2. Obésité et diabète

En 2010, 285 millions de personnes sont diabétiques et 438 millions d'individus devraient être concernés en 2030. Uniquement en Asie, le nombre de diabétiques devrait doubler et passer de 59 millions à 101 millions de personnes.

Dans les Emirats arabes unis, 28 % de la population a du diabète.

En France, 4 % de la population est diabétique et cette maladie a coûté 12 milliards d'euros en dépenses de santé en 2009.

Le diabète est la première cause de dialyse et de cécité.

De très nombreuses études ont montré l'association positive entre obésité et diabète de type 2. Les trois quarts des patients diabétiques de type 2 sont obèses et les patients qui ont un IMC supérieur à 30 ont environ dix fois plus de risque de devenir diabétiques que ceux dont l'IMC est inférieur à 30. Cependant, tous les obèses ne deviendront pas diabétiques.

L'adiposité viscérale constitue également un facteur de risque indépendant pour le diabète. Dans les modèles de prévention du diabète, le tour de taille a un facteur 20 contre 8 par exemple pour le fait que la mère est diabétique, alors que la prédisposition génétique du diabète est confirmée.

Le rôle prépondérant de l'adiposité viscérale a été démontré dans plusieurs études dans lesquelles le risque de diabète augmente pour des individus dont le tour de taille augmente alors même que ces derniers ont un poids normal.

Le vieillissement de la population constitue une cause de l'augmentation de la prévalence du diabète. Néanmoins, l'apparition de l'obésité dans des catégories d'âges de plus en plus basses conduit au rajeunissement de la population souffrant de diabète.

3. Obésité et maladies cardiovasculaires
a) Les maladies cardio-vasculaires

Les maladies cardio-vasculaires englobent les cardiopathies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et les pathologies vasculaires périphériques.

L'obésité prédispose à un certain nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire tels que l'hypertension, l'élévation du taux de cholestérol et l'insulinorésistance. Toutefois, les données prospectives à long terme laissent à penser que l'obésité (essentiellement l'obésité abdominale) joue également un rôle important en tant que facteur de risque indépendant en ce qui concerne la morbidité et la mortalité liées aux maladies vasculaires.

Ainsi, une méta-analyse des études prospectives sur la relation tour de taille et maladies cardio-vasculaires a montré qu'une augmentation du tour de taille d'un centimètre est associée à une hausse du risque de maladie cardio-vasculaire de 2 %.

b) Hypertension et accident vasculaire cérébral

Plusieurs grandes études épidémiologiques ont mis en évidence l'association entre le poids corporel et l'élévation de la tension artérielle. Ainsi, l'étude de Framingham a évalué la prévalence de l'hypertension artérielle chez les obèses au double de ce qu'elle est dans la population de poids normal.

Néanmoins, l'influence de la répartition de l'adiposité corporelle semble plus importante que l'indice de masse corporelle.

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