Lettonie

Caractéristiques de la population

2,4 millions d'habitants : 54 % Lettons, 34 % Russes, 4 % Biélorusses et 4 % Ukrainiens ; 44 % de la population sont russophones et 21 % sont non citoyens lettons.

Données économiques : chiffres de l'année 2000

Croissance : 6,6 %

Inflation : 2,6 %

Taux de chômage : 14,6 % (13,3 % en 2001)

PIB par habitant : 29 % de la moyenne communautaire

Déficit public : 2,8 % (1,7 % en 2001).

Situation du commerce avec l'Union européenne (année 2000)

- 64,6 % des exportations se font vers l'Union européenne

- 52,4 % des importations proviennent de l'Union européenne.

Atouts et handicaps

- Points forts : une reprise économique rapide, après les effets négatifs de la crise russe. Trois ports importants, dont Ventspils. Une politique monétaire efficace. Une inflation maîtrisée. Un secteur bancaire en bonne voie de restructuration. La détermination et le charisme de la Présidente de la République, Mme Vaira Vike-Freiberga.

- Points faibles : des capacités administratives toujours limitées. Des structures locales faibles. De fortes disparités économiques régionales. Des relations qui restent difficiles avec la Russie. La question de la minorité russophone, même si la situation s'améliore. Un taux de chômage élevé, sauf à Riga. Peu de ressources naturelles. La Lettonie demeure le plus pauvre des trois États baltes.

État d'avancement des négociations d'adhésion

Demande d'adhésion déposée le 13 octobre 1995.

Figurait parmi les pays de la « deuxième vague ».

Vingt-trois chapitres de négociation provisoirement clos au 31 mars 2002 sur trente et un.

État de l'opinion publique

Diminution notable du sentiment pro-européen récemment : seuls 33 % des Lettons considèrent que l'adhésion de leur pays est une bonne chose et 46 % voteraient en sa faveur.

La candidature de la Lettonie

1) Des critères politiques globalement respectés

La Lettonie remplit les critères politiques définis à Copenhague. Les difficultés tiennent toujours à l'existence d'une minorité russophone importante et majoritaire dans les grandes villes, dont Riga, aux droits civiques et professionnels limités. L'accès des « non citoyens » à la citoyenneté lettone a toutefois été amélioré depuis 1998 ainsi que les conditions d'usage de la langue officielle lettone, modifiées par la loi du 1 er septembre 2000. Enfin, le Gouvernement a publié, en février 2001, son programme d'intégration sociale prévoyant des mesures en faveur des minorités.

Les mesures prises pour éradiquer la corruption, qui demeure d'un niveau inquiétant, sont jugées constructives, mais doivent être amplifiées. La lutte contre la criminalité organisée, le trafic de stupéfiants, le blanchiment des capitaux et la fraude doit, en outre, être renforcée.

La loi portant organisation de l'administration publique est entrée en vigueur en janvier 2001, définissant les missions, les obligations et les conditions de carrière des fonctionnaires, mais les moyens budgétaires disponibles restent faibles. La réforme du système judiciaire est en cours, mais les progrès demeurent limités, notamment au regard des délais de jugement et de la longueur de la détention préventive.

2) Des progrès économiques à poursuivre

La Commission a conclu que la Lettonie pouvait être considérée comme une économie de marché viable, capable de résister, à moyen terme, aux pressions concurrentielles résultant de son entrée dans l'Union, « à condition qu'elle accomplisse des efforts supplémentaires substantiels pour maintenir le rythme de ses réformes structurelles et les mène à leur terme » .

Après une phase de récession, due aux effets de la crise russe, la croissance a très fortement repris en 2000 pour atteindre près de 7 %, et 8,8 % probablement en 2001. Le déficit public reste contrôlé à 1,75 %, de même que l'inflation demeure maîtrisée (2,2 % prévu pour 2002). La privatisation des terres progresse régulièrement, tandis que celle des grandes entreprises prend du retard. La part du secteur privé dans le PIB atteint désormais 67 %.

• Le chapitre « Environnement » a enregistré des progrès, notamment en matière de gestion des déchets, mais beaucoup reste à faire.

• La préparation de l'entrée dans l'Union européenne du secteur agricole n'en est qu'à sa phase initiale.

• Des progrès ont été accomplis, mais doivent encore se poursuivre, pour adapter la législation notamment dans le secteur des transports, de l'énergie, des télécommunications et de la cohésion économique et sociale.

3) L'aide communautaire

Au cours de la période 2000-2002, l'assistance financière annuelle accordée à l'Estonie s'élève à au moins 30 millions d'euros pour le programme PHARE (intégration de l'acquis communautaire et cohésion économique et sociale), 22,2 millions d'euros pour le programme SAPARD (développement agricole et rural) et est comprise entre 36,4 et 57,2 millions d'euros pour le programme ISPA (environnement et transports).

Des réformes importantes restent à faire pour adapter les structures locales à la gestion de fonds communautaires, notamment pour disposer d'un personnel suffisant et qualifié capable d'assurer la programmation et le suivi des projets.

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