VIII. SITUÉE EN PÉRIPHÉRIE DE L'INDOPACIFIQUE, LA MÉTROPOLE FRANÇAISE PEUT-ELLE Y ÊTRE UNE PUISSANCE STABILISATRICE ?

A. L'INDOPACIFIQUE NOUVEAU CENTRE DU MONDE RENVOIE L'EUROPE ET LA FRANCE EN PÉRIPHÉRIE

1. Un concept incontournable

La notion d'Indopacifique (IP) est relativement récente. Elle est utilisée depuis une quinzaine d'années1(*) et succède à différents concepts, tels que l'Asie-Pacifique2(*), qui servait encore de cadre d'analyse dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013.

Dès 2012, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées (CAEFA) actait la « maritimisation du monde »3(*) mais sans en tirer encore de conséquence sur la centralité de l'Indopacifique. En 2016, les ministères de la défense et des affaires étrangères se référaient à l'Asie-pacifique lorsque la CAEFA, qui étudiait la place de la France dans cette zone et sa relation avec l'Australie appelait, pour sa part, à la définition d'une stratégie indopacifique française et à son appropriation par l'ensemble des acteurs publics4(*).

Peu à peu le terme d'Indopacifique s'est imposé comme cadre de conception de l'action géostratégique des pays qui l'adoptent à mesure que l'importance économique et géostratégique de cette vaste zone se renforce.

Car cet espace indopacifique paraît désormais incontournable. Il représente entre les deux tiers et la moitié de la surface du globe terrestre et héberge 60 à 75 % de la population mondiale, selon les délimitations retenues.

C'est le lieu le plus rapide de création de richesses. Cette région compte en effet les PIB les plus dynamiques de la planète, notamment celui de la Chine et de l'Inde. La zone indopacifique compte six membres du G205(*) : la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Japon et l'Australie. L'IP génère aujourd'hui près de 40 % de la richesse globale et pourrait représenter plus de 50 % du PIB mondial en 2040, et ses marchés, 40 % de la consommation globale, selon les prévisions du FMI.

La croissance économique de la zone indopacifique s'appuie en particulier sur le dynamisme des classes moyennes qui devraient représenter 3 milliards de personnes en Asie dans les prochaines années. Ces populations sont demandeuses de biens haut de gamme et de services de qualité, elles sont mobiles et connectées et de plus en plus citadines : 21 des 30 plus grandes villes de la planète se trouvent en Asie.

On estime qu'au moins la moitié du fret mondial transite par cette zone. En 2018, 30 % du commerce maritime mondial transitait par le seul détroit de Malacca en direction du canal de Suez, faisant de cette zone un noeud déterminant des approvisionnements européens. Le détroit de Malacca est également une artère vitale pour l'économie japonaise ; y transite la majorité de son approvisionnement en matières premières, dont 80 % du pétrole importé en provenance du golfe arabo persique, mais aussi ses exportations de produits manufacturés vers l'Europe. La Chine dépend également de ce détroit pour exporter ses productions, en particulier vers l'Europe, son premier partenaire commercial depuis 2005, mais aussi pour importer des hydrocarbures. Plus globalement, la libre circulation dans les détroits d'Ormuz, de Bab el-Mandeb, de Malacca, de la Sonde ou de Lombok au large de l'Indonésie, de Palk entre l'Inde et le Sri Lanka, ou encore dans le canal du Mozambique devient un enjeu géoéconomique et géostratégique pour les pays qui bénéficient ou souhaitent bénéficier du rapide accroissement des échanges maritimes dans l'Indopacifique.

L'IP est aussi une zone cruciale pour la croissance mondiale car elle concentre les réserves de matières premières critiques : 85 % des réserves mondiales de lithium restant à exploiter (les deux tiers des réserves se situent en Indonésie), 75 % des gisements de nickel (dont un tiers des réserves se situe en Indonésie également), et 75 % des réserves de cuivre. La dépendance de l'Union européenne en la matière est alarmante. Elle est passée d'une dépendance de 92 % sur 14 métaux critiques en 2011 à une dépendance de 95 % sur 30 métaux critiques en 20206(*). La place de la Chine sur le marché des matières premières critiques est prépondérante. Certaines pièces du F35 dépendaient de chaines de production chinoises avant que les pouvoirs publics américains ne sécurisent une autre voie de production7(*). On estime que près de 90 % des terres rares et 60 % du lithium sont traités en Chine.

La pandémie de coronavirus, les confinements qui en ont découlé et les ruptures de chaines de valeurs (approvisionnements, gestions des productions et des exportations) ont certes entraîné des réflexions sur la relocalisation de certaines productions et sur la souveraineté économique. Toutefois, les politiques en découlant sont lentes à mettre en oeuvre et coûteuses. Elles se heurtent à la difficulté de relocaliser les productions, aux volontés de prix bas des consommateurs, et de maximisation des chaînes de valeur des entreprises et aux avantages comparatifs des pays de la zone IP (notamment la concentration de la production des semi-conducteurs à Taïwan, des molécules de base de l'industrie pharmaceutique en Chine et en Inde, etc.).

