B. LES MOYENS

Expérimenté sous l'impulsion de l'Agence régionale de santé 56 ( * ) (ARS), ce projet de télémédecine (baptisé « télé-AVC »), capable de s'adapter à différents contextes cliniques (cas programmés ou urgences), se décline en deux volets : une télé-expertise entre professionnels de santé, et une téléconsultation entre patients et praticiens.

La télé-expertise permet à un praticien d'obtenir l'avis d'un expert par un échange sécurisé de données cliniques. Dès qu'un AVC est suspecté par les services de premiers secours, ceux-ci peuvent solliciter une UNV 57 ( * ) , qui oriente le patient vers le service hospitalier adéquat. Ce dispositif 58 ( * ) assure un meilleur maillage dans la prise en charge des AVC, notamment dans les départements du sud de la région, qui comptent aujourd'hui 2,6 millions d'habitants, dont une proportion élevée de personnes âgées à risque.

La téléconsultation autorise de son côté la prise en charge à distance d'un patient par un professionnel de santé spécialisé. Composante essentielle de la plateforme « Télé-AVC », elle permet ainsi, quels que soient le lieu et les circonstances, la tenue de visioconférences et l'envoi de photographies avec les meilleurs spécialistes régionaux.

C. LES RÉSULTATS

Avec l'amélioration de la fluidité dans les parcours de soin, les établissements ne comportant pas d'UNV (centres hospitaliers de Millau et de Mende, par exemple) peuvent désormais avoir accès à un neurologue spécialisé de garde ou présent dans une des sept UNV régionales. Les praticiens peuvent donc obtenir, en temps réel, les informations nécessaires au traitement de leurs patients.

Vecteur majeur d'accès aux soins et facteur d'accroissement des chances de survie des patients, notamment isolés, ce dispositif de télémédecine spécialisé dans la prise en charge des AVC constitue une première étape vers la généralisation à d'autres pathologies. Un dispositif semblable est déployé depuis 2011 dans la région Bourgogne, qui a permis à 354 patients, entre 2011 et 2014, d'être traités à temps. Sur la base de ces chiffres encourageants, la région Languedoc-Roussillon espère aujourd'hui, grâce à ce dispositif, réduire sensiblement le taux de mortalité pour cause d'AVC.

Pour approfondir : http://www.esante-lr.fr/coordination/telemedecine-303.html


* 56 Pour proposer une activité de la téléconsultation aux patients, il est aujourd'hui nécessaire d'obtenir un agrément de l'ARS.

* 57 La région dispose actuellement de sept UNV, dont une de secours, réparties sur tout le territoire régional : centres hospitaliers universitaires de Carcassonne, de Narbonne, de Nîmes, centre hospitalier régional universitaire, clinique du Millénaire de Montpellier, centres hospitaliers de Béziers et de Perpignan.

* 58 Une salle dite « visio » a été installée au sein du centre hospitalier régional universitaire de Montpellier.

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