III. LES RELATIONS EXTERIEURES

EXAMEN DU RAPPORT D'INFORMATION DE M. JACQUES GENTON SUR LA CINQUIEME SESSION DE L'ORGANISATION SUR LA SECURITE ET LA COOPERATION EN EUROPE (JUILLET 1996)

Le mardi 12 novembre 1996, la délégation a examiné le rapport d'information de M. Jacques Genton sur la cinquième session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe (juillet 1996, Stockholm).

M. Jacques Genton rappelle que la délégation française comprenait pour le Sénat, MM. James Bordas, Guy Cabanel, Claude Estier, Yves Guéna et lui-même.

Il indique que le rapport a pour principal objet de rendre compte des débats et de publier les textes adoptés. Il souhaite toutefois tirer quelques enseignements de la session.

Tout d'abord, souligne-t-il, les questions de sécurité ont été au premier plan : le débat essentiel a été celui sur le " modèle de sécurité pour l'Europe du XXI ème siècle ", qui pose avant tout le problème de la place de la Russie dans la nouvelle architecture de sécurité. Les débats de l'Assemblée de l'OSCE sont, chaque année, l'occasion, pour de nombreuses délégations, de manifester leurs inquiétudes persistantes vis-à-vis de la Russie ; cette année, les débats ont pris une tournure plus constructive : beaucoup de délégués ont admis la nécessité d'essayer de mettre en place avec la Russie un partenariat assez approfondi pour dédramatiser le problème de l'élargissement de l'OTAN. Mais la manière dont cette orientation pourrait se concrétiser reste encore floue.

Puis, le rapporteur indique que le débat sur les droits de l'homme a notamment concerné la Turquie, à la suite d'une initiative de la délégation américaine souhaitant lier une condamnation très ferme du terrorisme de certains kurdes (PKK) et un appel à un meilleur respect des droits de l'homme par l'Etat turc.

Enfin, poursuit-il, lors du débat qui s'est tenu sur l'ex-Yougoslavie, de nombreuses délégations ont insisté sur la nécessité de juger les criminels de guerre. Les informations données par l'exécutif de l'OSCE ont cependant montré la difficulté de faire fonctionner les mécanismes prévus pour cela. Le texte adopté par l'Assemblée tend principalement à soutenir l'application dans la durée des accords de Dayton ; la délégation française, quant à elle, est intervenue, pour soutenir le processus électoral malgré ses imperfections, en soulignant qu'il ne s'agissait que d'une étape.

Concluant son propos, M. Jacques Genton souligne que, lors du renouvellement des organes de l'Assemblée, la place de la France s'est apparemment consolidée, puisqu'elle conserve une vice-présidence de l'Assemblée et obtient la présidence d'une des trois commissions. Néanmoins, observe-t-il, certains membres de la délégation française ont eu le sentiment que l'influence de la France au sein de l'Assemblée pourrait être renforcée par un effort pour développer les relations avec d'autres délégations.

Après les interventions de M. Yves Guéna et Christian de La Malène , le rapport d'information est adopté à l'unanimité.

Le rapport de M. Jacques GENTON :

" Cinquième session de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe "

a été publié sous le n° 75 (1996-1997)

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