2. Un choix de long terme pour l'économie coréenne

Comme l'a confirmé aux membres de votre délégation M. Kim Jin-woo, président de l'Institut coréen d'économie de l'énergie, la politique énergétique demeure, après les accidents de Fukushima, clairement orientée en faveur du développement de son parc nucléaire.

L'audit de sûreté mené dans les centrales nucléaires coréennes

Le gouvernement a mené à bien, dans les mois qui ont suivi les accidents, une vérification de la sécurité des centrales installées sur le sol national, qui n'a pas révélé de risque majeur. M. Park Youn-woon, responsable de la coopération internationale à l'Institut coréen de sécurité nucléaire, a précisé que cet audit, réalisé en deux semaines, avait concerné trois points principaux :

- toutes les centrales sont-elles capables de résister à une catastrophe naturelle ?

- si un accident survenait sur la partie centrale, les équipes seraient-elles en mesure de réagir ?

- en cas de fuite radioactive, un plan d'urgence a-t-il été défini ?

Cette vérification d'urgence a été menée indépendamment des audits programmés dans d'autres pays et notamment en Europe. M. Park Youn-Woon a précisé toutefois qu'une coopération aurait lieu dans un second temps avec l'Agence internationale de l'énergie atomique ainsi qu'avec les autres grandes puissances nucléaires : États-Unis, Europe et Japon. Il a également insisté sur le souci de transparence concernant les données nucléaires.

Il convient de noter que, malgré la proximité des deux pays, la situation de la Corée, pays peu exposé aux tremblements de terre et aux tsunamis, est très différente de celle du Japon. Un niveau de séisme de 6,5 est pris en compte dans la vérification de la sûreté des centrales en Corée. Il faut y ajouter le risque de typhon, récurrent sur les côtes de la péninsule.

L'économie coréenne dépend toujours d'industries fortement consommatrices d'électricité et la croissance de l'économie ne semble pas pouvoir être assurée en totalité par d'autres ressources d'énergies non émettrices de gaz à effet de serre. À ces raisons s'ajoutent le faible coût de l'électricité nucléaire et l'indépendance énergétique accrue qu'apportent les contrats d'approvisionnement en uranium par rapport aux importations de pétrole ou de gaz.

L'objectif fixé est donc de doubler en vingt ans la capacité du parc électronucléaire, qui produirait 60 % de l'électricité en 2030. Sept réacteurs sont d'ores et déjà en construction : trois de type OPR 1000 et quatre de type APR 1400.

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