3. Une adhésion indéfectible à l'entreprise dans un univers bouleversé

a) Un univers bouleversé

France Télécom, contrairement à de nombreux opérateurs historiques européens qui ont procédé à des suppressions massives d'emplois, a fait le choix de réaliser les gains de productivité imposés par l'évolution des techniques et le développement de la concurrence, par une politique de redéploiement interne de ses effectifs, dont le succès s'explique par un engagement très fort des personnels, notamment fonctionnaires, dans l'accompagnement de la transformation très rapide des métiers de l'entreprise.

Pour percevoir l'ampleur de la mobilisation humaine que cela a entraîné, il faut se rappeler qu'en 2000, les redéploiements occasionnant un changement de poste ou de métier ont concerné plus de 11.800 salariés (après 8.900 en 1999). Depuis 1996, il faut le souligner, ce sont 53.000 personnes qui ont changé de métier au sein du groupe. Les recrutements externes ont été limités aux seuls besoins qui ne pouvaient êtres satisfaits par des ressources internes.

Les télécommunicants ont ainsi apporté la preuve de leur exceptionnelle capacité d'adaptation. Cela se doit d'être salué, car ce sont leurs savoir-faire et leur indéfectible attachement à leur entreprise qui expliquent qu'elle ait affronté, avec autant de réussites, l'ouverture à la concurrence.

b) Une adhésion indéfectible à l'entreprise

Votre rapporteur a pu le constater en rencontrant les organisations syndicales : qu'ils relèvent du droit privé ou du droit public, les personnels de France Télécom aiment leur entreprise. Ils sont fiers de sa réussite, de sa compétence technique, de ses succès commerciaux et les difficultés actuelles ne les indiffèrent pas.

D'ailleurs 92 % des salariés ne sont-ils pas actionnaires de l'entreprise, montrant ainsi leur confiance dans son avenir et leur adhésion à son projet ?

Votre commission se félicite que les modalités de la sociétisation de France Télécom, en 1996, qu'elle avait, aux côtés du Gouvernement de l'époque, contribué à définir, en liaison étroite avec les partenaires sociaux, aient facilité la mutation de l'entreprise et de ses personnels.

Dans sa contribution écrite remise à votre rapporteur, la fédération CFTC des postes et télécommunications estime ainsi que le maintien du statut de fonctionnaire du personnel, en 1996, en sauvegardant un repère essentiel, a contribué à cette formidable capacité d'adaptation des salariés et fonctionnaires de France Télécom: « le personnel de France Télécom, de très haute technicité, n'ayant pas été « insécurisé », a su s'adapter aux changements incessants et permettre à France Télécom d'être aujourd'hui un leader européen reconnu mondialement (...). La loi de 1996 est une bonne loi, de consensus social, faite pour durer ».

Votre rapporteur qui a toujours défendu le maintien du statut des fonctionnaires parallèlement au changement de statut de l'entreprise est convaincu de la pertinence de cette appréciation.

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