B. PAS DE PROSCRIPTION IDÉOLOGIQUE DE L'APPARTENANCE AU SECTEUR PUBLIC

1. Une solution retenue ailleurs

Tous les opérateurs historiques européens sont aujourd'hui, comme France Télécom, des sociétés anonymes.

L'Etat est majoritaire dans leur capital au Luxembourg, en Finlande, en Norvège, en Suède, en Belgique et, en dehors de l'Union européenne, en Suisse, en Slovaquie, en Roumanie et dans la République tchèque.

France Télécom n'est donc pas une exception, ainsi que le démontre le tableau ci-après.

PARTICIPATION DES ÉTATS AU CAPITAL DES OPÉRATEURS HISTORIQUES DANS L'UNION EUROPÉENNE

Pays

Opérateur historique

Participation de l'Etat

Commentaires

Allemagne

Deutsche Telekom

~31 %

Autriche

Telekom Austria

47,8 %

Telecom Italia détient 29,8% du capital mais a annoncé son intention de vendre sa participation

Belgique

Belgacom

50 % + 1 action

Le reste du capital est détenu par un consortium composé de SBC, Singapour Télécom, TDC et trois institutions financières belges.

La loi du 10 août 2001 autorise le gouvernement belge à céder tout ou partie de sa participation dans Belgacom sans l'accord préalable du Parlement.

Danemark

TDC

0 %

SBC détient 41,6% du capital

Espagne

Telefonica

Action préférentielle

Finlande

Sonera

53,3 %

En juin 2000, le Parlement a autorisé la vente de tout ou partie de la participation de l'Etat

France

France Télécom

~55,5 %

Grèce

OTE

51 %

Le 28 juin 2001, le gouvernement grec a émis 750 millions d'obligations convertibles pour un montant représentant environ 8% du capital. La participation de l'Etat grec serait donc ramenée à 43% en cas de conversion totale

Irlande

Eircom

< 1 %

KPN détient 21% du capital et Telia 14%

Italie

Telecom Italia

3,6 %

Olivetti détient 54,2% du capital.

Luxembourg

P&T Luxembourg

100 %

Pays-Bas

KPN

34,7 %

Portugal

Portugal Telecom

Action préférentielle

95,2% du capital est coté en bourse, Telefonica détient les 4,8% restants

Royaume-Uni

BT

0 %

Suède

Telia

70 %

Cependant, en Suède, l'Etat s'apprête à diminuer sa participation et, en Belgique, le Gouvernement belge envisagerait -semble-t-il- de céder une partie de sa participation dans Belgacom, renonçant ainsi à demeurer actionnaire majoritaire.

Surtout, force est de constater que les plus grands opérateurs européens (Deutsche Telekom, BT, Telecom Italia, Telefonica), -ceux auxquels peut se comparer France Télécom-, sont désormais privatisés.

Cette situation doit être une source d'interrogations et de réflexions. Elle n'est pas pour autant de nature à tracer une trajectoire obligatoire pour notre champion national.

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