3. La sécurisation des pratiques

Deux points sont à souligner dans cette action.

En premier lieu, la formation des agriculteurs aux bonnes pratiques d'utilisations (stockage, épandage, gestion des emballages) a été lancée, dès 2005 par les producteurs et distributeurs de pesticides.

Ce programme qui a, en outre, abouti à une action systématique de collecte des emballages usagés et à la mise au point d'une combinaison d'épandage sécurisée et hypothermique 71 ( * ) , sera poursuivi.

Demeure qu'il n'existe aucune filière pérenne de récupération des produits phytosanitaires non utilisés (PPNU). Si une opération de récupération des stocks a été menée pour le Curlone et pour le paraquat (avec des interrogations concernant les stocks de produits à moitié utilisés), le rappel des spécialités dont l'autorisation de mise sur le marché a été retirée n'est pas systématique.

La mise en place d'une filière pérenne de récupération a donc été mise à l'étude.

4. L'orientation des programmes de recherche vers la réduction de l'utilisation de pesticides

Ce chapitre est une déclinaison propre aux DOM de l'action correspondante du plan « Ecophyto 2018 ». Outre le plan « banane durable » qui sera détaillé ultérieurement, elle comprend une série de recherches :

- sur la généralisation de la vitroculture - déjà appliquée dans les bananeraies - à l'ananas et à l'igname. Ceci afin d'éviter l'emploi de plants obtenus par multiplication végétative qui véhiculent de fortes biorésistances,

- sur la maîtrise de l'enherbement afin de réduire l'usage des herbicides. Cette action porte en particulier sur l'amélioration des plantes de service et l'expérimentation du paillage,

- sur le développement de la lutte biologique reposant sur des nématodes entomopathogènes,

- et, sur la promotion de pratiques culturales plus économes en intrants dans les activités maraîchères.

5. Le développement de réseaux de surveillance des bioagresseurs

Certains de ces réseaux existent déjà dans les soles bananières à la fois pour surveiller une éventuelle apparition de la cercosporiose noire et pour rationaliser l'usage de fongicide contre la cercosporiose jaune ; ils sont également en place en arboriculture pour lutter contre la mouche des fruits.

Il s'agit ici de les généraliser par filière de production, en créant un dispositif permettant de formuler des alertes et de prévoir des stratégies d'intervention, encourageant les pratiques raisonnées de lutte.

* 71 La chaleur dans les DOM fait que certains utilisateurs répugnaient à passer des tenues conçues pour les pays tempérés.

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