2. L'accompagnement personnalisé des jeunes en difficulté

Le Plan de cohésion sociale, adopté en 2005, a engagé une action en profondeur en faveur des publics les plus éloignés de l'emploi en privilégiant l'accompagnement personnalisé. Le plan prévoit, en particulier, la création d'un million de « contrats d'avenir » en 4 ans dans le secteur non-marchand qui doivent permettre un suivi personnalisé, un temps d'activité réparti entre temps de travail et temps de formation et une rémunération au smic. Par ailleurs, près de 300 « Maisons de l'emploi » doivent être créées.

Pour les jeunes en difficulté, le Plan de cohésion sociale instaure également un droit à l'accompagnement vers l'emploi durable pour tout jeune en difficulté d'insertion professionnelle à travers 350.000 formations en alternance et 350.000 contrats aidés.

Dans ces conditions, le Gouvernement a lancé, à l'été 2005, un « plan jeunes » qui a été amplifié suite aux événements de novembre 2005. Un bilan de ce plan a été réalisé en juin 2006 qui montre des résultats encourageants.

Le bilan du « plan jeunes » montre, tout d'abord, que 39.017 jeunes ont été reçus par les services de l'ANPE sur les 52.000 jeunes qui étaient « ciblés ». La répartition de ces jeunes en termes de niveau d'étude révèle que 64,5 % avaient un niveau d'étude inférieur au baccalauréat, que 22,5 % avaient le baccalauréat et que près de 13 % étaient de jeunes diplômés. Sur le plan géographique, il apparaît que 46 % de ces jeunes qui ont bénéficié de ce plan résident dans quatre régions (Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, PACA et Rhône-Alpes).

L'objectif de ce plan était de permettre de proposer des offres d'emploi adaptées à ces jeunes. Cet objectif semble avoir été atteint puisqu'au cours des 100.024 entretiens qui ont été organisés avec eux (soit 2,6 entretiens par jeune reçu en moyenne), les conseillers de l'ANPE ont pu proposer 45.476 offres d'emploi, dont 53 % correspondaient à des contrats durables et 15,9 % correspondaient à des contrats aidés pour les jeunes les plus en difficulté.

L'effort d'accompagnement personnalisé de ces jeunes a pris la forme de 24.776 prestations (ateliers, accompagnements ou bilans de compétence approfondie).

Le bilan en termes d'emploi est quant à lui encourageant puisque 30.500 jeunes sont sortis du chômage au moins une fois (à la fin avril 2006) et que 2.676 étaient entrés en formation.

Par ailleurs, l'ANPE a mis en oeuvre des actions spécifiques en faveur des jeunes diplômés issus des quartiers en difficulté. Plus de 100 entreprises ont été contactées, elles ont permis à plus de la moitié de ces jeunes de connaître leur premier entretien avec une entreprise. On peut observer que 30 % des jeunes sont ainsi rentrés dans un processus de recrutement suite au premier entretien ou ont été recrutés (dont 49 % en CDI).

Enfin des actions de type « coaching » ont été proposées aux jeunes de moins de 26 ans de niveau bac + 2 ou plus afin de les inscrire durablement dans la logique des processus de recrutement.

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