CHAPITRE VI :

LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : UN PARTENAIRE FIDÈLE

I. UNE SITUATION ÉCONOMIQUE DÉGRADÉE

Née de la partition de la Tchécoslovaquie le 1 er janvier 1993, la République tchèque a longtemps été présentée comme " le meilleur élève de la transition ". Elle est d'ailleurs devenue le 26 ème membre de l'OCDE dès novembre 1995. Cependant, l'ère du " miracle économique tchèque " semble s'être achevée en 1996 , le pays ayant connu une dégradation assez sensible de sa situation économique.

Lors des rapports sur les progrès de la République tchèque dans sa préparation à l'adhésion à l'Union européenne d'octobre 1998 et de novembre 1999, la Commission européenne a souligné les difficultés rencontrées par ce pays pour intégrer l'acquis communautaire et moderniser ses structures économiques et administratives. Ces rapports mettent également en évidence les points faibles de la République tchèque, en particulier, en matière d'environnement, d'agriculture et d'audiovisuel. Enfin, il faut souligner que les résultats économiques de la république tchèque ont été décevants au cours des dernières années, en dépit d'une reprise à compter de 1999. La " transition de velours " mise en oeuvre en République tchèque a été moins coûteuse d'un point de vue social que dans d'autres pays d'Europe centrale et orientale, mais a, en revanche, freiné la restructuration et la modernisation, de l'appareil industriel. Le niveau relativement faible des investissements directs étrangers a contribué aux faibles progrès de productivité en République tchèque. Le gouvernement tchèque n'a mis en place son premier programme d'incitations à l'investissement qu'en 1998.

Les liens économiques et commerciaux entre la France et la République tchèque se sont considérablement renforcés au cours des dernières années : la part de marché de la France est passée de 3,1 % en 1993 à 5,6 % en 1999. En cinq ans, les exportations françaises ont enregistré une croissance de 210 %, et les importations en provenance de la République tchèque ont augmenté de 288 %. Les investissements français, qui concernent environ 300 filiales et 30.000 salariés, sont en forte progression, et la France se situe au 7 ème rang des investisseurs étrangers, avec 4,3 % du stock d'investissement en 1999. La France se place ainsi au premier rang des partenaires économiques et commerciaux de la République tchèque parmi les pays non-limitrophes, devant l'Italie , les principaux partenaires étant l'Allemagne, l'Autriche et la Slovaquie.

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