B. L'INDUSTRIE

L'industrie emploie 29,2 % de la population active et contribuait, en 1992, à former 33,2 % du produit national brut.

Au-delà des principes proclamés du modèle suédois, la propriété industrielle est marquée par une nette concentration. Il a été indiqué à votre Mission que près du tiers de la production industrielle suédoise était ainsi contrôlé par le groupe Wallenberg.

Le groupe Wallenberg est adossé à la banque SE Banken dont le président. M. Peter Wallenberg, a été qualifié de « vice-roi de Suéde » par certains commentateurs, tant son influence est grande. Outre la banque, le groupe détient des participations minoritaires lui

assurant des droits de votes suffisants pour contrôler de nombreuses sociétés. Ces participations sont principalement regroupées au sein de la holding INVESTOR.


• La production minière

La Suède ne possède pas de sources d'énergie fossiles. Pour ce qui concerne les minerais métalliques, il faut citer le fer (6 e rang mondial). La plus grande mine de fer -à ciel ouvert- est à Kiruna, en Laponie. Il convient, en outre, de citer le cuivre et le zinc, l'or (6,5 tonnes en 1993), l'argent 11 e rang mondial). L'ensemble de l'extraction minière ne participe cependant qu'à 0,5 % du produit national brut.


La production énergétique atteignait 149 milliards de kilowatts heure en 1993, dont 59 d'origine nucléaire. Douze réacteurs nucléaires,

situés au Sud du pays, assurent cette production, mais ce programme fait l'objet d'un projet de gel à l'horizon 2000.

La production d'électricité est répartie entre 12 sociétés et la distribution entre 304 entreprises.


• La production industrielle

L'industrie suédoise est caractérisée, d'une part, par l'existence de grands groupes transnationaux qui sont par ordre : Volvo. Electrolux, ASEA. Ericsson, et, d'autre part, par une baisse plus ou moins marquée d'activité selon les secteurs.

Au cours de son séjour à Stockholm, votre Mission a pu s'entretenir avec les dirigeants du groupe Electrolux. Le groupe se consacre aux appareils ménagers, mais également aux équipements de jardinage, aux équipements industriels et aux produits industriels. Il compte quelque 110.000 employés et réalise 92 % de son chiffre d'affaires en Europe. Les ventes d'Electrolux se sont élevées à 60.6 milliards de couronnes suédoises et le résultat net d'exploitation à 2,95 milliards de couronnes au premier semestre de 1995. en hausse de 17 %.

On enregistre une forte diminution des industries grosses consommatrices de main-d'oeuvre (textile, habillement...) et, au contraire, un développement des activités à fort coefficient de capital. L'industrie automobile reste l'industrie « vedette ». Elle a été restructurée par le rassemblement des trois firmes suédoises traditionnelles (Volvo, Saab-Scania).


• La filière industrielle bois-papier est puissante en Suède. Elle constitue l'épine dorsale de l'industrie suédoise.

Les principales firmes du secteur sont :

- STORA, spécialisé dans le papier impression-écriture et le canon, qui, avec 33 milliards de francs de chiffre d'affaires est arrivé au 3 e rang mondial ;

- SVENSKA CELLULOSA, qui occupe toutes les branches de la production et atteignait 24 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1994, soit le 6e rang mondial ;

- MO DO, consacré à l'exploitation de bois, au papier impression-écriture, comme au carton plat et qui a réalisé 14 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1994 ;

- ASSI DÖMAN, qui se spécialise sur le papier carton et a réalisé 12 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1994.

Au total, ces quatre firmes ont dégagé, en 1994, un bénéfice avant impôt de 12 milliards de couronnes suédoises. Le taux d'utilisation des capacités est de l'ordre de 97 % en 1995.

Les entreprises suédoises de bois-papier bénéficient d'une conjonction de facteurs favorables : la progression de la demande tout d'abord. Dans tous les domaines -bois scié excepté- et sur les principaux marchés (Europe, Asie du Sud-Est, Amérique du Nord), la consommation augmente alors que les stocks sont encore fort réduits.

Les exportations du secteur représentent 70 milliards de couronnes.

Même si, dans certains secteurs (comme le budget) la croissance semble plafonner, les prix ont augmenté de 15 à 65 % selon les produits. Pour 1996-1997, l'augmentation des capacités semble déjà assurée.


L'industrie pharmaceutique se porte relativement bien. Elle croît de l'ordre de 5 à 7 % l'an.

Au cours de son séjour à Stockholm, votre Mission a pu rencontrer les dirigeants de la société ASTRA. Malgré un puissant secteur de recherche et de nombreux accords conclus dans le monde, la société ASTRA souligne que le maintien du taux de croissance actuel n'est pas assuré à terme.

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