Les perspectives de développement économique n'ont pas été profondément modifiées par la pandémie et ses conséquences. Le G3 à l'horizon de 20 ans devrait regrouper les États-Unis, la Chine et l'Inde. D'ici là, le PIB et les dépenses de défense de la Chine seront probablement équivalents à ceux des États-Unis. La population de l'Inde devrait bientôt être supérieure à celle de la Chine et le PIB indien devrait se hisser au troisième rang mondial. L'ordre précis du trio de tête reste discuté, pas sa composition. À ces pays de tête s'ajouteront, dans un ordre qui peut varier, le Japon, l'Indonésie (dont le PIB pourrait dépasser celui du Japon d'ici 2040) et l'Union européenne.

Sur les quinze dernières années, c'est également dans l'IP, qui compte plusieurs pays nucléarisés (dotés ou non), qu'ont été enregistrés les plus gros efforts d'investissements de défense.

Ce concept d'Indopacifique permet donc de prendre en compte :

- l'émergence et le renforcement de nouveaux pôles de l'économie mondiale, tels que la Chine, l'Inde et l'Asean, et à l'essor des échanges mondiaux dans cette zone,

- la concentration de matières premières critiques pour la croissance mondiale (et notamment pour les semi-conducteurs, les puces électroniques, les batteries électriques, l'industrie de défense, l'informatique et la téléphonie) et les luttes d'influence entre pays compétiteurs dans cette zone qui en découlent. Le lithium et les terres rares pourraient devenir plus importants encore que le pétrole et le gaz pour l'économie mondiale. La Nouvelle-Calédonie détient 20 % des réserves mondiales de nickel. La question de la sécurisation des gisements, de la transformation et du transport de ces matières premières pourrait ne pas être sans incidence sur le format des marines indopacifiques,

- l'importance stratégique des détroits qui les relient et la maritimisation mondiale. En découle la nécessité de gérer des défis communs tels que la protection de l'environnement, la piraterie ou encore le trafic de drogue (cette zone, comprenant des espaces naturels fragiles, subit la pollution des cours d'eau et de l'air, l'érosion de ses côtes, la modification des conditions météorologiques résultat du réchauffement climatique entraînant sécheresse, incendies et nuages de criquets pèlerins, tsunamis, cyclones et tempêtes, diminution de la biodiversité, etc.),

- le durcissement de l'environnement militaire. La rivalité stratégique opposant la Chine et les États-Unis structure les dynamiques sécuritaires dans cette région, où elle oblige les États à composer avec de nouvelles menaces et influences. De nombreux régimes ont notamment investi dans le renforcement de leurs capacités de défense, induisant un durcissement de l'environnement militaire qui remet en cause les équilibres capacitaires régionaux et redéfinit les marges de manoeuvre dont disposent les États8(*). En décembre 2022, le Japon a modifié radicalement sa doctrine de défense9(*) et prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d'environ 1 % de son PIB à 2 % d'ici 2027. Le durcissement de l'environnement militaire porte en lui la potentialité d'escalades rapides et difficilement contrôlables. On constate par ailleurs l'affermissement d'une multipolarité nucléaire militaire dont le centre de gravité est désormais situé en Indopacifique,

- le délitement du multilatéralisme et de l'ordre international fondé sur le droit. La possibilité de révoquer tout engagement jugé trop contraignant et la volonté de diminuer les ressources allouées aux instances multilatérales remettent en cause la crédibilité des efforts multilatéraux. Dans l'ensemble de la zone, le déficit de régulation et l'absence de consensus multilatéral sur les conditions d'accès et d'utilisation des espaces communs facilitent l'exercice des rapports de force entre États, ou à l'encontre d'acteurs non-étatiques. Enfin, les architectures régionales de sécurité dans l'océan Indien, en Asie et dans le Pacifique demeurent fragiles, en dépit d'importants efforts consentis. Les grands compétiteurs stratégiques sont incités à recourir à l'action unilatérale.

2. Du centre à la périphérie : la nécessaire révolution copernicienne de l'Europe et de la France

Le concept d'Indopacifique pose toutefois plusieurs questions : celle de sa pertinence géographique, celle de sa cohérence comme cadre d'analyse stratégique de la zone et le sous-texte qu'elle véhicule. Est également posée la question de la place des pays qui appartiennent ou non à cet espace indopacifique.

