I. L'ENVIRONNEMENT MATÉRIEL ET SES USAGES

Du simple ordinateur à la connexion en réseau par l'intermédiaire d'un modem et d'une ligne téléphonique, sans oublier le cédérom, on dispose des premiers éléments offrant des variétés multiples d'usage. A ces éléments « hard », les composantes « soft » que sont les logiciels permettent de disposer des moyens d'acquisitions des connaissances, de la culture qui bouleversent les façons de le faire d'hier : lire, écrire, apprendre, mémoriser, dessiner, compter etc., non seulement se réalise autrement, mais permet de disposer de quantités d'informations, de documents jamais encore atteintes. Est-ce bien ?

On dispose, avec cet ensemble de moyens, de trois médias -texte, son et image- qui changent les conditions d'apprendre, de travailler, d'exercer ses droits de citoyens et d'avoir une vie personnelle plus ample, plus enrichie de connaissances.

1. Les ordinateurs :

Usage possible : Les usages courants des ordinateurs sont multiples et dépendent des logiciels utilisés (voir infra). De l'ordinateur en fonctionnement dans un bureau de poste à celui installé dans les entreprises en allant jusqu'aux ordinateurs familiaux, les pratiques d'utilisation diffèrent totalement. Pour autant, la démarche d'acquisition d'un ordinateur répond en général à des utilisations fréquentes, de plus en plus banales : écrire un courrier, un texte (traitement de textes), consulter des données ou utiliser des jeux disponibles par cédéroms, communiquer par l'intermédiaire des réseaux (voir infra). L'ordinateur, pour toutes ses utilisations, est indispensable même si, seul, sans logiciels, il ne peut fonctionner.

Pour utiliser l'ordinateur dans ces quelques fonctions rapidement évoquées, il faut savoir utiliser le clavier et la souris.

- le clavier : on peut se contenter de taper laborieusement avec deux doigts, et corriger les nombreuses fautes de frappe que l'on a faites ; on peut aussi savoir taper convenablement - donc apprendre préalablement - et user du clavier avec plus d'habileté.

- la souris : les enfants s'approprient cet outil avec une dextérité déconcertante ; bien des adultes ont une infinie difficulté à maîtriser leurs mouvements avec la souris pour « cliquer », sélectionner par le curseur une action prévue par le logiciel.

Ces deux préalables pratiques posés, l'ordinateur implique un mode d'organisation auquel il faut se familiariser. La fenêtre, les dossiers, les fichiers constituent une forme très particulière de gestion et de création de documents ; la relation « hypertextuelle » 12 ( * ) crée comme une culture nouvelle : les documents sont susceptibles d'être en interrelation, non plus de façon linéaire (d'un début à une fin) mais de façon hypertextuelle. Des liens ont été programmés pour permettre des utilisations spécifiques.

L'ordinateur devient ainsi l'outil des autres outils (les logiciels, les cédéroms, les réseaux). Sa maîtrise, aussi conviviale soit-elle, implique une compréhension et une acceptation d'un système qui est imposé, qui est extérieur à l'utilisateur.

Description technique :

Composés classiquement d'un moniteur couleur (écran), d'un clavier, d'un lecteur de cédérom et d'une souris 13 ( * ) , les ordinateurs sont devenus en quelques années des appareils largement répandus. Leur puissance de traitement s'est également développée, la mémoire dure 14 ( * ) dépassant le giga d'octets 15 ( * ) tandis que la mémoire vive atteint aujourd'hui facilement les 16 méga octets. La vitesse des microprocesseurs 16 ( * ) a suivi une évolution similaire, les matériels aujourd'hui commercialisés pour le grand public variant entre 120 et 240 Mhz.

