II. LIMITER LE RECOURS AUX ÉNERGIES FOSSILES ET A L'EAU

Le recours croissant aux énergies fossiles, dont les gisements sont limités et les émissions de gaz à effet de serre élevées, conduit à une impasse.

Les énergies renouvelables, le recours au nucléaire et à un usage raisonné de l'irrigation doivent absolument être considérés comme des points de passage obligés d'une utilisation raisonnée des ressources naturelles.

A. LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Elles apparaissent pour tous les pays et dans tous les scénarios d'évolution comme un élément important de la solution au problème complexe de la recherche simultanée de la croissance économique, du respect de l'environnement, de la sécurité de l'approvisionnement énergétique et de l'acceptation sociale des mutations nécessaires.

Votre Rapporteur se contentera de rappeler les grandes données de la situation énergétique de la France, notamment face aux perspectives offertes par les énergies renouvelables dans la mesure où , dans un récent rapport extrêmement documenté, l'actuel président de l'OPECST, M. Jean-Yves LE DÉAUT et notre collègue Claude BIRRAUX, députés, viennent de traiter cet aspect (67 ( * )).

Leurs recommandations ont été approuvées par l'OPECST dans sa séance du 14 novembre 2001.

Votre Rapporteur ne peut que se faire l'écho des analyses extrêmement approfondies qui ont été présentées tout en se gardant lui aussi de voir dans l'éolien une solution d'envergure pour un futur proche et surtout en rappelant que, pour la France, l'énergie nucléaire demeure un atout qu'aucune évolution ne permet de négliger, bien au contraire.

B. L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE

La part essentielle de l'énergie nucléaire dans l'approvisionnement de la France en électricité rappelle que cette source d'énergie contribue grandement à la sécurité de l'approvisionnement énergétique .

Les engagements résultant du protocole de Kyoto conduisent la France à renouveler ses centrales nucléaires . Une inquiétude demeure compte tenu des choix d'autres pays européens qui ne pourront concilier le respect des engagements de Kyoto et leur abandon de la filière nucléaire.

C. L'IRRIGATION

Ressource naturelle abondante en France jusqu'à présent, l'eau devrait être utilisée à meilleur escient à l'avenir. Les prévisions relatives aux impacts des changements climatiques font craindre des ressources en eau raréfiées en été, même en France . Or, l'irrigation agricole puise largement dans ces ressources, parfois sans obligation réelle.

En 1970, 5400 km 2 étaient irrigués en France ; en 1997, plus de 20.000 km 2 le sont, soit environ 7 % de la surface agricole utile. Il s'agit donc d' une augmentation de 270 % en 27 ans.

En outre, depuis 1997, la progression de la surface irriguée s'accélère.

Près de 10 % de la surface agricole utile sont aujourd'hui équipés pour l'irrigation.

Celle-ci répond-elle toujours à des besoins impérieux ?

L'évolution de l'accroissement des surfaces irriguées ne devrait-elle pas être considérée comme une tendance d'une époque révolue ?

* (67) « L'état actuel et les perspectives techniques des énergies renouvelables », n° 3415 Assemblée nationale, n° 94 Sénat, novembre 2001. Ce soixante-cinquième rapport de l'Office figure dans le Cd-rom « les rapports de l'OPECST de 1985 à 2001 » joint au présent rapport.

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