La cohérence géographique de la zone n'est pas évidente et pâtit de la prépondérance de l'analyse par blocs continentaux dans la conception de l'organisation humaine. L'IP, étendue entre l'océan Indien et l'océan Pacifique, est immense et son caractère essentiellement insulaire et maritime, comparé aux masses terrestres, explique sans doute que sa conception en tant que cadre d'analyse géostratégique ait été retardée. La définition la plus large voire maximaliste de l'Indopacifique correspond à tous les espaces ayant un littoral sur au moins l'un des deux océans, ce qui rassemble près des trois quarts de la population mondiale soit 5,83 milliards d'habitants, un peu plus de la moitié des terres émergées, soit 96 millions de km² (sur 148 millions de km²), et presque la moitié de la surface de la planète, les océans Indien et Pacifique représentant 239,28 millions de km² (sur 510 millions de km²). La carte suivante donne un aperçu de l'immensité de l'IP.

Sur certaines cartes utilisées par la France pour décrire sa stratégie indopacifique, la France n'apparaît pas. C'est le cas notamment du document extrait de la stratégie présentée en marge de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices le 28 août 2018 à Paris utilisé comme support de communication en anglais et en français par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères (MEAE) pour présenter le « Livre blanc de la stratégie française en Asie Océanie à l'horizon 2030 : vers un espace asiatique indopacifique inclusif ».

Source : Vaimiti Goin, «  L'espace indopacifique, un concept géopolitique à géométrie variable face aux rivalités de puissance », Géoconfluences, octobre 2021. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/oceans-et-mondialisation/articles-scientifiques/espace-indopacifique-geopolitique

Les cartes illustrant les problématiques de l'Indopacifique sont différentes de la projection Mercator10(*) habituellement utilisée, plaçant l'Europe quasiment au centre d'une projection cartographique de la Terre, dite «cylindrique»11(*). Cette projection répondait aux demandes précises des navigateurs qui voulaient définir leur cap de navigation : elle conserve les angles mais fausse les aires et les distances. Elle s'est imposée malgré ses distorsions12(*) tant elle correspondait à la vision euro-centrée du monde prévalant alors.

La proportion entre les terres émergées et les océans est plus juste dans la carte ci-dessous, mise au point par l'architecte-artiste Hajime Narukawa, qui permet de mieux apprécier l'étendue de l'IP, et de constater à quel point le territoire métropolitain de la France, et l'Europe sont éloignés de l'Indopacifique.

Le monde selon l'Authagraph de Hajime Narukawa13(*)

Source : Carte présentée en illustration de l'article « The world according to AuthaGraph » de Tomoko Otake paru le 17 juillet 2011 dans le Japantimes.

La carte suivante, dite de la « tyrannie des distances », présentée pendant les auditions, caractérise l'éloignement de l'Europe de la zone indopacifique. Elle présente le nombre de jours nécessaires pour rallier différents points de la planète en naviguant à la vitesse de 12 noeuds (soit 22,224 km/h). Ce sont ainsi 43 jours qui sont nécessaires pour relier les bords extrêmes de l'IP, 40 jours pour rallier la Chine méridionale depuis Norfolk et 26 jours (à peine moins d'un mois) depuis Toulon.

Carte de la « tyrannie des distances »

L'espace atlantique apparaît ainsi relégué en périphérie du planisphère. L'Europe -et avec elle le territoire métropolitain de la France- n'est plus le centre du monde sur ces cartes, elle se situe dans la très lointaine périphérie de l'Indopacifique.

Sur la carte suivante, utilisée pour illustrer la stratégie de défense française en IP, les terres émergées apparaissent en bleu, les territoires français en rouge et les mers et océans en blanc. Elle montre à la fois l'étendue de l'IP, l'éloignement de la métropole, la dispersion des territoires français d'Indopacifique et leur relatif isolement dans l'immensité indopacifique.

La France et l'Indopacifique

Visuel utilisé par la DGRIS pour illustrer la stratégie de défense française en IP.

La distance séparant Paris des territoires français de l'Indopacifique est conséquente :

- 16 732 km entre Nouméa et Paris, soit 21h30 de vol,

- 15 702 km entre Papeete et Paris, soit 18 heures de vol. Pour mémoire, Papeete est à 7 773 km de Lima et 6 868 de Mexico,

- 12 639 km entre Port-aux-Français et Paris, soit 16h15 de vol,

- 9 390 km entre Saint-Denis et Paris, soit 11h30 de vol.

Il en est de même de la distance entre les territoires français au sein de l'IP (pour mémoire, aucune liaison n'est assurée par exemple entre Mayotte et les îles Kerguelen, distantes de 4 660 km).

- 14 944 km entre la Polynésie française et la Réunion, soit 18h15 de vol,

- 11 090 km entre la Réunion et la Nouvelle-Calédonie, soit 14 h de vol,

- 4 716 km entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, soit 6h15 de vol.