Ces données techniques dont les publicités font le rappel, échappent à la compréhension du plus grand nombre ; elles sont pourtant les éléments nécessaires des performances possibles. La taille du disque dur (mémoire dure ou morte) est moins utile au simple stockage des données créées par l'utilisateur que pour permettre le recours à de nombreux logiciels, qu'il s'agisse de traitements de textes, de bases de données, ou de logiciels de navigation sur l'Internet. La puissance de la mémoire vive 17 ( * ) est, quant à elle, l'élément indispensable à la navigation en réseaux ou à la consultation de cédéroms 18 ( * ) dans lesquels les images jouent un rôle essentiel. Enfin, la vitesse du microprocesseur contribue à la rapidité dans l'utilisation de ces différentes capacités.

La miniaturisation des techniques a aujourd'hui permis un développement important des ordinateurs portables, ceux-ci atteignant des capacités techniques identiques aux ordinateurs de bureau plus « encombrants ». Dans ce cas, le clavier est intégré en dessous de l'écran plat, et la souris externe est remplacée par une boule (joy stick) intégrée au clavier. Le dernier né de chez Apple, l'« Emate » , est un ordinateur portable destiné à l'usage scolaire ; les enfants pourraient le transporter à la place de leur cartable.

Quels que soient les logiciels utilisés (voir infra), l'ordinateur a pour fonction de permettre la création et le stockage de données numériques, de permettre le travail sur celles-ci, et de rendre possible leur transmission par réseau téléphonique (à condition d'être muni d'un modem) ou leur impression sur du papier (à condition de disposer d'une imprimante).

2. Les logiciels :

Usage possible : La multiplicité des usages possibles d'un ordinateur amène à une panoplie très étendue de logiciels, à moins que ce ne soit l'inverse, la multiplicité des logiciels entraînant une grande diversité d'usage. L'interactivité, atout premier des logiciels par rapport au livre, favorise des usages spécifiques.

Les grandes catégories de logiciels décrites ci-dessous répondent à des besoins particuliers. Dans ce rapport, il est intéressant de mettre plus particulièrement en avant les logiciels éducatifs et quelques unes des spécificités particulièrement adaptées.

A destination des élèves, les logiciels, quelles que soient les matières, peuvent contenir des exercices correspondant au travail de cours. L'autocorrection que les logiciels proposent, tend à respecter les rythmes d'un enfant et surtout, à éliminer la crainte du jugement de l'adulte (enseignant, parents).

Ils peuvent aussi contenir des données complémentaires au cours, des illustrations plus opératoires (en cartographie notamment).

Dans l'un et l'autre cas (exercices, données), ils s'utilisent par l'utilisation simultanée de la souris et du clavier et constitue, de ce fait, un apprentissage aux NTIC.

Description des grandes catégories de logiciels :

L'ordinateur est un gros consommateur de logiciels qui constituent des programmes adaptés à des fonctions spécifiques. Logiciels et ordinateurs ne peuvent fonctionner l'un sans l'autre.

On peut distinguer quelques grandes catégories de logiciels :

- les traitements de texte : ils sont utilisés pour créer du texte ; écrire un livre, un article, une simple lettre sur un ordinateur exige de disposer des logiciels de traitement de textes. De nombreux logiciels sont disponibles sur le marché : Clarisworks, Macwrite, Word 7.0... Souvent d'ailleurs les ordinateurs neufs sont livrés avec un logiciel de traitement de texte. Leurs différences sont essentiellement liées à leurs modalités d'utilisation, tous ayant simplifié au maximum les procédures d'utilisation pour développer cette « convivialité » qui serait à l'origine de l'explosion du multimédia.

- les bases de données : elles sont utilisées pour le traitement automatique de données pouvant être importantes : constitution de fichiers nominatifs (clientèle, associations...) de répertoires de produits, de traitement d'informations statistiques... La concurrence entre les différentes marques amène une profusion de logiciels sur le marché.

