C. UNE INSTITUTION AU SERVICE DU PUBLIC

1. Une institution au service du citoyen

Le GAO se considère aussi bien au service du Congrès que des citoyens : le GAO se présente ainsi sur son site internet comme une agence qui travaille « pour le Congrès et le peuple américain ».

Cette attitude procède d'une double conviction : les citoyens ont le droit à des politiques publiques efficientes, d'une part ; la confiance des citoyens dans les administrations publiques et la crédibilité des politiques publiques reposent sur la transparence et sur le contrôle de leur gestion, d'autre part.

Le GAO s'efforce ainsi non seulement d'améliorer l'efficience des administrations fédérales, mais aussi d'accroître leur transparence et de favoriser la mise en jeu de la responsabilité des décideurs publics (c'est à dire au total d'améliorer l' accountability des administrations publiques).

En conséquence, les rapports du GAO sont en principe publics, d'une part ; le GAO s'efforce d'en faciliter la diffusion auprès du public, d'autre part.

2. Des rapports en principe publics

La quasi-totalité des audits et des évaluations sont rendus publics . Lorsque les rapports ont été conduits à la demande de parlementaires, ces derniers peuvent toutefois solliciter un report de 30 jours de la diffusion publique.

Ne font exception à ce principe de publicité que les rapports classés secret défense parce qu'ils contiennent des informations sensibles, et les rapports qui contiennent des informations dont la diffusion est interdite par la loi. Dans ce cas, le GAO s'efforce toutefois de publier une version expurgée, ou, au minimum un résumé des rapports concernés.

Ce principe de publicité s'enracine d'ailleurs à la fois dans la tradition américaine de transparence des administrations publiques, et dans la culture d'audit du GAO Rappelons en effet que les cabinets d'audit du secteur privé, qui ont servi de modèle au GAO et qui lui ont donné nombre de ses dirigeants dans les années 1950 et 1960, ont l'obligation de présenter leurs travaux aux dirigeants des entreprises auditées, ce que le GAO transpose en estimant qu'il a le devoir de présenter ses travaux au peuple américain.

3. Des efforts de diffusion publique

Le GAO s'efforce en outre de faciliter la diffusion de ses rapports auprès du grand public.

Tous les rapports du GAO, intellectuellement très accessibles, peuvent être commandés sur support papier non seulement par courrier, mais aussi par e-mail, par fax et à partir d'un téléphone à touches.

La premier exemplaire de n'importe quel rapport ou compte-rendu d'audition du GAO est gratuit. Cela part du principe que les rapports administratifs sont la propriété du contribuable qui n'a pas à payer deux fois pour exercer son droit de contrôle sur les administrations publiques.

Les exemplaires à partir du deuxième coûtent deux dollars pièce (environ treize francs), ce montant pouvant être acquitté par carte de crédit et réduit pour les envois supérieurs à cent exemplaires.

Les rapports du GAO sont également disponibles (à partir des rapports réalisés en 1996) sur le site internet du GAO (http ://www.gao.gov), en version intégrale et en version résumée. Ce site internet est actualisé quotidiennement. De même, les auditions de responsables du GAO devant les commissions du Congrès sont disponibles sur le site internet du GAO, le plus souvent sous 24 heures.

En outre, le GAO propose aux internautes un abonnement gratuit à la lettre électronique quotidienne ( Today's report ), qui précise les titres et les références de tous les nouveaux rapports et comptes rendus des auditions, afin que les parlementaires, les journalistes et les citoyens puissent identifier et commander les travaux qui les intéressent.

Le GAO publie également sur support papier, comme sur support électronique des listes mensuelles ( The Month in Review ) et annuelles de ses travaux, classés par thème et brièvement résumés.

En outre, le GAO publie chaque année sur support papier plusieurs synthèses de ses travaux, ainsi que le rapport annuel du Comptroller General qui, à l'instar du rapport annuel de la Cour des Comptes, propose un survol des travaux du GAO au cours de l'année écoulée, ainsi qu'un résumé de ses principaux rapports, mais qui s'efforce aussi d'identifier les principales contributions du GAO à l'amélioration de la gestion publique. Enfin, le GAO publie également un rapport annuel sur celles de ses recommandations qui, pour diverses raisons, n'ont pas été suivies d'effets.

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