3. Un ou des Indopacifiques ?

La zone indopacifique dans sa conception la plus large est-elle encore un cadre d'analyse opérant compte-tenu de son ampleur ?

Ce cadre coïncide avec la stratégie mondiale d'acteurs de plus en plus nombreux et la volonté ou la nécessité de recentrer les cartes du monde sur l'Asie. Dans ce contexte, chaque pays aura la tentation de définir un espace indopacifique qui serve au mieux ses intérêts, ses représentations et ses ambitions.

Le tableau suivant présente les conceptions de l'IP des principaux pays utilisant cette notion.

Pays

Document, discours, alliance ou traité

Date

Résumé synthétique

Délimitation de l'indopacifique

Japon

Discours de Shinzô Abe devant le Parlement indien dans le cadre du dialogue stratégique informel entre le Japon, les États-Unis, l'Inde et l'Australie (Quadrilateral Security Dialogue QUAD)

2007

Première mention d'un «  couplage dynamique  » des océans Indien et Pacifique, le Japon et l'Inde apparaissant comme les principaux supports d'une «  Asie élargie  ».

Le Premier Ministre japonais décrit cette «  Asie élargie  » comme englobant tout le Pacifique, incluant les États-Unis et l'Australie. La Chine n'est pas mentionnée.

En 2017, le lancement du « corridor de la croissance Asie Afrique » avec l'Inde apparaît comme la proposition d'une alternative à la politique chinoise dite des nouvelles routes de la soie.

En 2020, le livre bleu diplomatique du Japon précise que « L'espace Indopacifique est une vaste région qui s'étend de l'Asie-Pacifique jusqu'au Moyen-Orient et l'Afrique. (...) L'essence de l'espace Indopacifique libre et ouvert «  est d'établir dans l'espace Indopacifique un ordre international fondé sur des règles, et de mettre en place des principes indispensables pour parvenir à la stabilité et à la prospérité régionale, tels que le libre-échange, la liberté de navigation, et l'état de droit. »

«  Free and open Indo-Pacific strategy » dans « Japan Diplomatic Bluebook » 

Octobre 2020

Favoriser un espace indopacifique libre, stable et prospère

Relance du format QUAD

Septembre 2021

Engagements pour consolider les chaînes d'approvisionnement et les principes démocratiques dans la zone 

Demande d'un rapprochement avec l'OTAN

Juin 2022

Analysés par la Chine comme un rapprochement des États-Unis et une manifestation de défiance à son égard

 

États-Unis

Stratégie de sécurité nationale

2010

La stratégie du pivot américain vers l'Asie, visant un rééquilibrage stratégique vers l'IP et un détournement de l'attention des États-Unis du Moyen-Orient.

Détérioration des relations avec la Chine qui se sent visée par cette stratégie.

Le Commandement des États-Unis pour la zone indopacifique est officieusement décrit par les haut-gradés militaires comme s'étendant « de Hollywood à Bollywood ».

Il s'agit donc d'une région qui s'étend de l'océan Pacifique au sous-continent indien

«  Indo-Pacific Strategy Report » 

Juin 2019

Favoriser un espace indopacifique, libre, stable et prospère.
Contrecarrer l'influence de la Chine gouvernée par le parti communiste chinois qui « réorganise la région à son avantage »
Accroître sa propre influence dans l'IP en constituant une coalition acquise à une politique de « China containment », coalition dont le noyau dur pourrait être le QUAD (Etats-Unis, Australie, Japon, Inde) ou Aukus.

Aukus (texte non public)

Alliance Australie-Royaume-Uni et États-Unis

Relance du format QUAD

Septembre 2021

Accroître l'influence américaine dans l'IP en constituant une coalition acquise à une politique d'endiguement de l'influence chinoise ou "China containment"

Inde

Ensuring Secure Seas. Indian Maritime Security Strategy

2015

 

L'océan Indien est envisagé dans le cadre géopolitique plus large de la région IP, ce qui implique une meilleure prise en compte des enjeux sécuritaires en mer de Chine du Sud. La nouvelle stratégie maritime indienne tire les conséquences des tensions avec le Pakistan et des attentats de Mumbai du 26 novembre 2008. La nécessité de développer les capacités de surveillance et de renseignement maritimes indiennes (maritime domain awareness) est affirmée.

L'Inde ne s'interdit pas de porter avec le Japon des initiatives vers l'Afrique.

«  India's vision for the Indo-Pacific » (discours du Premier Ministre Narendra Modi au Dialogue de Shangri-La à Singapour)

Juin 2018

Favoriser un espace stable, prospère et inclusif.
Accroître l'influence indienne dans l'IP.

 

Participation au format QUAD

Septembre 2021

Engagements pour consolider les chaînes d'approvisionnement et les principes démocratiques.