- les logiciels de dessin, d'illustration, de retouche photo : certains logiciels de dessin sont parfois intégrés à des logiciels de traitement de texte ; ils répondent dans ce cas à un usage domestique plus que professionnel. En revanche, de nombreux logiciels sont aujourd'hui disponibles pour des usages professionnels (architectes, ingénieurs...). Quand ces logiciels intègrent des possibilités de « retouche photos », ils permettent, après numérisation d'une image, de travailleur sur celle-ci, de la modifier, de supprimer des détails, d'en ajouter d'autres... Ces interventions sur l'image, indétectables au résultat, permettent des trucages dont il faut pouvoir s'affranchir.

- les tableurs : ils servent à tenir une comptabilité ! Une très grande variété est disponible pour répondre aux différents types de comptabilité qui peuvent exister (professions libérales, PME, PMI....)

- les logiciels de « navigation » : ils sont indispensables pour pouvoir « naviguer » 19 ( * ) sur les réseaux, notamment Internet.

- les logiciels à vocation pédagogique : tous les éditeurs de livres scolaires ont aujourd'hui investi le marché du logiciel éducatif, voire du logiciel parascolaire, nouveau moyen d'aides pour les élèves pouvant disposer à domicile d'un matériel informatique. Toutes les matières enseignées disposent aujourd'hui d'outils logiciels, qu'il s'agisse des sciences pures ou des sciences humaines.

Il peut à la fois s'agir d'aide à la construction du cours pour le professeur avec mise à disposition d'une documentation adaptée, soit de produire des exercices particuliers où l'ordinateur permet un plus, par exemple en géométrie, par la visualisation des figures géométriques ou en géographie par le recours à une cartographie adaptée.

3. Les Cédéroms :

Usage possible : Elément multimédia par excellence, le cédérom, grâce à son importante capacité de stockage d'informations numérisées, permet l'accès à des données sonores, visuelles (statiques ou animées) et textuelles. Le cédérom, qui prend la forme d'un disque laser, s'utilise essentiellement par l'intermédiaire de la souris : c'est en cliquant sur des icônes, ou sur des liens hypertextuels signalés par des mots soulignés ou coloriés que l'on accède aux informations programmées. Par exemple, le cédérom du Louvre permet de visualiser à l'écran des tableaux appartenant aux collections nationales. En cliquant sur un détail d'un tableau, celui-ci peut-être agrandi ; en cliquant sur le nom de l'auteur du tableau, on peut accéder à sa biographie....

De nombreux cédéroms, du fait de leur contenu culturel, ou parce qu'ils sont réalisés à cette fin, sont utilisables directement dans le cadre d'une pédagogie adaptée à l'univers scolaire. De plus en plus de cédéroms sont même réalisés dans une finalité directement éducative, en histoire, en géographie, en sciences de la vie notamment. Dans ces hypothèses, le support de l'image apporte un contenu démonstratif important. Le ministère de l'Éducation nationale 20 ( * ) a même débloqué en 1997 une ligne budgétaire de 23 millions pour contribuer directement à la production de cédéroms qui seront réalisés dans le cadre de la procédure de licence-mixte.

Les cédéroms dont le but est moins rédactionnel que de permettre l'accès à des bases de données, s'utilisent par l'intermédiaire et de la souris et du clavier. L'encyclopedia Universalis sur cédéroms par exemple (susceptible d'un usage scolaire), implique que l'on tape un mot correspondant à sa recherche pour faire apparaître des liens hypertextuels accessibles par l'intermédiaire de la souris. Dans ce cas, les données disponibles sont en général susceptibles d'être transférées sur le disque dur - un icône 21 ( * ) spécial prévoit cette possibilité - et, les textes ainsi transférés (ou téléchargés) peuvent être intégrés dans le cours d'un texte, pour citation par exemple.

A la différence des réseaux, l'accès au cédérom nécessite seulement de disposer d'un lecteur cédérom : aucune connexion n'est nécessaire. Il s'agit d'un outil « hors ligne » 22 ( * ) .

