b) L'impérieuse nécessité du pluralisme

Le rapport et ses annexes soulignaient pourtant que le pluralisme des études économiques :

- « est une condition du progrès scientifique » : l'analyse économique progresse largement par contradiction ;

- est une condition de la crédibilité des économistes, de la qualité du dialogue social et de la confiance du public dans les administrations économiques : à défaut d'un pluralisme suffisant, leur rôle n'est pas clair, puisqu'on « leur demande et qu'on leur reproche à la fois d'être l'avocat des objectifs du gouvernement » 15 ( * ) . Rédigée par un inspecteur des finances, l'annexe n°11 au rapport estimait d'ailleurs légitime 16 ( * ) que « les prévisions économiques publiées par le gouvernement contiennent une part volontariste », c'est à dire diffèrent des comptes techniques établis par les experts publics, afin de modifier les anticipations des agents économiques au travers d'un effet d'annonce ;

- enfin, « peut contribuer à élargir la gamme des questions sur lesquelles porte le débat, à générer un certain consensus sur des questions d'importance nationale... [et] peut-être à marquer la fin de la discussion sans bases concrètes, c'est à dire l'entrée de la politique dans l'âge adulte, comme le montrent quelques exemples étrangers [dont les États-Unis] » 17 ( * ) .

Ces analyses sur le rôle du pluralisme sont évidemment toujours d'actualité .

* 15 Cf. « L'information économique et sociale dans les grands pays industrialisés », La documentation française, 1979, annexes, tome 2, page 193.

* 16 Cf. annexes, tome 2, page 134-135.

* 17 Cf. page 141.

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