Australie

«  A Stable and prosperous Indo-Pacific » (p. 37-47) dans « Foreign Policy White Paper » 

Novembre 2017

Favoriser un espace stable et prospère respectant les règles du droit international et les valeurs de l'État de droit dans lequel les relations avec la Chine doivent se développer

La liberté de navigation en Chine de mer du Sud fait partie des positions soutenues par l'Australie. La vision indopacifique de l'Australie comprend l'Océanie, va jusqu'à l'Inde et remonte assez haut vers le Nord de l'Indopacifique.
Les États-Unis sont clairement identifiés comme partie de l'IP. L'Afrique et l'Amérique latine ne sont mentionnées que comme acteurs du multilatéralisme que soutient l'Australie, dans une partie distincte de celles consacrées à l'IP.

Relance du format QUAD et Aukus

Septembre 2021

Engagements pour consolider les chaînes d'approvisionnement et les principes démocratiques dans la zone.14(*) 

Abandon de la commande de 8 Barracuda à la France au profit d'une collaboration avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

 

Nouvelle-Zélande

«  Pacific Reset Policy » 

Mars 2018

Favoriser un espace IP stable, prospère et inclusif.
Maintenir son dialogue et son lien avec les pays du Pacifique.

La stratégie de la Nouvelle-Zélande est essentiellement centrée sur la zone de l'Océanie.

France

Stratégie de la France dans l'Indo-pacifique 

(mise à jour en février 2022)

Juin 2019

(discours d'Emmanuel Macron en mai 2018 à Sydney)

Favoriser un espace IP libre et ouvert.
Favoriser l'insertion de ses collectivités d'outre-mer dans l'IP.

Participer à une stratégie globale de l'Union européenne sur l'Indopacifique.

La France est « un pays indopacifique maritime et insulaire ».

L'indopacifique «  s'étend des rivages de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe jusqu'aux côtes américaines ».

Les territoires ultramarins français doivent bénéficier de la stratégie indopacifique française.

Asean

Perspectives pour l'Indopacifique  

(version 2021)

Août 2019

Favoriser un espace indopacifique libre et ouvert.

Affirmer la centralité de l'Asean dans la zone indopacifique.

L'Indopacifique est ici centré sur l'Asean.

Allemagne

«  Leitlinien zum Indo-Pazifik »

Août 2020

C'est dans l'IP que se décide la structure de l'ordre international du futur.

Favoriser un espace indopacifique libre et ouvert intégrant la Chine.

Participer à une stratégie globale de l'Union européenne sur l'Indopacifique.

Le gouvernement fédéral entend par IP l'ensemble de l'espace marqué par l'océan Indien et l'océan Pacifique. La carte illustrant les lignes directrices pour l'IP définies par l'Allemagne ne va pas jusqu'aux côtes africaines.

Pays-Bas

«  Indo-Pacific : Guidelines for strengthening Dutch and EU cooperation with partners in Asia »

Novembre 2020

Favoriser un espace indopacifique libre et ouvert intégrant la Chine.
Participer à une stratégie globale de l'Union européenne sur l'Indopacifique.

La zone indopacifique concernée semble englober les pays riverains des océans Indien et Pacifique, y compris les mers de chine méridionale et orientale.

Royaume-Uni

«  The Indo-Pacific Tilt : A framework » (p. 68-69) dans « Integrated Review of Security, Defense, Development and Foreign Policy »

Mars 2021

Favoriser un espace indopacifique stable et prospère.

En novembre 2020, un rapport intermédiaire de la Commission indo-pacifique de Policy Exchange « Vers une nouvelle stratégie britannique dans la région indopacifique » esquissait déjà les contours de la stratégie indopacifique anglaise, incluant les pays riverains des deux océans, sans mentionner ni la Chine, ni l'Afrique.

Alliance Aukus

Septembre 2021

Analysée comme visant à contrecarrer l'influence de la Chine dans l'IP.

 

Union européenne

«  La stratégie de l'UE pour la coopération dans la région indo-pacifique », Communication conjointe au parlement européen et au Conseil. 

Septembre 2021

Favoriser un espace indopacifique libre et ouvert.

Sécuriser les approvisionnements de l'UE.

L'IP est défini comme « une vaste zone qui s'étend de la côte est de l'Afrique aux États insulaires du Pacifique ».

Corée du Sud

Discours du président Yoon Suk-yeol

Novembre 2022

Favoriser un espace indopacifique stable et prospère.

Annoncée dans le cadre de sommets avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), la stratégie IP sud-coréenne semble centrée sur les pays de l'Asean et le nord de l'océan Pacifique.