Description technique :

Disque compact destiné au stockage de données informatiques, le cédérom peut rassembler sur un même support, du son, de l'image et du texte. Cette possibilité technique a ouvert la porte à des applications rédactionnelles. L'industrie de l'édition s'est emparée de ce nouveau support pour développer des produits culturels documentaires à forte valeur ajoutée. Qu'il s'agisse du cédérom sur le cinéma, de celui reprenant l'intégralité des encyclopédies Universalis, en passant par celui réalisé par le musée du Louvre, ces trois exemples prouvent la diversité possible d'usage.

Pour autant, le cédérom a d'autres applications possibles : les jeux d'une part, l'industrie du sexe, d'autre part, se sont intéressés à un support au caractère interactif particulièrement adapté.

Bien que performants techniquement, les cédéroms ne sont pas encore aujourd'hui certains de perdurer dans une industrie en pleine évolution. D'une part, la complexité des problèmes de droit d'auteurs pousse - par souci d'économie - les éditeurs à des réalisations de cédéroms parfois décevantes pour les utilisateurs ; d'autre part, le développement exponentiel des activités en réseaux, dont le contenu peut évoluer en permanence, fait craindre aux éditeurs une précarité certaine du cédérom. Le pressentant déjà, certains d'entre eux associent le cédérom à des mises à jour régulières accessibles par le réseau.

4. Les réseaux :

Usage possible : Le réseau est également le deuxième élément multimédia. A la différence du cédérom, il nécessite de disposer d'un modem 23 ( * ) branché sur une ligne téléphonique et un abonnement à un fournisseur d'accès. Il est impossible de présenter tous les usages possibles, dans cette mesure où ils dépendent de la multiplicité des informations accessibles. Tout semble exister.

Pour « naviguer », il faut d'abord se connecter au fournisseur d'accès. Cette procédure se réalise simplement en cliquant sur l'icône symbolisant le logiciel de navigation. Plusieurs options sont ensuite possibles. L'utilisateur peut choisir parmi des moteurs de recherche 24 ( * ) et entrer, par l'intermédiaire de son clavier, le mot clé objet de sa recherche. En cliquant sur l'option « recherche », après quelques secondes, apparaissent à l'écran des informations hypertextuelles (références soulignées) auxquelles on peut accéder par un simple cliquement par recours de la souris.

De nombreux serveurs établissent des liens entre eux ; d'où l'appellation de Web (toile d'araignée) qui permet de passer très vite d'un site à un autre. Ainsi, en étant sur le serveur du Sénat (www.senat.fr) on peut accéder à celui de l'Assemblée nationale, de nombreuses collectivités locales.... Cette « navigation » de site à site peut très vite « perdre » l'utilisateur : à partir d'une recherche liminaire, il peut arriver à des informations très lointaines. Ce type de démarche (la navigation) ressemble un peu à celle qui consiste à chercher un mot dans le dictionnaire, cette recherche liminaire renvoyant à une autre définition, laquelle renvoie à une autre définition, etc.

Sur le réseau, tout en faisant appel à des moteurs de recherches, on peut aussi trouver des informations à partir d'une organisation thématique programmée. Par exemple, en allant sur la page d'accueil du moteur de recherche Yahoo (www.yahoo.fr), des catégories de recherches sont préalablement établies : presse, santé, institutions .... En cliquant sur ces liens hypertextuels, l'utilisateur accède à des serveurs pré-classés fournissant des informations sur le thème choisi.

Les données accessibles par ces moyens sont multimédia (texte, son image) et susceptibles, en règle générale, d'être transférées sur le disque dur par une procédure appropriée (téléchargement). Ce transfert peut-être gratuit ou payant ; la gratuité actuelle des informations en réseau tend à se réduire au profit de démarches lucratives. Le commerce sur Internet se développe, des moyens de paiement appropriés et sécurisés ayant été mis en place (porte monnaie électronique). Il est ainsi possible, par Internet, de commander des disques lasers (musique), de les payer grâce à son porte monnaie électronique, et de les recevoir dans de brefs délais par voie postale.

