6. RÉCONCILIER LES FRANÇAIS AVEC LEURS ÉLUS

Les partis politiques ont peu investi le champ des NTIC. Il ne faut pas laisser l'usage d'Internet aux seules minorités qui y trouvent un moyen d'expression et d'amplification de leurs idées. Les partis politiques démocratiques doivent utiliser cet outil.

Les parlementaires peuvent désormais disposer de pages personnelles sur le serveur des Assemblées.

- Il faut envisager de permettre à tous les élus -nationaux comme locaux- de disposer de pages personnelles sur le Web, dès lors qu'ils le désirent.

7. MENER UNE RÉFLEXION SUR L'ADAPTATION DU FINANCEMENT DE LA VIE POLITIQUE

Peu d'élus disposent déjà de pages sur le Web et un nombre très réduit a utilisé Internet dans le cadre de la campagne pour les élections législatives. Les rares initiatives prises en la matière sont restées dans une zone de non-droit. La question de l'égalité d'accès de chacun aux responsabilités politiques et du financement de la vie politique se pose.

- A terme, il faudra également revoir la législation relative au financement des partis politiques et des campagnes électorales afin de tenir compte de l'émergence de ces nouveaux moyens de communication.

8. INTÉGRER LES NTIC DANS LA RÉFORME DE L'ÉTAT ET DES PROCÉDURES ADMINISTRATIVES

Depuis plusieurs années, la simplification des procédures administratives a été considérée par tous les gouvernements comme une priorité. La déclaration unique d'embauche, la transmission électronique des données fiscales ou sociales des entreprises, le paiement des documents officiels (cartes grises...) constituent des réalisations tangibles d'allégement et de lutte contre la paperasserie envahissante.

- Ces expériences doivent être généralisés et cette démarche amplifiée. Supprimer un formulaire, regrouper des procédures, mener les enquêtes publiques autrement : autant de possibilités d'utilisation des NTIC. Par exemple, la mise en place de forums permettrait de consulter les citoyens sur les grands projets d'aménagement.

9. FAIRE ÉMERGER DE NOUVELLES RELATIONS ENTRE L'ADMINISTRATION ET LA POPULATION AU QUOTIDIEN

Il est indispensable de mener, à brève échéance, une expérimentation de ce que pourraient être les relations entre citoyens et administrations dans le futur. La diffusion du Minitel a été précédée en son temps par un test grandeur nature effectué à Vélizy.

- Une expérience de même nature mais touchant cette fois à la « cyberadministration » doit être mise en place rapidement : les agents publics devront être formés de même que les particuliers et les responsables d'entreprise.

Un tel projet permettrait de tester en France ce qui se pratique déjà à l'étranger (États-Unis, Bologne) : des réponses très rapides aux demandes des citoyens, un nouveau mode de paiement des impôts, règlement des factures locales, inscription au centre de loisirs... Et, pourquoi pas, une nouvelle méthode de vote.

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En un mot, il est devenu urgent de faire des réseaux et, en particulier du premier d'entre eux, Internet, un moyen effectif de la participation de tous à la vie de la cité et du pays.

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