D. POUR SUSCITER DES VOCATIONS D'AGRICULTRICES CHEZ LES JEUNES FILLES, VALORISER LA CONTRIBUTION DES AGRICULTRICES À LA PROFESSION ET ENCOURAGER LEUR ACCÈS AUX RESPONSABILITÉS DANS LES INSTANCES AGRICOLES

1. Encourager les jeunes filles à choisir le métier d'agricultrice

34. Pour susciter des vocations d'agricultrices chez les jeunes filles, la délégation recommande de :

- sensibiliser dès le collège les jeunes filles à la diversité des métiers auxquels forme l'enseignement agricole, plus particulièrement dans le domaine de la production ;

- développer les bonnes pratiques visant à faire découvrir dès le collège les métiers de la production agricole aux filles (et les métiers de services aux garçons) ;

- travailler sur les supports de communication présentant les métiers de l'enseignement agricole, en veillant à ce qu'ils s'adressent aux jeunes filles comme aux jeunes garçons, dans le vocabulaire comme dans les images.

2. Poursuivre la sensibilisation et la formation de la communauté éducative aux enjeux de la féminisation de l'agriculture

35. La délégation estime nécessaire de poursuivre la formation et la sensibilisation de la communauté éducative de l'enseignement agricole et des professionnels de l'agriculture , ainsi que l' information des familles , pour lutter contre les stéréotypes qui peuvent décourager certaines jeunes filles de suivre une filière agricole.

Elle soutient les initiatives comme le réseau Insertion-Égalité, qui a pour objectif de favoriser l'égalité entre les filles et les garçons, et encourage l'instauration d'une formation continue de toutes les personnes concernées sur l'égalité.

Enfin, la délégation recommande que des professionnelles, agricultrices et anciennes élèves, soient associées à la formation des enseignants pour qu'elles puissent témoigner de leur expérience.

3. Mettre à l'honneur des agricultrices à l'occasion de la Journée internationale de la femme rurale du 15 octobre et privilégier une communication positive sur leur travail

36. La délégation recommande la généralisation à toutes les régions des « prix des femmes en agriculture » , dans le cadre d'un partenariat entre les chambres d'agriculture, les conseils régionaux et départementaux et les préfectures, avec le soutien du ministère de l'Agriculture, pour en assurer l'organisation et la mise en oeuvre.

Elle suggère que les cérémonies de remise de ces prix aient lieu chaque année à l'occasion de la Journée internationale de la femme rurale, le 15 octobre, ou de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars .

37. Afin de susciter des vocations d'agricultrices, la délégation estime indispensable de privilégier une communication positive , susceptible de mettre l'accent sur des modèles féminins illustrant des réussites de femmes dans le métier agricole pour valoriser des parcours d'agricultrices.

Elle souhaite que les organisateurs de salons, événements et autres manifestations autour de l'agriculture , tant au niveau national qu'au niveau local, veillent à éviter de ne s'adresser qu'au public masculin et à insérer des portraits et témoignages d'agricultrices dans leurs éléments de communication.

4. Encourager l'accès des agricultrices aux responsabilités et renforcer la féminisation de la gouvernance de la profession

38. La délégation encourage la création, dans d'autres régions, de réseaux d'agricultrices comparables au groupe breton « Égalité-parité : Agriculture au féminin » .

39. La délégation recommande que les chambres d'agriculture, départementales et régionales, ainsi que l' Assemblée permanente des chambres d'agriculture comptent dans leurs instances dirigeantes (bureaux et présidences de commissions) une proportion minimale d'un tiers de femmes , comme le prévoit la loi du 4 août 2014 pour les membres élu-e-s.

La délégation invite les syndicats agricoles à appliquer à leurs instances dirigeantes une proportion minimale d'un tiers de femmes , inspirée de ce que prévoit la loi du 4 août 2014 pour les membres élu-e-s des chambres d'agriculture.

40. La délégation recommande l'établissement de statistiques sexuées sur la gouvernance des coopératives agricoles ainsi que des unions et fédérations de coopératives. Elle souhaite que les agricultrices soient représentées dans les instances de décision de ces structures à raison d'un tiers au moins, par cohérence avec la proportion retenue pour les membres élu-e-s des chambres d'agriculture.

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