Description technique :

- Les Intranet : Ce sont des réseaux locaux ou dédiés qui dépendent d'une entreprise, d'une administration et qui relient entre eux tout ou partie des ordinateurs sur lesquels le personnel travaille. Ils peuvent être connectés dans un même lieu géographique ou au contraire reliés à des pôles d'activité situés à différents points du territoire, voire du monde.

Ces réseaux peuvent aussi relier entre eux des personnes ayant un intérêt commun sur un sujet donné (cf. le babillard de la Compagnie bancaire). Réseaux dédiés non pas à une entreprise mais à une collectivité de personnes volontaires, ces réseaux sont dénommés « babillards ». Ces personnes payent un abonnement à l'éditeur à l'origine du projet. Aujourd'hui de plus en plus, ces babillards offrent des portes d'accès à Internet et tendent même à disparaître pour intégrer directement Internet.

- Internet : Appelé communément « réseaux des réseaux », ce réseau mondial tend de plus en plus à devenir un réseau en lui-même ; le « Web » 25 ( * ) - ou toile d'araignée - est devenu un grand réseau multifonctionnel. Il offre ainsi accès à de nombreuses sources documentaires (usages professionnels, universitaires), à des serveurs ludiques et tous autres types de données numériques. Le réseau Internet permet aussi, par le biais des messageries électroniques (E-mail), un dialogue en différé entre tous les intervenants du réseau ; des dialogues en direct sont également possibles par l'intermédiaire des groupes de discussions (news groups).

- Modalités de fonctionnement : le fonctionnement du réseau, non hiérarchisé et non contrôlé par les États, met en contact plusieurs intervenants qu'il est nécessaire de bien repérer, pour une bonne compréhension du fonctionnement du réseau.

Le fournisseur d'infrastructures communicantes. Il loue l'accès de bandes passantes à un certain nombre de fournisseurs d'accès. Actuellement, France Télécom remplit cette mission ; son monopole sera prochainement remis en cause, les règles de la libéralisation des télécommunications étant applicables au 1er Janvier 1998. A partir de ce moment là, plusieurs entreprises de télécommunications pourront offrir l'accès aux bandes passantes ; la concurrence dans ce secteur devrait, indiquent ses promoteurs, contribuer à une baisse significative du coût de cette location aujourd'hui particulièrement chère.

Les éditeurs. Sur Internet, tout le monde peut être éditeur, à la seule condition de savoir utiliser le langage HTML 26 ( * ) et de trouver un fournisseur d'accès acceptant d'héberger le document Web afin qu'il soit mis à disposition du réseau. C'est toute la « révolution » d'Internet que de faire de tout utilisateur un éditeur potentiel de documents sur le réseau. C'est également toute la difficulté quant aux contenus des informations ainsi disponibles : aucun contrôle n'est possible et les fournisseurs d'accès refusent - et ne peuvent pas - exercer une quelconque censure.

les fournisseurs d'accès 27 ( * ) . Ce sont eux qui louent de la bande passante aux fournisseurs d'infrastructures. Ils ont ainsi une double raison d'être :

- ils permettent aux utilisateurs de se connecter au réseau, moyennant un abonnement mensuel pour des connections de durée en général illimitée. Le prix actuellement pratiqué est inférieur à 100 F par mois, il comprend également la fourniture d'une adresse électronique ;

- ils offrent aussi la possibilité de mettre sur le réseau des pages Web ou des sites Web pour tous ceux qui en réalisent. Cette deuxième mission a créé récemment des difficultés judiciaires à certains fournisseurs d'accès, suspectés de complicité par le seul fait d'avoir hébergé des sites Web aux contenus illégaux alors même qu'ils n'ont pas mission de les contrôler 28 ( * ) .

Les utilisateurs. Dernier maillon de la chaîne du réseau, l'utilisateur est celui qui bénéficie d'un abonnement chez un fournisseur d'accès lui permettant à la fois de « naviguer » sur le réseau et de disposer d'une boîte aux lettres électronique. Celui-ci, outre son abonnement, paye les communications locales nécessaires à sa connexion chez le fournisseur d'accès, tout le temps où il est connecté. Ce coût est d'environ 20 F de l'heure, ce qui est loin d'être négligeable, notamment quand il s'agit d'un usage personnel ou dans l'univers scolaire.

