3. Concilier risque individuel et risque collectif

La question du risque se pose également vis-à-vis de la prise de risque. En effet, l'attitude des individus vis-à-vis du risque dépend grandement de leur volonté consciente d'avoir pris ce risque, ou, au contraire, du fait qu'ils le subissent passivement.

Le cas de la cigarette est pour le moins frappant. Il n'est pas rare de voir des parents s'inquiéter de produits potentiellement cancérigènes (ou dénoncés comme cancérigènes) dans la nourriture de leurs enfants tout en fumant dans la même pièce qu'eux.

Mais en plus, la personne a le sentiment de subir un risque qu'elle ne contrôle pas, alors qu'elle contrôle celui lié à la cigarette.

La situation est la même en voiture ou en avion : les gens n'ont pas peur de prendre leur voiture pour aller au travail car ils sont maîtres de leur destin. Par contre, dans l'avion, ils ne maitrisent plus rien : le pilote est-il qualifié ? La météo permet-elle le vol ? La maintenance de l'avion a-t-elle été correctement effectuée ?

Toutes ces distinctions montrent ainsi qu'à nouveau, le distinguo entre risque et incertitude est la clé. Subir un risque, c'est ne pas le maitriser complètement, et donc ne pas avoir tous les éléments pour le juger convenablement ; il apparait donc plus flou qu'un risque que l'on décide soit même de prendre ; il est donc refusé a priori .

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