobilières, 27,1 MF correspondant à des charges diverses incluant les indemnités de départ, à hauteur de 22 MF contre 16,8 MF en 1997) pour 16,8 MF des provisions pour risques dont : 3,9 MF au titre des litiges nés en 1998, 12,9 MF au titre des créances douteuses ou litigieuses, ainsi que pour 4,0 MF, des provisions pour l'amortissement dérogatoire des programmes.

En ce qui concerne le budget d'investissement, la mise en place tardive du plan d'investissement en 1998, qui s'est réalisé pour l'essentiel au cours du deuxième semestre de l'année, n'a pas permis d'atteindre les objectifs prévus au budget.

Ainsi, le Budget d'investissement s'est réalisé à hauteur de 52,9 MF pour un montant prévisionnel de 113,9 MF, tandis que les ressources d'investissement se sont élevées à 72,6 MF. Les amortissements corporels et incorporels, respectivement de 37,6 MF et 17,4 MF, sont inférieurs à la prévision budgétaire, du fait d'une moindre réalisation du programme d'investissement et d'un déport sur la deuxième partie de l'année d'une part importante des achats d'investissements de l'exercice.

2. Exécution 1999

Le budget modificatif n° 1 pour 1999 s'inscrit dans la réflexion collective sur l'élaboration du plan stratégique menée actuellement au sein de l'entreprise et fondée sur :

• la réorientation de ses différentes missions pour assurer leur convergence dans l'accompagnement des évolutions du secteur audiovisuel vers l'univers du numérique,

• le développement prioritaire du socle de la mission patrimoniale portée par le Département des Droits et Archives et l'Inathèque.

L'augmentation des dotations de fonds publics acceptée par la tutelle pour 1999, d'une part, les premiers résultats des efforts entrepris en 1998, qui se traduisent par une rupture dans la tendance à la baisse des ressources propres, des économies significatives sur les frais de fonctionnement et une meilleure maîtrise de la masse salariale, d'autre part, permettent d'envisager un redressement. Il s'agit de dégager, dans le budget de cette année, les ressources économiques nécessaires à une première phase de mise en oeuvre des actions d'ores et déjà reconnues comme prioritaires dans le domaine des archives et d'engager l'ensemble des activités dans une dynamique de convergence vers le numérique.

Compte tenu d'une dotation de redevance de 401,7 MF, contre 368,4 MF en 1998, le budget d'exploitation total pour 1999 s'établit ainsi à 658,8 MF, soit 100,4 millions d'euros, en augmentation de 4,6 % sur celui de l'année précédente.

3. Perspectives 2000

L'INA bénéficiera selon les informations du fascicule jaune " secteur public de la communication audiovisuelle " de 25,3 MF de mesures nouvelles, dont 18,3 MF seront consacrées à la poursuite du programme de numérisation et de modernisation de la chaîne de traitement et d'exploitation des archives.

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