Canada

Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique : Nouvelles initiatives et ressources

Décembre 2022

La stratégie est le cadre exhaustif d'action du Canada dans l'IP pour la prochaine décennie. Les 5 premières années de la stratégie comprennent de nouvelles initiatives et de nouveaux investissements atteignant près de 2,3 milliards de dollars sur 5 ans, organisés autour de 5 objectifs stratégiques15(*). Rendez-vous est donné en 2026 pour mettre à jour cette stratégie avec des initiatives et ressources pour les années 2027-2032.

Le Canada est un pays du Pacifique.

Sa stratégie semble concentrée sur les pays de l'Asean, l'Inde et le Pakistan sont également mentionnés. En revanche, ni l'Océanie, ni l'Afrique ne sont visés dans la stratégie.

Chine

Aucune

-

Refuser de reconnaître l'existence de l'Indopacifique.

Désigner des stratégies indopacifiques comme des politiques de « containment » contre la Chine.

 

La question de la stratégie et de la délimitation de l'IP renvoie à l'ambiguïté sémantique de la notion, elle correspond de fait à trois types de discours analysés dans la revue Diplomatie en partenariat avec l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM)16(*) :

- un discours de « liberté et projection », fondé sur la promotion de valeurs partagées et sous-tendu par l'affirmation d'une volonté d'influence stratégique majeure dans la zone. Il s'agit du concept de Free and Open Indo-Pacific (FOIP) promu par le Japon et les États-Unis. Si cette notion se traduit par un IP libre et ouvert, elle recouvre en fait un objectif d'endiguement de l'influence chinoise assumé par les États-Unis. Le Japon se défend de cette interprétation. Il souligne que la Chine doit pouvoir trouver sa place dans l'IP et approfondir dans le même temps son partenariat avec les États-Unis. Ce positionnement de défiance affiché à l'égard de la Chine a longtemps limité l'adhésion des pays de la zone ne souhaitant pas se trouver happés dans l'une ou l'autre des zones d'influence ou, pire encore, se trouver pris dans l'affrontement sino-américain de plus en plus frontal (comme en témoignent la « guerre commerciale et douanière » que se livrent les deux pays et les multiples tensions qui se manifestent autour de Taïwan17(*)). Le pivot asiatique américain s'appuie sur une présence militaire forte de nombreux points d'appui (Guam, Diego Garcia, Darwin, Okinawa, les bases de Pyongtaek en Corée du Sud, Subi Baya et Clark aux Philippines) et sur sa puissance navale,

- un discours d'« inclusion régionale » qui regroupe notamment l'Inde et l'Asean. Créée durant la guerre froide, l'Asean cultive une tradition de neutralité de ses membres et de non-alignement. Ces pays ont de plus une vision de l'IP en partie contrainte par leur capacité maritime nettement inférieure à celle des États-Unis et de la Chine. Ils visent à « connecter les connectivités » en privilégiant la collaboration avec les nombreuses associations et fora de coopération de la zone,

- enfin, un discours de « diversification des partenariats et de dialogue régional » qui concernait en 2019 notamment l'Australie et la France. L'Australie souhaitait alors renforcer les coopérations régionales, maintenir des relations bilatérales fortes avec les États-Unis et diversifier ses partenariats, avec la France notamment avec laquelle avait été conclu le « contrat du siècle » de vente des sous-marins en 2016.

L'alliance Aukus, annoncée en septembre 2021, a redistribué les cartes, l'Australie affichant le choix d'un alignement plus net sur le positionnement américain et une volonté d'endiguement de la Chine. Les relations entre l'Australie et la Chine se sont durcies progressivement depuis ces six dernières années :

- en 2016 plusieurs investissements chinois en Australie ont été empêchés : tels le rachat par un consortium chinois de la grande compagnie d'exploitations bovines S. Kidman and Co dans la région de l'Outback, et le rachat par deux consortiums, l'un mené par un groupe public chinois et l'autre par un groupe hongkongais, de la compagnie de distribution d'électricité détenue par l'État de Nouvelle-Galles du Sud,

- en 2017, l'Australie a interdit les dons étrangers à des partis politiques australiens. Sur la période 2000-2015, 80 % de ces dons venaient de la Chine18(*),

- en 2018, l'Australie s'est dotée, avant d'importantes élections partielles, d'une législation visant à réduire les ingérences étrangères en renforçant notamment les infractions liées à l'espionnage et en introduisant de nouveaux délits pour réprimer les agissements ou menaces délibérées de la part d'acteurs étrangers dont l'intention était d'influencer les affaires politiques intérieures ou de leur nuire. La même année, Huawei s'est vu interdire l'accès à l'édification du réseau 5G australien,

- en 2020, le ministre des Finances a bloqué le plan d'acquisition de l'entreprise australienne Lion Dairy par le géant chinois des produits laitiers China Mengniu Dairy. L'Australie a également pris position en faveur de Hong Kong, critiquant le non-respect des engagements chinois et suspendant le traité d'extradition avec Hong Kong. Enfin, elle fut le premier pays à demander une enquête de l'OMS sur les origines de la pandémie de covid-19, ce qui a provoqué de violentes déclarations chinoises, la propagation de fausses informations particulièrement choquantes19(*) et la publication par l'ambassade de Chine à Canberra d'une série de 14 demandes, remettant notamment en cause la liberté de la presse et la liberté d'expression.

