B. LES ENSEIGNEMENTS TIRÉS DES MODÈLES ÉTRANGERS

Afin de disposer d'une vue comparative, vos deux commissions se sont intéressées aux modèles du British Council et du Goethe Institut , étant donné que ces deux pays présentent de grandes similitudes avec la France.

Elles ont également entendu M. Bernard Faivre d'Arcier , auteur d'un rapport portant sur la comparaison des réseaux culturels réalisé à la demande du ministère des affaires étrangères et européennes 22 ( * ) .

1. Le British Council

Le British Council a été créé en 1934. Bien que son statut soit celui d'une organisation d'utilité publique à but non lucratif (« Registered Charity ») et qu'il soit indépendant du gouvernement , le British Council travaille toutefois en relation étroite avec le ministère des affaires étrangères britannique.

Ainsi le directeur du British Council de Paris, M. Paul de Quincey, qui a été auditionné par les deux commissions 23 ( * ) , est dans le même temps le conseiller culturel de l'ambassade du Royaume-Uni en France. M. Bernard Faivre d'Arcier a qualifié les rapports existants entre le British Council et le ministère des affaires étrangères britannique de gouvernance dite à « longueur de bras » (« arm's length »), qui permet de concilier gestion décentralisée et coopération étroite sur le plan stratégique.

Le British Council dispose d'environ 220 implantations dans 109 pays. La tendance actuelle est une réorganisation du réseau à l'intérieur des onze grandes régions, avec une diminution du nombre des sites en Europe et un redéploiement en Asie et au Proche-Orient.

Les centres du British Council sont exclusivement consacrés aux cours de langue. Aucune programmation culturelle n'y est organisée. Toutes les expositions, tous les spectacles, toutes les conférences sont organisées en partenariat avec des institutions locales et se déroulent « hors les murs » . En outre, le British Council a fortement développé ces dernières années l'offre de service en ligne et la mise à la disposition du public de méthodes d'apprentissage de l'anglais sur Internet.

En 2005, le British Council a publié un document sur ses objectifs et la stratégie qu'il compte mettre en oeuvre pour les réaliser, intitulé « Making a world of difference - Cultural relations in 2010 ». Ce document fixe trois grandes priorités : le dialogue interculturel, l'économie de la connaissance et le changement climatique. Le British Council met également en oeuvre des projets multilatéraux, par exemple sur les relations transatlantiques.

Les priorités géographiques font l'objet, chaque année, de discussions avec le ministère des affaires étrangères. Chaque directeur rend compte de son programme à la direction régionale dont il relève ou à un directeur adjoint de Londres. Les ambassadeurs des pays concernés sont simplement consultés.

Le budget du British Council s'élève à près de 627 millions d'euros pour l'année 2008-2009, dont 35 % proviennent de subventions du ministère des affaires étrangères britannique et 65 % de l'autofinancement, principalement des cours de langue et de la délivrance des diplômes, de financements privés ou du mécénat.

Le British Council emploie au total environ 6 500 personnes , qui, dans leur grande majorité, sont des professeurs de langue recrutés localement. Seule une minorité d'environ 250 agents est soumise à une obligation de mobilité, chacun de ces agents restant en moyenne de quatre à cinq ans dans un poste.

* 22 M. Bernard Faivre d'Arcier, Étude comparative des dispositifs culturels extérieurs de la France et de ses principaux partenaires, 23 février 2009 (non publiée).

* 23 Le compte-rendu de cette audition figure en annexe.

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