*

* *

Tous ces éléments constituent ce que l'on appelle aujourd'hui d'un terme communément admis les « multimédias » : s'il y a effectivement plusieurs médias qui se rejoignent - l'écrit, le son, l'image - cette multiplicité passe au demeurant par un seul moyen technique, l'ordinateur. Cela suffirait à préférer le terme d'unimédia : un moyen pour des médias. Pourtant, de nombreux utilisateurs parlent aussi d'hypermédia, voulant montrer dans ce terme la spécificité des liens hypertextuels. On peut en rester au terme largement utilisé de multimédia.

Cet environnement technique, « multiple » permet des usages différenciés. Son apparente complexité ne résiste souvent pas à l'usage ; les plus jeunes n'éprouvent en tout cas aucune difficulté avec la culture de l'interactivité. Cela ne signifie pas pour autant que des apprentissages ne soient pas nécessaires ; bien au contraire, la multiplicité de l'information exige une formation affermie pour acquérir une maîtrise citoyenne d'outils qui peuvent servir comme asservir.

* 12 "L'hypertexte permet de ne pas suivre un ordre imposé. (...) Certains mots sont mis en évidence par un signe quelconque. Il suffit de cliquer dessus pour faire apparaître un texte à leur sujet, lequel texte peut lui-même contenir des mots soulignés..."

* 13 Faut-il encore définir la souris ? Les récents dictionnaires "multimédia" ne le font plus !

* 14 La mémoire dure (ou morte) est la mémoire dans laquelle sont stockées toutes les données nécessaires au fonctionnement de l'ordinateur (logiciels) et celles créées par l'utilisateur.

* 15 Elément informatique de base composé de huit éléments binaires (huit bits). Les soucis de rapidité de transmission incitent les fabricants à traiter des ensemble de 16, 32 voire 64 bits.

* 16 Le microprocesseur traite et fait circuler l'ensemble des données dans l'ordinateur. Il se présente sous la forme d'un circuit intégré (boîtier avec une puce).

* 17 La mémoire vive est la mémoire nécessaire au travail ; son contenu peut disparaître par simple mauvaise manoeuvre si elle n'a pas été sauvegardée sur lamémoire dure.

* 18 Compact disc read only memory : se prête à la lecture mais à aucune forme d'écriture. Pour autant, le cédérom demeure un outil interactif.

* 19 C'est ainsi que l'on nomme le fait de se promener sur les réseaux.

* 20 Entretien avec M. Bernard Dizambourg, directeur de la DISTNB.

* 21 Icône : nom masculin ou féminin. Signe dont le signifiant et le signifié sont dans une relation « naturelle » (ressemblance, évocation).

* 22 "Off line », diront les branchés du multimédia, utilisant le terme anglais aussi facilement compréhensible francisé.

* 23 Acronyme de MOdulateur - DEModulateur. Il convertit les données numériques, par l'intermédiaire d'une ligne téléphonique relié à l'ordinateur. Il est l'élément nécessaire à la connexion à un réseau.

* 24 Yahoo, Excite, Lycos....

* 25 Le Web ou "World Wide Web" utilise la technique hypermédia ; il permet l'établissement de liens à l'infini entre les différents serveurs proposés par des éditeurs ou les utlisateurs eux-mêmes. Cette technique hypermédia relie des données à la fois textuelles, imagées (fixes ou animées) et sonores.

* 26 Hyper text mark-up language : langage nécessaire pour réaliser un document Web. Il permet de créer des liens hypertextes ou hypermédias, soit avec une partie du même document, soit avec un autre document situé sur un autre ordinateur relié à Internet.

* 27 Le terme anglais couramment utilisé est celui de "provider".

* 28 Ex : la mise sur le réseau du Grand secret, livre du Dr Gubler, après son interdiction par un tribunal.

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