B. LA DENSITÉ ET LA DIVERSITÉ DU RÉSEAU CULTUREL : UNE RICHESSE À PRÉSERVER ?

Avec plusieurs centaines d'établissements implantés à travers le monde, la France dispose du plus vaste réseau culturel à l'étranger . L'originalité du réseau culturel français tient cependant à la très grande variété des acteurs en charge de notre rayonnement culturel et linguistique .

En effet, si le nombre d'instituts et de centres culturels français, qui dépendent directement du ministère des affaires étrangères, est du même ordre que celui du British Council ou du Goethe Institut, il convient d'y ajouter un millier d'Alliances françaises, qui ont la particularité d'être des structures associatives de droit privé nées d'initiatives de la société civile.

1. Les services de coopération et d'action culturelle

Le premier intervenant en matière d'action culturelle extérieure est l'attaché ou le conseiller culturel de l'ambassade , qui intervient directement auprès de l'ambassadeur pour :

- assurer la direction et la coordination de l'ensemble des services et établissements culturels placés sous son autorité ;

- définir et répartir les moyens nécessaires à la conduite de leurs actions respectives.

Le conseiller ou l'attaché culturel, qui peut être un diplomate ou bien un fonctionnaire détaché par une autre administration (comme l'éducation nationale ou le ministère de la culture) peut être seul dans un poste à l'étranger ou bien diriger un service de coopération et d'action culturelle (SCAC) constitué d'une équipe de plusieurs agents. 154 ambassades sont dotées d'un service de coopération et d'action culturelle.

L'encouragement apporté par le ministère des affaires étrangères et européennes à la création d'établissements à autonomie financière ou d'Alliances françaises tend cependant à modifier le rôle du conseiller culturel qui est amené à coordonner plutôt qu'à diriger l'action culturelle dans le pays.

2. Les instituts et centres culturels

Les instituts et centres culturels français sont des établissements à autonomie financière (EAF) ne disposant pas de la personnalité morale et dépendant du ministère des affaires étrangères mais bénéficiant d'une autonomie de gestion.

Placés sous l'autorité d'un directeur, ils s'appuient principalement sur des recrutés locaux. Ils emploient environ 4 700 recrutés locaux, auxquels s'ajoutent des personnels titulaires détachés ou mis à disposition. Leur direction est parfois assurée directement par le conseiller culturel de l'ambassade.

On dénombre actuellement 144 centres et instituts culturels , auxquels il convient d'ajouter 27 instituts de recherche à l'étranger .

Les établissements culturels remplissent traditionnellement trois principales missions :

- l'enseignement de la langue français ;

- la diffusion et la programmation culturelles ;

- la fourniture de documentation et d'informations sur la France.

En 2007, les centres et instituts culturels ont bénéficié de 65 millions d'euros de subventions, ainsi que de la mise à disposition de personnels pour un coût de 37,5 millions d'euros. Ils s'autofinancent à près de 43 % en moyenne mondiale, mais ce taux atteint 56 % dans les pays développés au sens de l'OCDE.

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