Lituanie

Caractéristiques de la population

3,7 millions d'habitants : 82 % Lituaniens, 7 % Russes, 7 % Polonais, 1,6 % Biélorusses.

Données économiques : chiffres de l'année 2000

Croissance : 3,3 %

Inflation : 0,9 %

Taux de chômage : 16 %

PIB par habitant : 29 % de la moyenne communautaire

Déficit public : 3,3 %.

Situation du commerce avec l'Union européenne (année 2000)

- 47,9 % des exportations se font vers l'Union européenne

- 43,3 % des importations proviennent de l'Union européenne.

Atouts et handicaps

- Points forts : l'absence de problèmes de minorités. Le plus grand des trois États baltes. Des contacts étroits avec les deux autres pays baltes et la Pologne. Des relations de bon voisinage avec la Russie. Une main-d'oeuvre qualifiée, notamment en savoir-faire technique.

- Points faibles : des capacités administratives et judiciaires toujours limitées. Une politique énergétique sensible, liée à l'existence de la centrale nucléaire d'Ignalina, de type Tchernobyl. Des effets négatifs persistants dus à la crise russe. Un taux de chômage élevé. La fragilité résultant de l'enclave de Kaliningrad aux frontières du pays.

État d'avancement des négociations d'adhésion

Demande d'adhésion déposée le 8 décembre 1995.

Figurait parmi les pays de la « deuxième vague ».

Vingt-quatre chapitres de négociation provisoirement clos au 31 mars 2002 sur trente et un.

État de l'opinion publique

Maintien d'un sentiment pro-européen majoritaire, puisque 50 % des Lituaniens voteraient en faveur de l'adhésion, même si seuls 41 % considèrent que c'est une bonne chose pour leur pays.

La candidature de la Lituanie

1) Des critères politiques respectés

Depuis 1997, la Lituanie continue de respecter les critères politiques de Copenhague. L'instabilité politique des années 2000-2001, qui a conduit à deux changements de gouvernement, n'a pas modifié la ligne de conduite sur l'engagement du pays à adhérer à l'Union.

Sur la même période, toutefois, la Lituanie n'a accompli que des avancées modérées dans l'application des lois sur l'administration publique et la fonction publique. La réorganisation des services s'est certes poursuivie, ainsi que l'effort de recrutement et de formation des fonctionnaires - que le caractère peu attractif des rémunérations rend difficile -, mais des progrès doivent encore être réalisés. La réforme du système judiciaire est en cours, mais elle s'est trouvée freinée par des retards dans la procédure d'adoption des textes, provoquant un vide juridique préoccupant.

Des progrès indéniables ont été accomplis en matière de lutte contre la corruption, mais des problèmes persistent, notamment au sein de l'administration et réclament la mise en oeuvre d'une stratégie globale dont le processus d'adoption est en cours. Les droits de l'Homme et le respect des minorités sont respectés, même si la Lituanie demeure l'un des pays d'origine du trafic des êtres humains, nécessitant la prise de mesures plus radicales de prévention et de répression.

2) Une situation économique en amélioration

La croissance, qui avait été importante jusqu'en 1998, s'est brutalement dégradée en 1999 en raison de la crise russe qui a sévèrement pénalisé les exportations lituaniennes vers les pays de la CEI. La récession, qui a atteint 4,5 % en 1999, a été lentement surmontée par l'adoption d'une orientation libérale, mais ses effets continuent de se faire sentir. Parallèlement, le taux de chômage a avoisiné les 16 % en 2000, voire atteint 20 à 25 % dans certaines régions, et le déficit public s'est creusé. En revanche, grâce notamment au taux de conversion fixe de la monnaie locale par rapport au dollar, l'inflation est restée maîtrisée.

Le processus de privatisation est en voie d'achèvement : la part du secteur privé dans l'économie s'est accrue et produit désormais 72 % de la richesse nationale.

La Commission considère que « la Lituanie est une économie de marché viable. A condition de fournir des efforts supplémentaires importants pour continuer à mettre vigoureusement en oeuvre son programme de réformes structurelles, elle devrait être en mesure dans un proche avenir de faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché au sein de l'Union ».

• L'agriculture, qui occupe encore 25 % de la population active, demeure une question sensible, de même que l'énergie, l'environnement et le contrôle des frontières.

• La question de la fermeture de la centrale nucléaire d'Ignalina, qui comprend deux réacteurs RBMK de type Tchernobyl, est un sujet de discussion avec l'Union. La fermeture du premier réacteur est prévue normalement pour 2005 et une conférence de donateurs s'est tenue en juin 2000 pour réunir des fonds internationaux d'assistance pour son démantèlement (165 millions d'euros promis par l'Union européenne). Les conséquences de cette fermeture, notamment la dépendance énergétique qui en résultera pour le pays, sont assez mal acceptées par les Lituaniens.

• Le pays a continué de progresser dans le domaine de l'environnement et atteint un bon niveau général qui n'empêche pas des disparités entre les secteurs : l'eau, la gestion des déchets et la pollution industrielle exigent des investissements massifs encore difficiles à financer.

3) L'aide communautaire

Au cours de la période 2000-2002, l'assistance financière totale accordée à la Lituanie s'élève à un montant annuel de 126 millions d'euros pour le programme PHARE, de 90 millions d'euros pour le programme SAPARD et d'environ 155 millions d'euros pour ISPA.

Des progrès sont intervenus en matière de politique régionale, notamment la création d'un cadre juridique, mais les capacités administratives sont encore très faibles.

*

La Commission a accordé à la Lituanie un satisfecit relatif dans son rapport de novembre 2001, tout en soulignant la nécessité de renforcer la capacité administrative et judiciaire du pays pour la reprise et la mise en oeuvre de l'acquis communautaire.

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