2. Des avions plus économes

Depuis 1970, l'efficacité énergétique (mesurée en mega joule/km) a été multipliée par 2, aussi bien pour les longs courriers que pour les courts et moyens courriers.

Source : Lee

Pour ne donner qu'une illustration de cette amélioration, on rappellera qu'un Airbus 380 rempli à 80 % ne consomme que 3 l/100 km par passager.

3. Des avions moins bruyants

Le bruit des avions a aussi été réduit (de 13 miles 2 ( * ) carrés pour les B 727 des années 1970, au seul aéroport pour le futur B 787, en passant par 1,5 miles carrés pour le B 777 des années 1995).

Mais cette amélioration n'a pas été totalement perçue par les riverains des aéroports car elle a été « couverte » par la progression du trafic. La baisse de l'énergie sonore pondérée des avions n'a donc résulté que de mesures réglementaires (par exemple, la réduction des vols de nuit à Charles de Gaulle, comme le montre le schéma qui suit) 3 ( * ) .

4. Des avions plus sûrs

Mesurée à la fois par le nombre d'accidents et de décès de passagers, la sécurité du trafic a été multipliée par 5 depuis 1986 :

Source : ICAO

Sur plus longue période, le taux d'accident fatal par million de décollages est passé de 40 en 1955 à 0,7 en 2010.

Par heure de vol, incluant les phases les plus sensibles de décollage et d'atterrissage au cours desquelles 87 % des accidents ont lieu, ce taux est d'un accident par 10 millions d'heures de vol.

Cette diminution est très corrélée avec les générations d'avions. Par exemple, par million d'heures de vol, la famille des Airbus n'a que 0,26 accident mortel contre 4,27 pour la génération du Boeing 707.

Les facteurs qui ont concouru à cette amélioration sont les suivants :

ü La technique des avions

ü La fiabilité des moteurs

ü La redondance des systèmes

ü Les automatismes

ü Les systèmes de navigation

ü L'environnement aéronautique

ü Le contrôle aérien (radar...)

ü Les aides à la navigation et notamment les systèmes qui permettent de surmonter le manque de visibilité

ü Les méthodes de conduite

ü les procédures opérationnelles

ü la formation

ü l'organisation des entreprises et le retour d'expérience des incidents

Mais comme le soulignent les données fournies par le Bureau Enquête accidents (BEA), il existe toujours un grand différentiel de taux d'accidents mortels suivant les régions du monde. Par exemple, ce taux n'est que de 2 aux États-Unis, de 3,1 en Europe, de 2,6 sur l'ensemble Japon-Chine pour 10 millions de vols, alors qu'il est de 47,7 en Afrique et 24,6 en Russie.


* 2 1 mile = 1 609 m

* 3 On ajoutera un phénomène nouveau : l'amélioration des procédures d'approche de navigation aérienne peut aboutir à diminuer le bruit autour des aéroports et à le transférer, en mode mineur, à plusieurs dizaines de kilomètres, au-dessus de résidents qui ne percevaient antérieurement aucun bruit.

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