LISTE DES PROPOSITIONS

REPENSER LE CADRE JURIDIQUE DE L'ÉLOIGNEMENT

RENDRE À LA RÉTENTION SA VOCATION PREMIÈRE DE PRÉALABLE À UN ÉLOIGNEMENT CERTAIN


• Proposition n° 1 : approfondir l'étude des cas en amont de la rétention, le cas échéant par un dialogue avec les associations, afin d'éviter les placements en rétention illégaux de personnes bénéficiant d'un droit au séjour ou susceptibles d'en bénéficier


• Proposition n° 2 : mettre effectivement en mesure l'étranger retenu pour vérification de son droit au séjour de fournir les pièces justifiant de son droit au séjour afin d'éviter le placement en rétention d'étrangers en séjour régulier


• Proposition n° 3 : mettre le droit français en conformité avec le droit européen en supprimant l'automaticité de l'examen en procédure prioritaire des demandes d'asile en rétention et en limitant le maintien en rétention des demandeurs d'asile aux cas où la demande d'asile est manifestement dilatoire


• Proposition n° 4 : améliorer la coopération avec les autorités judiciaires et pénitentiaires, ainsi qu'avec les autorités consulaires afin d'éviter le placement en rétention de sortants de prison

REPLACER LA RÉTENTION DANS UNE GRADATION DES MESURES D'ÉLOIGNEMENT ET DÉVELOPPER LES ALTERNATIVES À LA RÉTENTION

- Encourager les départs volontaires


• Proposition n° 5 : généraliser les obligations de quitter le territoire français (OQTF) avec délai de départ volontaire en les assortissant de mesures permettant aux autorités de suivre les préparatifs de départ (dépôt de documents en garantie, pointage, visite de travailleurs sociaux...)


• Proposition n° 6 : revoir les critères d'attribution de l'aide à la réinsertion dans le pays d'origine de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) afin de la rendre plus efficace

- Développer les alternatives à la rétention


• Proposition n° 7 : afin de favoriser l'assignation à résidence, élargir l'acception des « garanties de représentation », introduire dans le CESEDA une présomption de détention de telles garanties pour les personnes vulnérables et les parents d'enfants scolarisés, ainsi que la notion de « tiers garant »


• Proposition n° 8 : mettre en place un dispositif d'assistance juridique pour les personnes assignées à résidence


• Proposition n° 9 : mettre en place des centres ouverts sur le modèle des « maisons de retour » belges

- Limiter la rétention aux cas d'échec d'une mesure coercitive préalable


• Proposition n° 10 : ne permettre la rétention qu'en cas d'échec d'une mesure coercitive préalable (assignation à résidence ou placement en centre ouvert)

AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE
EN CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE

AMÉLIORER LES LOCAUX


• Proposition n° 11 : intégrer dès la conception des centres de rétention administrative la nécessité de limiter l'aspect carcéral des locaux et de permettre la libre circulation à l'intérieur de ces centres. Fixer par voie réglementaire un cahier des charges pour les locaux d'accueil des familles


• Proposition n° 12 : séparer les anciens détenus des autres personnes retenues au sein des centres de rétention administrative


• Proposition n° 13 : encadrer par voie législative l'usage de la vidéosurveillance dans les centres de rétention

MIEUX GARANTIR L'ACCÈS AUX DROITS ET AUX SOINS


• Proposition n° 14 : renforcer la présence des avocats et des interprètes dans les centres de rétention


• Proposition n° 15 : prévoir une transmission des demandes d'asile des personnes retenues à l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) par un mandataire, qui pourrait être l'association présente dans les centres de rétention, afin d'éviter que ces demandes ne transitent par le greffe de ceux-ci


• Proposition n° 16 : prévoir un dispositif spécifique de prise en charge psychologique/psychiatrique dans les centres de rétention administrative ; garantir par une disposition législative la continuité des soins en rétention


• Proposition n° 17 : prévoir une procédure spécifique de délivrance du titre de séjour « étrangers gravement malades » aux étrangers libérés pour ce motif


• Proposition n° 18 : préciser par décret les finalités et le régime de l'isolement


• Proposition n° 19 : prévoir la possibilité d'activités, notamment culturelles. Prévoir un accès à une messagerie par internet pour les personnes retenues

MIEUX ARTICULER L'INTERVENTION DES DIFFÉRENTS ACTEURS


• Proposition n° 20 : s'efforcer d'affecter des personnels de police plus expérimentés dans les centres de rétention afin notamment d'améliorer les relations avec les personnes retenues


• Proposition n° 21 : renforcer les moyens humains de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) pour les mettre en adéquation avec l'ensemble des missions de l'Office


• Proposition n° 22 : ouvrir l'accès des centres de rétention administrative aux ministres des cultes

PROPOSITIONS DE MME ÉLIANE ASSASSI


• Envisager, à terme, la suppression de la rétention administrative


• Supprimer les audiences délocalisées des tribunaux de grande instance

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