2. Marchés et échanges

Le marché mondial de la viande bovine , soit 5,5 millions de tonnes (10 % de la production mondiale) s'organise dans deux grands espaces commerciaux : la zone pacifique qui, étant indemne de fièvre aphteuse, peut commercer avec toute la planète sans restrictions sanitaires, et l'aire atlantique dont les échanges avec la précédente sont réduits du fait de la présence de fièvre aphteuse en son sein. La part de l'Union européenne dans ces exportations s'est réduite de 1999 à 2001 de 852 à 532 millions de tonnes équivalent carcasse (TEC) en raison des épidémies qui ont touché son cheptel.

Les principaux importateurs sont cinq Etats ou groupes d'Etats. Outre l'Union européenne, il s'agit de l'ALENA (Etats-Unis, Canada, Mexique), du Japon, de la Russie, du Canada, de la Corée du Sud et de l'Egypte. Quelles que soient les difficultés rencontrées pour définir des termes de comparaison, on constate, selon le Centre français du commerce extérieur 1 ( * ) (CFCE) de fortes disparités de prix entre les différentes zones . Le prix du boeuf « choice » aux Etats-Unis est de 1,80 euro le kilo de carcasse, au même niveau que le boeuf « léger » en Australie, à 1,82 euro, tandis que la carcasse de jeune bovin U3 se négocie, en France, à 2,95 euros. Les prix de référence entre les zones n'ont également rien de commun, un interlocuteur ayant même considéré devant notre mission d'information que sur certains marchés, n'importe quel bovidé à quatre pattes était susceptible d'être vendu, au même titre que les meilleures races à viandes européennes.

Les échanges mondiaux de viande ovine sont caractérisés par leur grande concentration et par une prééminence des exportations en provenance de Nouvelle-Zélande et de l'Australie qui exportent respectivement 90 % et 84 % de leur production et à destination de l'Union européenne et du Moyen-Orient. Comme le souligne l'Institut de l'élevage, la stabilité des tonnages cache d'importantes évolutions qualitatives , les exportateurs mettant sur le marché des produits à plus forte valeur ajoutée que les carcasses, tels que les gigots et la viande réfrigérée « chilled » plus aisément transportable. Ces produits, qui dégagent une marge commerciale élevée, perturbent le marché européen.

* 1 CFCE, Dossier, Production et échanges internationaux de bétail et de viandes bovines, place de la France en 2001.

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