RECOMMANDATION 2 : RAPPROCHER L'ADMINISTRATION CENTRALE DES UNITÉS OPÉRATIONNELLES

Déterminer le bon niveau opérationnel et l'aider à opérer

Cette opération doit se faire de préférence en cohérence dans chacune des forces de sécurité. En effet, chacune des organisations étudiées présente un schéma différent.

Illustration du choix de l'échelon opérationnel

Une fois cette clarification partagée, il faut délibérément porter l'effort sur les unités opérationnelles, c'est-à-dire là où s'exerce la véritable sécurité publique, en apportant un appui de nature diverse :

§ formation au management opérationnel et à la gestion par objectifs,

§ mise à disposition d'outils de pilotage et de planification des ressources humaines,

§ construction et diffusion d'un référentiel commun de bonnes pratiques, notamment en matière de relation avec le citoyen.

Cela passe aussi par le raccourcissement de la chaîne de commandement et par l'utilisation des échelons non opérationnels comme des coordinateurs de la mise en place des nouvelles méthodes

et projets de changement. Trop d'acteurs servent aujourd'hui de relais d'information du sommet vers le terrain et vice versa, sans y ajouter la valeur de l'accompagnement, de la coordination et du suivi. Il faut passer de la transmission à l'accompagnement.

Ainsi peut-on espérer gagner en homogénéité de manière plus profonde qu'en imposant en force des standards, ce qui risquerait de bloquer le système et de tenir insuffisamment compte des spécificités locales.

Doter les structures d'outils de communication efficaces

Pour faire en sorte que l'administration centrale puisse toucher rapidement les unités opérationnelles qui font le succès de la sécurité publique au quotidien, il faut pouvoir gagner du temps en utilisant des vecteurs de communication adaptés :

§ doter l'ensemble des forces de l'outil intranet, et doter chaque agent/gendarme d'un accès personnalisé,

§ procéder autant que possible à la dématérialisation des instructions,

§ adapter les outils de communication et les messages à chaque niveau opérationnel,

§ définir une structure s'assurant de l'aspect pratique des notes envoyées du central au local.

RECOMMANDATION 3 : RENFORCER LA COHÉRENCE DES INFRASTRUCTURES TECHNIQUES INFORMATIQUES POUR AUGMENTER LA PERFORMANCE DES SERVICES

Appliquer les standards pour améliorer les performances

Sur le plan technique, l'élaboration de standards technologiques est nécessaire à une véritable interopérabilité des systèmes et une meilleure gestion des investissements. Le respect systématique de ces standards est un facteur clé d'efficacité au sein des services, en dotant ces derniers de matériels performants et adaptés à leurs besoins. Cette mesure apporterait également des bénéfices en terme de rationalisation des efforts de maintenance et des coûts d'acquisition.

Il paraît nécessaire de respecter également un ratio d'attribution de postes de travail par unité et par agent et d'affecter en priorité les postes les plus performants aux unités.

Assurer la généralisation effective de la mise en réseau de l'ensemble des sites

La mise en réseau constitue un des leviers les plus puissants d'amélioration des pratiques. Il constitue la base du passage d'une informatique « encore trop souvent utilisée pour produire du papier » à une informatique de communication.

Les réseaux contribueront à développer les échanges à tous les échelons des organisations, à supprimer les manipulations encore trop nombreuses (et source d'erreurs) en décloisonnant les postes de travail et, ensuite, à repenser les nombreuses applications, elles aussi conçues de façon verticale. Cela permettra de favoriser l'automatisation des procédures et l'interopérabilité des moyens, y compris sur le terrain, par le biais de terminaux embarqués.

La généralisation des réseaux doit permettre de refondre les applications de services, fixes et mobiles, dans la mesure où elle reliera désormais l'ensemble des acteurs. Les circuits de l'information peuvent de ce fait être entièrement dématérialisés. Par conséquent, les procédures adaptées à un partage de l'information dans une logique de travail coopératif, permettront de limiter les manipulations, réduire les saisies et favoriser un accès immédiat à l'information utile, selon une hiérarchie adaptée aux besoins réels des services.

Rationaliser les investissements et les moyens par une démarche de mutualisation

La simplification des moyens redondants est nécessaire pour améliorer la performance générale.

La mutualisation des systèmes, notamment les bases centrales utilisées par les forces de sécurité, contribuera à faciliter l'accès à des informations actualisées en temps réel, à renforcer la cohérence des systèmes, à favoriser l'harmonisation et l'évolution des moyens et à réduire les dépenses de gestion.

Dans la même logique, le regroupement de plusieurs applications de services (ou leur refonte dans une architecture par modules spécialisés) participant d'un même périmètre fonctionnel, soutiendra la démarche de simplification et de rationalisation.

Organiser la maintenance du parc

La maintenance doit elle aussi répondre à des normes adaptées et pérennes pour éviter une sédimentation hétérogène des solutions techniques en fonction des choix locaux. Les experts locaux doivent être animés pour échanger et proposer ensemble des évolutions plus homogènes ayant la légitimité du terrain.

Il serait souhaitable de confier la maintenance locale à des agents administratifs spécialisés afin de revoir l'affectation des agents de sécurité sur ces activités.

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