Le renoncement de l'Australie à la décision d'acquérir des sous-marins français semble ainsi être la conséquence de la montée de la défiance australienne à l'égard de la Chine et de sa volonté de se rapprocher de la position américaine20(*).

En 2019, la France était dans la même conception de recherche de partenariats et de dialogue régional que l'Australie. Elle a formulé sa stratégie indopacifique à partir de 2018.


* 1 C'est traditionnellement au Premier ministre japonais Shinzo Abe qu'est attribuée la première utilisation de la notion d'IP dans un discours au Parlement indien en 2007, intitulé « la confluence des deux mers ». L'Inde y fera à son tour référence en 2015 dans sa stratégie maritime pour la sécurité des mers. Voir l'article « La politique maritime de l'Inde : consolider son identité indo-pacifique » de Marianne Péron-Doise, publié dans la Revue de géographie et de géopolitique Hérodote, 2ème trimestre 2019, n° 173 Géopolitique de l'Inde.

* 2 « L'APEC (...), créée en 1989, donnait ses lettres de noblesse à l'expression « Asie-Pacifique ». Cette expression avait d'abord été utilisée par le Japon, lorsque, dans les années 1960, il commençait à se réengager en Asie », voir l'article « L'Indo-pacifique, une échelle qui a une histoire » par Pierre Grosser, publié dans la revue Diplomatie, octobre-novembre 2019, Les grands dossiers n° 53.

* 3 Voir le rapport « Maritimisation : la France face à la nouvelle géopolitique des océans », rapport d'information de MM. André Trillard et Jeanny Lorgeoux, fait au nom de la CAEFA, n° 674 (2011-2012) du 17 juillet 2012.

* 4 Rapport d'information n° 222 (2016-2017) du 14 décembre 2016 de M. Christian Cambon, co-président, Mme Marie-Françoise Perol-Dumont, co-présidente, MM. Robert Laufoaulu, André Trillard et Christian Namy, fait au nom de la CAEFA, « Australie : quelle place pour la France dans le Nouveau monde ? ».

* 5 Il s'agit des 20 pays les plus riches de la planète. En 2022, les membres du G20 sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, la République de Corée, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l'Union européenne.

* 6 Selon la Commission européenne la demande pour ces matières premières critiques devrait doubler d'ici 2030. Lors de son discours sur l'état de l'Union, le 14 septembre 2022, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a annoncé pour 2023 un plan visant à sécuriser l'approvisionnement de l'Union en métaux critiques.

* 7 Voir sur ces questions l'étude de l'IFRI intitulée « Géoéconomie des chaînes de valeur : les matières premières minérales de la filière batterie », par Raphaël Danino-Perraud, publiée en août 2021 sur le site de l'IFRI à l'adresse suivante : https://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/geoeconomie-chaines-de-matieres-premieres-minerales-de-filiere-batterie et l'étude n °72 intitulée « La criticité des matières premières stratégiques pour l'industrie de défense » par Raphaël Danino-Perraud, Doctorant au Laboratoire d'économie d'Orléans, au Bureau des recherches géologiques et minières et doctorant associé à l'IRSEM, publiée sur le site de l'Université d'Orléans

en novembre 2019 à l'adresse suivante :
https://www.researchgate.net/publication/337499409_la_criticite_des_matieres_premieres_strategiques_pour_l'industrie_de_defense_etude_-n_o_72_Raphael_Danino-Perraud_Doctorant_au_Laboratoire_d'economie_d'Orleans_au_Bureau_des_recherches_geologiques_et_minieres

* 8 Voir l'article intitulé « Suite aux manoeuvres chinoises, course aux armements sans précédent dans le Pacifique » de Paul Loubière publié le 26 décembre 2022 sur le site Challenges à l'adresse suivante : https://www.challenges.fr/monde/suite-aux-manoeuvres-chinoises-course-aux-armements-sans-precedent-dans-le-pacifique_840120#xtor=CS3-89-[Suite%20aux%20manoeuvres%20chinoises%2C%20course%20aux%20armements%20sans%20pr%C3%A9c%C3%A9dent%20dans%20le%20Pacifique]

* 9 Le Japon entend se doter de moyens de contre-attaque en cas d'agression par le biais de missiles de longue portée capables de frapper des sites de lancement de missiles à l'étranger. Sous certaines conditions (excluant toutes frappes préventives) ces " contre-attaques " ne violeraient pas la Constitution japonaise pacifiste rédigée en 1947 par l'occupant américain. Il s'agit d'une nouvelle étape de la lente et graduelle normalisation de la position japonaise en matière de défense.

