CHAPITRE DEUX :

L'ACTION SOCIALE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

I. LA POURSUITE DU PLAN SOCIAL ÉTUDIANT FAVORISE L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES ÉTUDIANTS

A. LA PREMIÈRE TRANCHE DU PLAN SOCIAL ÉTUDIANT...

Le plan social étudiant, qui a connu un début d'application en 1999, est poursuivi et renforcé dans le projet de loi de finances pour 2000. Il convient de souligner l'orientation positive de cette mesure : la mise en place d'un véritable statut de l'étudiant aurait en effet, selon votre rapporteur spécial, constitué une erreur.

Le plan social étudiant vise à créer les conditions d'une meilleure reconnaissance de la place des étudiants dans la société, à leur apporter les bases d'une plus grande indépendance matérielle et morale tout en leur permettant d'être mieux responsabilisés dans la conduite des politiques et des institutions de la vie étudiante.

L'objectif principal de ce plan est, sur une période de quatre ans (des années universitaires 1998-1999 à 2001-2002), de revaloriser les taux des bourses de 15 % et de parvenir à 30 % d'étudiants bénéficiaires sur les 1.700.000 étudiants relevant du MENRT.

Pour le budget 2000, les moyens nouveaux réservés aux bourses de l'enseignement supérieur (chapitre 43-71 article 10) pour la mise en place du plan social étudiant sont de 677 millions de francs dont 225 millions de francs au titre des mesures applicables à la renée 2000.

Le budget global du chapitre 43-71 article 10 sera de 7,81 milliards de francs en 2000 contre 7,13 milliards de francs en 1999, soit une progression de 9,4 % des crédits des bourses d'enseignement supérieur.

Ainsi, à la rentrée universitaire 1999 , la bourse de premier cycle est mise en place, qui met fin aux situations de perte brutale de bourse d'enseignement supérieur. L'étudiant peut désormais bénéficier d'une bourse sur critères sociaux pendant la durée égale à celle du cycle ou, le cas échéant, celle nécessaire à l'obtention du diplôme sanctionnant la fin du cycle au titre duquel il a présenté une inscription en première année. En cas d'échec ou de réorientation à la fin de la deuxième année, l'étudiant peut obtenir, sous certaines conditions pédagogiques, le maintien de sa bourse durant une année universitaire supplémentaire.

En application du barème national, une bourse à taux " zéro " est mise en place afin de permettre à des étudiants d'être exonérés des droits d'inscription et de sécurité sociale. Cette mesure va permettre d'aider les étudiants dont les revenus familiaux étaient de très peu supérieurs au barème actuel des bourses d'enseignement supérieur.

La promotion sociale républicaine est relancée par l'attribution de 200 bourses de mérite supplémentaires (d'un montant de 40.005 francs) aux étudiants bacheliers mention très bien, issus des familles les plus modestes qui se destinent aux études menant vers les concours des écoles nationales d'administration ou de la magistrature.

Un dispositif d'allocation d'études est mis en place permettant de répondre à des situations d'autonomie constatée de l'étudiant. Une commission académique d'allocation d'études , présidée par le recteur assisté par un vice-président étudiant, examinera les cas présentés par le services social du CROUS . Les dossiers d'étudiants en difficulté sont ceux correspondant notamment à des situations de dégradation des conditions de vie de l'étudiant (rupture familiale, divorce, séparation, maladie, chômage ou surendettement des parents) et qui nécessitent l'examen d'un ensemble d'informations plus larges que celles retenues dans le dossier social étudiant.

Les conditions d'attribution des bourses d'enseignement supérieur sont assouplies par l'application automatique du nombre de points de charge maximum relatifs à la distance pour les étudiants qui entreprennent ou poursuivent des études dans un pays membre du Conseil de l'Europe permettant de bénéficier plus facilement d'une aide financière.

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