C. LES ORIENTATIONS DU G20 SOUS PRÉSIDENCE FRANÇAISE

Le G20 s'est penché sur la définition d'un « Plan d'action sur la volatilité des prix alimentaires et sur l'agriculture ».

En préambule de la déclaration du mois de juin figure un rappel des engagements pris au sommet de l'Aquila, au sommet mondial de l'alimentation de 2009 à Rome et dans les autres réunions du G20.

Il évoque le consensus sur la nécessité de politiques agricoles plus efficaces à l'échelle mondiale et nationale et sur le besoin d'une meilleure coordination internationale .

La perspective d'une croissance des besoins notamment dans les pays en développement où déjà se posent le plus les problèmes oblige à agir pour la sécurité alimentaire sur la base des « cinq principes de Rome » définis en novembre 2009.

La déclaration procède à la réaffirmation du droit de chaque être humain à avoir accès à une nourriture saine, suffisante et nutritive .

L'augmentation de la production et de la productivité agricoles est considérée comme une nécessité sous réserve qu'elle soit durable.

La volatilité des prix agricoles est vue comme un défi à l'augmentation de la production agricole.

On trouvera ci-après les principales conclusions du G20. Le plan d'action sur la volatilité des prix agricoles poursuit cinq objectifs principaux :

1. améliorer la production et la productivité en agriculture à court et à long terme pour répondre à une demande croissante de matières premières agricoles ;

2. renforcer l'information et la transparence du marché pour donner des bases plus solides aux anticipations des gouvernements et des opérateurs économiques ;

3. renforcer la coordination politique internationale pour améliorer la confiance dans les marchés internationaux et ainsi prévenir les crises des marchés alimentaires et y répondre de manière plus efficace ;

4. améliorer et développer les outils de gestion du risque pour les gouvernements, les entreprises et les agriculteurs afin de renforcer leur capacité à gérer et à limiter les risques liés à la volatilité des prix agricoles , notamment dans les pays les plus pauvres ;

5. améliorer le fonctionnement des marchés dérivés de matières premières , cet objectif étant poursuivi dans le cadre du travail des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales.

1. La nécessaire augmentation de la production et de la productivité agricoles

La production agricole devra augmenter de 70 % d'ici 2050 et de 100 % dans les pays en développement.

Conformément au plan d'action pluriannuel pour le développement, il faudra augmenter la résilience, la production, la productivité et l'utilisation efficace des ressources en particulier dans les pays les moins développés pour les petites exploitations familiales.

Il faut anticiper les effets des changements climatiques sur la production agricole.

La recherche doit être développée conformément à la « feuille de route de Montpellier » adoptée à l'issue de la première « Conférence mondiale sur la recherche agricole pour le développement de 2010 ». Les transferts de technologie devront être favorisés.

Une « initiative internationale de recherche pour l'amélioration du blé » est adoptée.

L'accent est mis sur la nécessité de créer un environnement propice à l'augmentation des investissements publics et privés dans l'agriculture.

La question de l'eau est considérée comme particulièrement cruciale.

L'importance des « Principes pour des investissements agricoles responsables » est rappelée.

La contribution de l'agriculture à la réduction des gaz à effet de serre est mentionnée comme l'un des trois défis lancés à l'agriculture (à côté de la sécurité alimentaire et de l'adaptation au changement climatique).

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