II. LES DÉPENSES PRIVÉES DE RETRAITE

Les dépenses privées de retraite provenant des deux autres piliers du système (les fonds de pension et les produits de l'épargne personnelle) doublent le niveau du PIB consacré à l'assurance-vieillesse sans satisfaire vraiment les besoins.

A. LES FONDS DE PENSION

Dans les pays où les taux de remplacement assurés par les régimes de retraite obligatoires sont faibles, comme aux États-Unis, les régimes de retraite d'entreprise et les retraites complémentaires souscrites à titre privé se sont fortement développés .

La tâche d'estimer les revenus attraits par les retraités américains à ces deux titres est cependant malaisée. Il ne semble pas exister de chiffres permettant d'identifier la fraction du PIB que les droits accumulés dans les deux piliers privés du système américain de retraite permettent aux retraités américains de « ponctionner ».

On ne peut donc procéder que par approximations.

En pourcentage du PIB, les actifs des régimes de retraite américains sont parmi les plus importants dans le monde.

LES ACTIFS DES FONDS DE RETRAITE (2005)

Source : OCDE

Une partie de ces actifs est constituée de titres financiers émis hors des États-Unis si bien qu'on ne peut totalement assimiler les revenus versés en contrepartie de ce patrimoine à une ponction des « retraités » des États-Unis sur le PIB national.

Le tableau ci-après indique que le revenu tiré de ces systèmes par un ménage résidant aux États-Unis et comportant au moins un retraité s'élève entre 15,3 et 16,6 % de son revenu total selon la classe d'age du ménage (entre 65 et 74 ans et au-delà de 75 ans respectivement).

Cette proportion est relativement élevée mais elle est moins importante que dans certains pays de l'OCDE où, comme aux États-Unis, la part des systèmes privés de pension est significative (Canada, Pays-Bas et Royaume-Uni).

Toutefois, ces revenus représentent environ 50 % des prestations publiques offertes par le système de base et ils contribuent comme tel à hausser le taux de remplacement moyen offert par le système de pension aux États-Unis.

B. L'ÉPARGNE INDIVIDUELLE

A ces actifs gérés collectivement dans le cadre de systèmes de prévoyance destinés à couvrir les besoins des retraités, il faut ajouter le produit de l'épargne privée détenue par les ménages comportant un retraité au moins.

Pour ce « troisième pilier » du système, les États-Unis ressortent en tête des pays de l'OCDE où les sources privées de financement de la retraite sont particulièrement développées .

Les ménages résidant aux États-Unis tirent de leur patrimoine individuel 15,1 % de leurs ressources (18,9 % pour les ménages au-delà de 75 ans) soit à peu près autant que du deuxième pilier du système (la moitié des ressources d'origine publique) et sensiblement plus que dans les autres pays ici recensés.

Ces revenus s'ajoutent aux revenus de remplacement du système public et du deuxième pilier (les fonds de pension pour l'essentiel) pour situer le « taux moyen de remplacement effectif 137 ( * ) » à un niveau qui doit être à peu près comparable à celui observée dans l'OCDE .

* 137 Soit le rapport entre l'ensemble des revenus non salariaux des retraités et des revenus d'activité.

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