C. LE DÉVELOPPEMENT DE L'EMPLOI ET DE LA RECHERCHE DANS LA FILIÈRE MARITIME, DES OBJECTIFS RECONNUS

Dans son rapport d'information de 2020 précité, la commission avait souligné le potentiel de croissance de la filière portuaire en termes d' emplois : le retard pris par la France représenterait 30?000 à 70?000 emplois perdus et une hausse de 10 % de la part de marché des GPM sur le trafic de conteneurs pourrait induire la création de 25?000 emplois directs ou indirects .

L' article 7 de la PPL Vaspart propose la création de chartes villes-ports pour inciter les GPM à formaliser avec les collectivités territoriales situées dans la même circonscription des projets communs dans divers domaines, dont la recherche et le développement économique.

Selon le Gouvernement, la reconquête de parts de marché pourrait induire 50?000 emplois supplémentaires d'ici 2050 pour la filière conteneurs.

Par ailleurs, la SNP prévoit de doubler le nombre d'emplois directs et induits liés à l'activité portuaire à l'horizon 2050, pour passer de 350?000 à 700?000, de développer les filières d'emploi maritimes, portuaires et d'aménagement (avec l'Éducation nationale et Pôle emploi), et de développer la recherche avec une feuille de route nationale de recherche et d'innovations portuaires.

D. LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, UN IMPÉRATIF INSUFFISAMMENT PRIORISÉ FINANCIÈREMENT

Dans son rapport d'information précité, la c ommission avait proposé que l'État facilite la transition écologique dans les ports ( proposition n° 9 ) .

L' article 7 de la PPL Vaspart propose la création de chartes villes-ports pour inciter les GPM à formaliser avec les collectivités territoriales situées dans la même circonscription, des projets communs dans divers domaines, dont la transition écologique .

L' article 14 prévoit des moyens financiers supplémentaires (pour atteindre 5 milliards d'euros sur 10 ans) afin, notamment, de développer le report vers les modes massifiés au niveau des ports.

L'article 15 propose de prolonger jusqu'en 2026 le dispositif de suramortissement fiscal institué par la loi de finances pour 2019 pour les investissements concourant au verdissement du transport maritime et des infrastructures portuaires. Il prévoit également la possibilité pour les GPM d'élaborer un plan de réduction des surcoûts de manutention fluviale , afin de favoriser le report modal vers la voie d'eau.

La SNP prévoit l' accroissement de 30 % de la part des modes massifiés (ferroviaire et fluvial) dans les pré-/post-acheminements d'ici 2030 et l'élaboration d'un plan de transition écologique pour chaque port dans le cadre d'une feuille de route pour le déploiement des carburants alternatifs à l'horizon 2025.

Si cet objectif est louable, la trajectoire financière prévue pour l'atteindre, largement inférieure aux projections de la commission, suscite des inquiétudes.

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