(b) Les courants porteurs en ligne (CPL)

La technologie des CPL utilise le réseau électrique de distribution pour transporter les signaux Internet.

En amont du transformateur, les communications empruntent un canal de transmission classique (réseau téléphonique, câble ou fibre optique). Au niveau du transformateur, un modem spécifique sépare les signaux à basses fréquences utilisés par le courant alternatif et les signaux à hautes fréquences (1 à 30 MHz) sur lesquels transitent les données numériques. Celles-ci sont récupérées par les utilisateurs finals grâce à un autre modem branché sur une prise électrique.

Si l'utilisation de cette technologie à l'intérieur d'un bâtiment ou d'une habitation (« indoor ») se développe, ses applications à l'extérieur (« outdoor ») étaient encore expérimentales jusqu'à tout récemment.

L'un des obstacles au développement des CPL a longtemps été le risque d'interférences radioélectriques avec d'autres signaux, mais ce problème semble aujourd'hui surmonté.

L'ARCEP ayant mis fin en avril 2005 au caractère expérimental des courants porteurs en ligne, les acteurs intéressés par le déploiement de cette technologie doivent désormais se conformer au cadre réglementaire applicable à l'exploitation de réseaux de communications ouverts au public.

(c) La fibre optique

La fibre optique possède des avantages incontestables sur les autres technologies , en particulier :

- une largeur de bande passante très élevée (de l'ordre de 100 gigabits/seconde sur une seule fibre) ;

- une durée de vie très longue (supérieure à 20 ans) ;

- un poids et un volume très faibles par rapport aux autres technologies filaires (câble et paire de cuivre) ;

- une bonne résistance aux conditions climatiques et une insensibilité aux interférences électromagnéétiques .

Selon la DATAR, seuls 20.000 bâtiments d'entreprises ou logements sont raccordés directement par de la fibre optique.

La fibre optique jusqu'à l'abonné (« Fiber to the home » ou FTTH ), qui permet d'atteindre des débits symétriques supérieurs à 10 Mbit/s, est très peu utilisée en France sur le marché résidentiel en raison de son coût élevé.

Cette technologie filaire est en revanche utilisée pour desservir une clientèle professionnelle de grandes entreprises ayant besoin de grandes capacités de haut débit (plusieurs gigabits par seconde).

Il convient, à cet égard, d'évoquer le plan présenté le 13 septembre 2004 par France Télécom en faveur de l'accès des entreprises au très haut débit, dit plan « zones d'activités économiques » ou plan ZAE .

Ce plan, auquel l'opérateur historique devrait consacrer 250 millions d'euros sur trois ans, vise à raccorder au très haut débit (jusqu'à 100 Mbit/s) quelque 2.000 zones d'activités (sur 7.000 recensées), regroupant 120.000 entreprises. Dans ce cadre, 300.000 kilomètres de fibre optique devraient être déployées pour relier de nouveaux points d'accès au sein des zones d'activités et pour créer des boucles optiques à l'intérieur de ces zones.

Outre les ZAE, France Télécom a annoncé son intention de raccorder les plus grandes agglomérations françaises au très haut débit grâce au déploiement d'équipements gigaEthernet.

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