B. LES ACCORDS D'OSLO : UN PROCESSUS INACHEVÉ

C'est par le processus d'Oslo, porté par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin à partir de 1993 (accord d'Oslo I), que la solution à deux États se voit dotée d'un agenda avec, dans un premier temps, la reconnaissance d'une Autorité palestinienne intérimaire, d'abord compétente sur la bande de Gaza et Jéricho en Cisjordanie, puis pérennisée en 1995 par l'accord d'Oslo II et étendue à l'ensemble de la Cisjordanie. Celle-ci est alors subdivisée en trois zones territoriales :

- une zone A sous administration civile et militaire palestinienne représentant 18 % du territoire de la Cisjordanie ;

- une zone B sous régime civil palestinien et militaire israélien (22 % de la Cisjordanie) ;

- une Zone C sous administration israélienne (60 % du territoire).

L'agenda d'accession progressive en 5 ans à une pleine compétence de l'Autorité palestinienne sur la Cisjordanie et Gaza n'a pas été appliqué. L'assassinat de Yitzhak Rabin en 1995 puis la 2e intifada de 2000 ont interrompu le processus de paix. La seule avancée territoriale pour les Palestiniens a consisté dans le retrait israélien en 2005 de la bande de Gaza proposé par Ariel Sharon, alors Premier ministre, et décidé unilatéralement par Israël. De fait, après la mort de Yasser Arafat en 2004, puis celle de Shimon Peres en 2016, Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, reste le dernier négociateur en vie de ces accords d'Oslo.

Depuis lors, malgré le consensus international en faveur de la solution à deux États et de la reconnaissance d'un État palestinien dans ses frontières de 1967, incluant la bande de Gaza et la Cisjordanie, avec Jérusalem-Est comme capitale, aucune perspective ne se dégage.