C. POUR GARANTIR LES MOYENS BUDGÉTAIRES ET HUMAINS DE LA LUTTTE CONTRE LA TRAITE

Recommandation n° 11. - La délégation juge primordial de garantir les moyens budgétaires et humains nécessaires pour permettre la mise en oeuvre des 23 mesures du Plan d'action national contre la traite des êtres humains 2014-2016.

Recommandation n° 12. - La délégation recommande la création de toute urgence des 50 postes de médiateurs culturels prévus par ce plan d'action .

Recommandation n° 13. - La délégation souhaite une sanctuarisation dans la durée des moyens budgétaires et humains dédiés aux associations oeuvrant dans le domaine de la lutte contre la traite des humains .

Recommandation n° 14. - La délégation recommande le maintien, voire l'augmentation des contributions de la France à l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et à toutes les instances internationales compétentes en matière de lutte contre la traite des êtres humains.

D. POUR QUE LA DIPLOMATIE ET L'ACTION INTERNATIONALE DE LA FRANCE CONTRIBUENT ENCORE DAVANTAGE À LA LUTTE CONTRE LA TRAITE

Recommandation n° 15. - La délégation appelle à maintenir la vigilance de la diplomatie française dans la défense des droits des femmes au niveau international, afin de lutter contre une tendance relativiste qui remet en cause l'universalité des droits acquis .

Recommandation n° 16. La délégation recommande une condamnation sans appel, dans toutes les instances internationales, des pratiques de groupes, dont Daech et Boko Haram, relatives à l'esclavage des femmes et à leur exploitation sexuelle, ainsi que de tous les États qui participent directement ou indirectement aux trafics scandaleux qui contribuent à financer ces barbares.

Recommandation n° 17. - La délégation invite le Gouvernement à poursuivre la promotion, dans les enceintes internationales, de la ratification par tous les États des conventions visant à lutter contre la traite des êtres humains dans toutes ses dimensions et à être vigilant pour que notre pays mette en oeuvre dans les meilleurs délais la procédure de ratification de ces textes.

E. POUR RENFORCER LA FORMATION DES ACTEURS DE LA LUTTE CONTRE LA TRAITE ET LA SENSIBILISATION DU GRAND PUBLIC

Recommandation n° 18. - La délégation invite les pouvoirs publics à faire de la lutte contre la traite des êtres humains une grande cause nationale et souhaite, dans cette perspective, le lancement d'une campagne de sensibilisation du grand public aux différentes formes de traite .

Recommandation n° 19. - La délégation estime nécessaire de renforcer la formation des professionnels (magistrats, police, gendarmes, professionnels de santé, inspecteurs du travail, bénévoles, services sociaux, personnel hospitalier, services de police aux frontières) aux différents aspects de la traite des êtres humains, dans le cadre de la formation initiale et continue .

Recommandation n° 20. - Afin de mieux accompagner les magistrats et de renforcer le volet répressif de la lutte contre la traite des êtres humains, la délégation recommande la mise en place d'un référent dédié au sein des parquets les plus concernés par cette problématique.

Recommandation n° 21. - La délégation recommande la prise en compte de la lutte contre la traite des êtres humains dans l'enseignement. Dans cette perspective, elle souhaite que le Conseil supérieur des programmes (CSP) se saisisse de cette question afin de prévoir son intégration dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et dans les programmes scolaires.

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