CONCLUSION GÉNÉRALE

« Il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ».

Cette formule de Georges Clemenceau illustre parfaitement le volontarisme et la détermination dont font preuve les élus locaux, confrontés aux difficultés de l'État à répondre à sa mission en matière d'accès aux soins, jusqu'au dernier kilomètre . Face au sentiment d'abandon de nos concitoyens, nombreuses sont les collectivités qui mettent en oeuvre des solutions innovantes, partenariales et pragmatiques pour remédier aux déserts médicaux. Le rapport rend hommage à tous ces élus qui, malgré les contraintes, malgré les lourdeurs administratives et malgré la modestie de leurs moyens juridiques, techniques et financiers, sont des inventeurs de solutions et des développeurs de territoires , dans un champ de compétences largement déserté par l'État.

Le rapport ne prétend pas proposer « la » solution miracle mais plutôt un éventail de possibilités : le rapport se conçoit ainsi comme une « boite à outils » dans lequel les élus peuvent utilement piocher pour trouver les solutions les plus adaptées à leurs territoires.

Fruit d'un travail de 6 mois et de près de 50 auditions, le rapport formule 12 recommandations dont l'ambition est d'améliorer l'accès aux soins dans nos territoires.

7 d'entre elles s'adressent aux élus locaux : l'expérience montre que la réussite des projets locaux de santé passé par un dialogue permanent et approfondi avec les services de l'État (CPAM et ARS) ainsi qu'avec l'ensemble des professionnels de santé. Ces solutions peuvent prendre différentes formes : aides à l'installation, renforcement des liens avec les universités, salariat des médecins... La télémédecine peut également constituer une option, lorsqu'aucune solution alternative ne paraît envisageable .

5 autres recommandations s'adressent à l'État qui doit faire plus et mieux pour aborder avec lucidité et conviction les difficultés d'accès aux soins. En effet, non seulement l'État ne remplit pas sa mission de garant de l'équité territoriale en matière de santé, mais il n'est pas toujours facilitateur des projets locaux et impose des contraintes inutiles . C'est pourquoi le rapport présente plusieurs recommandations concernant l'association des élus locaux à la politique de santé menée par l'ARS. Il souligne aussi la nécessité d'adopter une vision stratégique nationale en étroite concertation avec les collectivités. Cette réflexion devra aborder, sans tabou, la question des risques de compétition entre les territoires ainsi que la liberté d'installation des médecins.

Puisse le présent rapport permettre une salutaire prise de conscience collective .

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