2. Une estimation encore volontariste ?

La prévision de croissance du gouvernement pour 2003, de 1,3 %, est légèrement supérieure au consensus des conjoncturistes, de 1 %, et à la récente prévision de l'Insee 4 ( * ) , de 0,8%.

Cet écart s'explique notamment par le fait que le gouvernement prévoit une quasi-stabilité des investissements des entreprises en 2003, alors que la plupart des conjoncturistes, en particulier ceux du panel de la revue Consensus Forecasts 5 ( * ) , anticipent un net recul, comme l'indique le graphique ci-après.

En effet, les conjoncturistes considèrent que les entreprises vont chercher à se désendetter, en différant leurs investissements. Par ailleurs, la faible croissance de la consommation des ménages, consécutive en particulier à l'augmentation du taux de chômage, n'inciterait pas les entreprises à investir.

Principales prévisions économiques pour 2003

(croissance par rapport à 2002, en %)

(1) Investissement total dans le cas de la Commission européenne

* 4 20 juin 2003.

* 5 Cette revue britannique publie tous les deux mois une synthèse des principales prévisions économiques. Celles présentées dans le cas de la France sont celles de Rexecode, du BIPE, du COE, de Morgan Stanley, de Natexis Banque Populaire, de BNP-Paribas, de JP Morgan, de Total, du Centre de prévision de l'Expansion, du Crédit commercial de France, du Crédit Lyonnais, de la Deutsche Bank, d'UBS Warburg, du Crédit Agricole, de la Société Générale, de l'OFCE, de CDC IXIS, d'Exane et du GAMA.

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