II. UNE COOPÉRATION BILATÉRALE EN PERTE DE VITESSE

A. DES CRÉDITS DE COOPÉRATION EN DIMINUTION CONSTANTE

Montant des enveloppes annuelles de coopération avec Chypre (en francs)

année

Titre IV

Titre III

TOTAL

1992

2.175.341

723.228

2.898.569

1993

2.133.998

356.400

2.490.398

1994

1.599.940

358.800

1.958.740

1995

1.600.100

370.800

1.970.900

1996

1.500.000

402.000

1.902.000

1997

1.435.000

399.000

1.834.000

1998

1.440.000

386.000

1.826.000

1999

1.250.000(*)

420.000

1.670.000

2000

1.401.000(*)

-

1.401.000

(*) dont 801.000 francs de subvention de fonctionnement pour le centre culturel français.

La diminution des crédits d'intervention au cours de la dernière décennie a conduit à une quasi-disparition de notre coopération technique avec Chypre , celle-ci ayant constitué la variable d'ajustement de notre enveloppe de coopération. Avec seulement 600.000 francs de moyens d'intervention propres, le centre culturel est contraint de trouver des financements externes pour proposer un programme culturel décent . Le mécénat est donc devenu le seul moyen d'organiser des manifestations d'une certaine ampleur (expositions à l'extérieur du centre culturel, festival du cinéma français...). Le centre culturel en est réduit à fonctionner désormais en partie comme une banque d'idées au service des banques chypriotes qui ne disposent pas d'un service culturel.

Il convient cependant de noter que nos partenaires européens n'entretiennent pas, à l'exception notable de la Grande-Bretagne, de présence culturelle forte à Nicosie : la République fédérale d'Allemagne a fermé le " Goethe Institut ", et l'Italie n'organise des manifestations culturelles que pendant un mois dans l'année.

B. UN CENTRE CULTUREL PEU FONCTIONNEL ET DÉGRADÉ

Le bâtiment qui abrite le centre de coopération culturelle et linguistique à Nicosie est l'ancien centre culturel russe. Dans un rapport d'inspection du ministère des affaires étrangères de juin 2000, le centre culturel est décrit de la manière suivante : " L'état de vétusté de cette salle [de spectacle] et de ses annexes, ainsi que le défaut général de dispositions en matière de sécurité (...) ne permettent pas de prolonger son utilisation sans d'importants travaux de mise en conformité. La location d'une salle à l'extérieur doit être la solution à retenir pour toutes les manifestations publiques organisées par le centre culturel. (...) L'ancienneté du bâtiment ne permet pas d'être assuré de la réalisation d'études antisismiques lors de sa construction. Une fissure importante du plancher du rez-de-chaussée (dénivelé de 1 à 2 cm) traverse le bâtiment longitudinalement sur toute sa longueur. De nombreuses fissures sont apparentes sur les cloisons dans l'ensemble des locaux. Il convient d'attirer l'attention sur le fait que plus de la moitié du bâtiment repose sur un dispositif de poteaux périphériques d'environ 6 mètres de hauteur (vide de la salle de spectacle). L'hypothèse du maintien des locaux du centre culturel dans ce bâtiment nécessite la réalisation d'une étude-diagnostic de la structure en matière antisismique. L'étanchéité de la terrasse est ancienne, des reprises ont été réalisées récemment sur des sorties de canalisations. La cuve métallique (réserve d'eau) présente une fuite, créant une présence d'eau permanente en terrasse. ".

De toute évidence, le centre culturel français ne constitue pas un bâtiment adapté à nos besoins, et ne respecte pas les normes de sécurité en vigueur . Par ailleurs, la place y est insuffisante pour assurer l'ensemble des cours de français dans de bonnes conditions à certaines périodes de l'année, le directeur du centre abandonnant parfois son bureau afin que celui-ci puisse être utilisé comme salle de classe.

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