C. LE CAS DES DÉPARTEMENTS ET TERRITOIRES D'OUTRE-MER

Les DOM-TOM soumis à des conditions climatiques très différentes de celles de la France métropolitaine risquent d'être particulièrement concernés par l'évolution des populations de vecteurs.

La recrudescence de la maladie de Chagas (Dr Christine ROMANA ) ou encore des leishmanioses en Guyane peut survenir.

En revanche, le paludisme ne devrait s'étendre ni en Guyane, ni à Mayotte, qui sont des régions de paludisme stable.

Tel n'est pas le cas de la Martinique, de la Guadeloupe, de La Réunion ou de la Nouvelle-Calédonie, territoires aujourd'hui indemnes. La stricte surveillance en place à La Réunion pourrait inspirer une organisation analogue aux Antilles françaises.

Par ailleurs, la prolifération du moustique Aedes menacerait la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe de fièvre jaune ; ces mêmes territoires et La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française de la dengue ; tous les DOM-TOM de la filariose lymphatique , seulement présente actuellement en Polynésie et à Mayotte.

Face à ces évolutions fortement marquées d'incertitude, les DOM-TOM devraient faire l'objet d' une surveillance épidémiologique accrue , en particulier, d' une surveillance entomologique permanente et fiable, quoique coûteuse à mettre en place.

Pour le Professeur François RODHAIN, une volonté politique forte devrait être mobilisée sur ces objectifs compte tenu de l'importance des enjeux.

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