Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 22 septembre 1918
Décédé le 27 novembre 2008
Profession :
Secrétaire général honoraire du comité économique et social des communautés européennes
Département :
Cher
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GENTON (Jacques)

Né le 22 septembre 1918 à Bourges (Cher) Décédé le 27 novembre 2008 à Sancerre à (Cher)

Député du Cher de 1951 à 1956

Sénateur du Cher de 1971 à 1998

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 170-171)

En mai 1958, Jacques Genton devient secrétaire général du Comité économique et social des Communautés européennes. Membre de la délégation française chargée de la négociation des traités de Rome en 1956-1957, il s'est fait connaître très tôt comme un spécialiste des questions européennes. Pendant onze ans, il est la cheville ouvrière de cette instance consultative, composée de conseillers de divers pays et secteurs professionnels, qui prépare des dossiers alimentant les négociations du Conseil des ministres des six et de la Commission européenne. Il améliore sa connaissance des dossiers européens mais aussi ses réseaux personnels au sein des milieux politiques français et internationaux. En mars 1971, les Républicains indépendants (RI) le sollicitent lors des municipales pour les représenter à Sancerre, petit bourg de moins de 2500 habitants connu pour son vin AOC. Il est élu maire et le restera jusqu'en 1995.

Lors des sénatoriales du 26 septembre 1971 dans le Cher, Jacques Genton est investi par les RI. Le candidat met en avant ses origines berrichonnes, son passé de secrétaire général de la préfecture du Cher dans l'après-guerre, son influence à Bruxelles et sa bonne connaissance de la vie économique, sociale et administrative du département. Elu au second tour, il rejoint le groupe des Républicains indépendants d'action sociale (devenu en 1977 groupe CNIP) et siège à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale, avant de rejoindre celle des affaires étrangères, de la défense et des forces armées en 1974. Réélu sénateur du Cher dès le premier tour des sénatoriales du 28 septembre 1980, Jacques Genton se rattache administrativement au groupe de l'Union centrale des démocrates de progrès (UDCP) et continue de siéger à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, dont il devient le président en 1986.

Il approuve la loi du 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions, la loi du 27 décembre 1973 d'orientation du commerce et de l'artisanat, la loi du 5 juillet 1974 fixant à 18 ans l'âge de la majorité. Il s'oppose à la loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse. Il vote la loi du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce, la loi du 2 février 1981 renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes, la loi du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort, la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, la loi du 13 juillet 1982 relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage, la loi du 9 septembre 1986 relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, et la loi du 1er décembre 1988 relative au revenu minimum d'insertion.

Réélu sénateur le 24 septembre 1989 au premier tour avec 56 % des suffrages, Jacques Genton retrouve la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Il est membre de la délégation française à la 35e session de l'Assemblée de l'Atlantique nord réunie à Rome (1989), de la délégation française à la 46e session de l'assemblée générale des Nations-Unies (1991), de la délégation française à l'assemblée parlementaire de la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (1992), et de la délégation sénatoriale pour les Communautés européennes (1992). Il remet, au printemps 1990, à Alain Poher, un rapport sur les propositions de réforme des structures et des méthodes de travail du Sénat pour les questions relatives aux Communautés européennes, préconisant des auditions au Sénat de commissaires européens, l'introduction de questions orales européennes avec débat, l'intervention à la tribune du Sénat des membres du Parlement européen, et le rééquilibrage institutionnel de la Communauté par la création d'une seconde chambre européenne. Il soutient la ratification du traité de Maastricht, mais, attaché au respect des prérogatives parlementaires, proteste contre l'exclusion des parlements nationaux de la mise en oeuvre de l'Acte unique. Bien qu'ayant annoncé dans la presse, en novembre 1991, son éventuelle candidature à la présidence du Sénat, des ennuis de santé l'incitent à reconsidérer la suite de sa carrière politique. Il renonce à se représenter aux élections cantonales pour mieux se concentrer sur la seule commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, dont il prend la vice-présidence en 1996.

Jacques Genton vote la loi constitutionnelle du 25 juin 1992 ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne », la loi du 22 juillet 1993 relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale, et la loi du 13 juin 1998 d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail.

Lors du comice agricole d'Henrichemont en août 1998, Jacques Genton annonce sa retraite politique. Son mandat parlementaire prend fin en septembre de la même année. En novembre, des élus du département, fonctionnaires de la préfecture et industriels de l'armement se retrouvent au conseil général à Bourges pour célébrer les mérites de celui qui a toujours défendu avec clairvoyance et courtoisie les intérêts de sa ville, de son département, de la France et de l'Europe. En avril 1999, Jacques Chirac reçoit à l'Elysée Jacques Genton et le fait officier de la Légion d'honneur. Le Président de la République rend hommage au fervent défenseur de la construction de l'Union européenne.

Jacques Genton meurt le 27 novembre 2008. Il était chevalier du Mérite agricole, grand officier du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, commandeur du Mérite de la République italienne, grand officier de l'ordre du Mérite du grand duché du Luxembourg. Il était titulaire de la médaille d'or Robert Schuman, qui, depuis 1966 - date de sa remise au chancelier Adenauer - récompense les artisans les plus méritants de la construction européenne.

Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Président de la délégation pour l'Union européenne

Député

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste
Membre de la délégation pour l'Union européenne

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques GENTON

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