CONCLUSION

Dans le cadre de ce rapport d'information, la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat s'est efforcée de dégager, à l'initiative de son rapporteur, des propositions opérationnelles garantissant la conception et la mise en oeuvre du projet de création de la Maison de l'Histoire de France dans un climat apaisé et exclusivement consacré à la réflexion de fond, indispensable pour un sujet aussi sensible que l'exploration de notre histoire nationale.

Les controverses qui se sont multipliées autour de ce projet démontrent que les critiques se concentrent essentiellement sur des soucis de méthode. En soi, l'opportunité de la création d'une institution de médiation culturelle chargée de valoriser aussi bien nos collections à caractère historique que la recherche en histoire et en sciences humaines n'a pas été remise en question par la très grande majorité des personnes auditionnées par votre rapporteur. Compte tenu de la sensibilité du sujet, il est indispensable de s'assurer que la réflexion sur le contenu du projet se poursuive dans des conditions optimales, en accordant prioritairement une très large place à la concertation avec la communauté scientifique et avec l'ensemble des spécialistes de l'exposition au grand public.

Si jusqu'ici la conduite de la réflexion et la programmation aussi bien culturelle et scientifique qu'immobilière de la future institution ont pêché par un déficit de consultation préalable des experts et de transparence, il faut impérativement imprimer une dynamique et une méthodologie renouvelées à ce projet dont les principes fondamentaux n'ont pas fait l'objet de critiques véritablement objectives. Force est de constater, en effet, que les accusations d'instrumentalisation de l'histoire et d'institutionnalisation d'un roman national s'inscrivaient dans un contexte marqué par les polémiques nées du débat sur l'identité nationale. Nombre d'entre elles prenaient la forme d'attaques dirigées contre le chef de l'État, au lieu de s'interroger objectivement sur la pertinence de cette nouvelle institution.

Par conséquent, les propositions adoptées par votre commission visent, en particulier, à désamorcer les controverses en refocalisant l'attention sur le contenu du projet et les principes fondamentaux qui en garantiront la pertinence et la légitimité non seulement auprès de la communauté scientifique mais également auprès du grand public. La mise en place d'un groupe de travail composé de parlementaires représentant toutes les sensibilités politiques devrait permettre de s'assurer de la mise en oeuvre de ces préconisations et de l'effectivité des principes de transparence, d'indépendance et d'impartialité dans la conduite de ce projet jusqu'à la transformation de la Maison de l'Histoire de France en établissement public.

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La commission a autorisé la publication des conclusions du rapporteur sous la forme d'un rapport d'information.

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