4. Compléter l'information donnée aux consommateurs, notamment par le biais de l'étiquetage

La filière viande doit également prendre en compte le besoin de « réassurance » des consommateurs, en répondant à leur demande d'information, ce quel que soit le segment sur lequel se positionne le produit.

? Particulièrement marqué à l'égard de l'origine des produits , ce besoin d'information des consommateurs plaide, tout d'abord, en faveur d'un renforcement de la réglementation relative à l'étiquetage de la viande bovine . La réglementation applicable mérite ainsi d'être renforcée à trois niveaux :

- en matière de vente de viande au détail (GMS, boucheries) ;

Votre rapporteur souhaite que soit rétablie l'obligation de faire figurer les mentions de l'origine, de la race, du type (lait, viande) et de la catégorie (jeune bovin, génisse, vache, boeuf) sur les étiquettes de viande bovine vendue au détail, comme le prévoyait la réglementation française antérieure au règlement communautaire du 17 juillet 2000 concernant l'étiquetage de la viande bovine, lequel a constitué un recul en matière d'information des consommateurs. Certes, il ne s'oppose pas à l'indication des ces informations, mais celles-ci sont désormais considérées comme facultatives, de sorte que l'information des consommateurs est désormais suspendue à la bonne volonté de l'interprofession. Une réouverture des négociations communautaire sur le règlement précité est souhaitable.

- dans le circuit de la restauration hors domicile (RHD).

Il est indispensable de compléter la réglementation applicable, afin que les consommateurs puissent avoir accès, dans ce circuit de distribution, aux informations sur l'origine de l'animal dont est issue la viande bovine qui leur est servie. Votre rapporteur considère que ces informations doivent figurer systématiquement sur les menus des restaurants et des cantines. Un décret en ce sens est actuellement en préparation au ministère de l'agriculture. Votre rapporteur souhaite qu'il soit publié dans les plus brefs délais.

Concernant les autres viandes, le renforcement de la réglementation relative à l'étiquetage, s'il est souhaitable à terme, reste toutefois tributaire de la mise en place de l'identification individuelle qui est, pour l'instant, envisagée pour les ovins, mais pas pour les non-ruminants. Il convient toutefois d'encourager les professionnels à adhérer aux démarches volontaires mises en place par les interprofessions, telle que l'initiative « viande porcine française ».

? En outre, il serait souhaitable de travailler à une simplification de l'étiquetage, afin d'assurer sa lisibilité. Le règlement communautaire du 17 juillet 2000 précité a allongé la liste des informations non directement destinées aux consommateurs, telles que le numéro d'abattoir ou celui de l'atelier de découpe. Il serait nécessaire de regrouper sur les étiquettes , d'un côté, les informations qui concernent les services de contrôle, de l'autre celles qui, à l'instar de la race, de la catégorie, de l'origine, de la date de péremption ou encore du prix, sont recherchées par le consommateur.

? Enfin, toutes les informations n'ont pas vocation à figurer sur les étiquettes des produits de viande . Afin de ne pas surcharger ces dernières, le recours à d'autres types de support est envisageable. A titre d'exemple, le Conseil national de l'Alimentation suggère que l'information sur les modes d'élevage soit diffusée sur les lieux de vente au moyen de bornes informatives.

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