EXAMEN EN COMMISSION

Au cours de sa séance du mercredi 26 septembre 2007, sous la présidence de M. Jacques Valade, la commission a entendu les conclusions de MM. Bernard Murat et Pierre Martin, rapporteurs, au nom du groupe de travail sur les associations de supporters .

Reconnaissant le travail à caractère quasiment ethnologique accompli par les rapporteurs, notamment dans leur appréhension des modes de fonctionnement des supporters, M. Jacques Legendre a insisté sur l'importance de la réaffirmation du caractère intangible de la loi dans les stades et sur la condamnation sévère des insultes racistes et des jets de fumigènes, qui dénaturent le sport.

Interrogé par M. Serge Lagauche sur les raisons de la spécificité footballistique en matière de violence des supporters, M. Bernard Murat, rapporteur, a indiqué que la sociologie particulière des stades de football, le nombre très élevé de spectateurs, et la médiatisation dont ce sport faisait l'objet étaient les principaux facteurs explicatifs. M. Pierre Martin, rapporteur, a ajouté que la marchandisation du football et la perte des liens unissant les supporters aux acteurs du monde du football, joueurs et dirigeants, jouaient également un rôle.

M. Ivan Renar a observé que la violence des supporters posait le problème plus général de l'augmentation de la violence dans les sociétés contemporaines et a estimé que la perte des valeurs en était le point commun évident.

En réponse à M. Jean-Paul Emin sur l'intérêt de légiférer à nouveau en la matière, M. Pierre Martin, rapporteur , a précisé que les principales préconisations du rapport relevaient de la politique publique de la lutte contre la violence dans les stades, mais que certaines propositions, notamment concernant les interdictions de stade, supposaient clairement des modifications législatives.

Reprenant la distinction entre les traditions britannique et italienne de supportérisme, M. Jean-François Picheral a estimé que le dialogue avec les supporters avait fait la preuve de son efficacité dans les clubs du sud de la France, où les associations de supporters sont davantage organisées.

M. Jean-Pierre Chauveau a rappelé que dans la majorité des clubs professionnels, les problèmes de violence étaient réglés et qu'une attention particulière devait être portée lors des déplacements des équipes, et des supporters, à l'extérieur.

Complétant cette analyse, M. Jacques Valade, président, a noté que le public de l'équipe de football bordelaise n'avait pas quitté le stade, ni provoqué de violence lorsque le club était descendu en deuxième division. Il a également souligné l'importance du contrôle des déplacements des supporters à l'extérieur. Il en enfin remarqué que la configuration des stades et l'utilisation des caméras de vidéosurveillance étaient des éléments essentiels de la sécurité des spectateurs.

La commission a enfin approuvé à l'unanimité les conclusions du groupe de travail et en a autorisé la publication sous la forme d'un rapport d'information.

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