* 10 Cette projection est issue des travaux menés par le géographe flamand Gerardus Mercator en 1569.

* 11 Tangente à l'équateur du globe terrestre sur une carte plane.

* 12 Ainsi, les principaux reproches adressés à la projection Mercator sont les suivants : l'Amérique du Sud huit fois plus grande que le Groenland semble plus petite. De même, l'Amérique du Sud, près de deux fois plus grande que l'Europe semble plus petite. L'Afrique apparaît de taille équivalente au Groenland alors qu'elle est de 14 à 15 fois plus étendue. L'Inde et la Scandinavie semblent de taille équivalente alors que la superficie de l'Inde est de 3,3 millions de km2 et celle de la Scandinavie est de 0,878 million de km2. L'Alaska et le Brésil semblent occuper la même superficie alors que le Brésil est cinq fois plus étendu, etc. La place occupée par les mers et océans est également inexacte.

* 13 Traduction de la légende: « Un nouveau monde : La projection cartographique AuthaGraph de la Terre mise au point par l'architecte-artiste Hajime Narukawa, basé à Tokyo. En représentant avec précision toutes les zones de terre et de mer, la projection de Narukawa corrige les distorsions de la projection de Mercator de 1569, qui reste à ce jour la vision standard du monde ». Article disponible à l'adresse suivante https://www.japantimes.co.jp/life/2011/07/17/general/the-world-according-to-authagraph/

* 14 L'Australie n'avait montré qu'un intérêt très faible pour le QUAD dans la précédente décennie, notamment, selon les analystes pour ne pas détériorer ses relations avec la Chine.

* 15 Les 5 objectifs stratégiques sont les suivants : 1. Promouvoir la paix, la résilience et la sécurité, 2. Accroître les échanges commerciaux et les investissements et renforcer la résilience des chaînes d'approvisionnement, 3. Investir dans les gens et tisser des liens entre eux (avec notamment une nouvelle politique de visas), 4. Bâtir un avenir durable et vert, 5. Le Canada, un partenaire actif et engagé dans l'Indo-Pacifique.

* 16 La typologie de ces discours est présentée dans l'article « Le sens de l'Indo-Pacifique, de l'ambiguïté sémantique à l'opportunité stratégique » par Delphine Allès et Thibault Fournol, publié dans la revue Diplomatie, octobre-novembre 2019, Les grands dossiers n° 53.

* 17 La visite à Taipei de la Présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, en août 2022, a été suivie de manoeuvres militaires chinoises particulièrement agressives tout autour de Taïwan, empiétant sur les eaux territoriales taïwanaises et provoquant un quasi-blocus. Voir l'article intitulé  « La Chine lance trois jours d'exercices militaires par des tirs en direction de Taïwan » de Simon Leplâtre, publié le 04 août 2022 sur le site du journal Le Monde à l'adresse suivante : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/04/la-chine-lance-trois-jours-d-exercices-militaires-par-des-tirs-en-direction-de-taiwan_6137121_3210.html

* 18 « L'expérience australienne des sanctions commerciales chinoises : une leçon pour l'Europe ? » par Antoine Bondaz, sur le site de la FRS, en avril 2021, n° 15 de la revue Défense et industrie, à l'adresse suivante : https://frstrategie.org/publications/defense-et-industries/experience-australienne-sanctions-commerciales-chinoises-une-lecon-pour-europe-2021

* 19 En novembre 2020, le Premier ministre australien Scott Morrison a demandé des excuses à la Chine pour une «image falsifiée» partagée par un compte Twitter officiel du gouvernement chinois (le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhao Lijian ayant contribué directement à la propagation de ce mensonge) montrant un soldat australien tenant le couteau à la gorge d'un enfant afghan. Voir « L'Australie demande à la Chine de s'excuser pour l'image trafiquée « répugnante et scandaleuse » d'un soldat assassinant un enfant » publié le 30 novembre 2020 sur le site FR24news, à l'adresse suivante : https://www.fr24news.com/fr/a/2020/11/laustralie-demande-a-la-chine-de-sexcuser-pour-limage-trafiquee-repugnante-et-scandaleuse-dun-soldat-assassinant-un-enfant.html

* 20 Depuis la Seconde guerre mondiale, l'alliance traditionnelle avec les États-Unis demeure la clef de voûte de la politique étrangère australienne qui y voit une garantie de stabilité et d'équilibre dans la région, après le retrait progressif du Royaume-Uni de cette zone. En 1951, une alliance de sécurité a d'ailleurs été nouée entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

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