B. POUR LE GAZ

Dans le débat sur la sécurité énergétique de l'Europe, c'est le gaz qui appelle le plus l'attention . La Commission estime d'ailleurs, dans sa Deuxième analyse stratégique, que « le gaz constitue la plus grande source d'inquiétude » en raison de la dépendance excessive d'un certain nombre d'États membres à l'égard d'un fournisseur unique . De fait, cette dépendance varie considérablement selon les États membres. Alors que le gaz russe n'est pas consommé en Espagne, il assure quasiment l'intégralité de la consommation de la Bulgarie.

L'approvisionnement en gaz est confronté à la capacité du système européen à s'adapter à des situations de crise . Les niveaux de diversification des approvisionnements sont en effet très hétérogènes selon les États membres, tout comme les capacités de stockage.

La crise gazière de janvier 2009, qui trouve sa source dans les relations politiques conflictuelles entre la Russie et l'Ukraine, et qui, en dépit de l'aide financière que l'Union européenne et le Fonds monétaire international apportent à ce pays, pourrait fort bien se reproduire à brève échéance en raison de la tenue d'élections en Ukraine au début 2010, a exacerbé la préoccupation de l'Europe pour sa sécurité gazière. Elle a mis en évidence le besoin de disposer de mécanismes d'entraide entre États membres en cas de rupture d'approvisionnement de grande ampleur, et a aussi révélé certaines faiblesses du système européen, en particulier les difficultés à inverser les flux.

Le volet budgétaire du plan de relance européen présenté par la Commission prévoit d'allouer, d'ici 2010, 3,98 milliards d'euros, sur un total de 5 milliards, à divers projets d'infrastructures énergétiques, compte tenu de la vétusté de ces dernières, dans les nouveaux États membres en particulier, dont 1,455 milliard à la réalisation d'interconnexions gazières et 910 millions à celle d'interconnexions électriques.

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