6. L'isolement d'avec les autres pays du Golfe

Le Yémen a payé cher ses positions pro-irakiennes pendant la première guerre du Golfe en 1990 et son instabilité chronique depuis la réunification. Le Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCEAG) n'a jamais accepté qu'il en devienne membre et ses relations avec l'Arabie saoudite sont restées empreintes de méfiance.

Cette situation s'est en partie améliorée après qu'en juin 2000 le Yémen eut signé avec l'Arabie saoudite un traité délimitant leur frontière commune. Le tracé de celle-ci a été arrêté définitivement en 2006. Cette normalisation constituait pour Saana la condition de sa réinsertion régionale et le versement des subsides qui lui sont alloués par son puissant voisin et les Etats du Golfe.

Lors du 22 ème sommet du CCEAG en 2001, le Yémen a été admis dans certaines instances de coopération technique de l'organisation (santé, éducation, travail et affaires sociales, sport). Décision heureuse mais limitée dans les retombées qu'elle comporte pour le Yémen, même si on peut y voir un signe encourageant de l'intérêt que les pays du Golfe lui portent. Une adhésion pure et simple au CCEAG n'en demeure pas moins, pour l'instant, une perspective improbable du fait de l'insécurité qui règne au Yémen et dont ses voisins craignent la contagion.

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